
L'acidification des eaux de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent inquiète les chercheurs, qui craignent pour les espèces marines qui y vivent.
Les eaux s'acidifient à une vitesse sans précédent : « C'est du jamais vu en 55 millions d'années », affirme Michel Starr, chercheur à l'Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli.
Selon l'UNESCO, si les émissions de CO2 restent inchangées, le taux d'acidité dans les océans devrait augmenter de 170 % d'ici 2100, par rapport aux niveaux antérieurs à l'ère industrielle.
Le phénomène d'acidification est causé par l'absorption par les eaux d'une partie du gaz carbonique présent dans l'air, explique Michel Starr.
L'estuaire du Saint-Laurent devrait être très touché par le problème, estime-t-il, puisque ses eaux sont froides et qu'elles absorbent par conséquent plus de CO2.
Phénomène à l'étude
Pour connaître les impacts de cette acidification sur les espèces marines, un consortium composé de chercheurs de Pêches et Océans Canada et de trois universités québécoises analysent présentement les résultats d'une recherche menée à la station aquicole de Pointe-au-Père, au Bas-Saint-Laurent.
Le reportage de Nicole Blackburn:
Pour écouter le reportage à partir d'un appareil mobile, cliquez ici.
Les résultats de cette étude, incluant une cartographie des sites les plus sensibles, devraient être publiés en 2015.
Le phénomène de l'acidification des océans a été découvert il y a une dizaine d'années. Ses conséquences demeurent méconnues, mais des études montrent que les espèces à carapace sont particulièrement vulnérables.


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