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«La CAQ a été créée il y a 7 ans à peine par François Legault et, bien qu'elle ait pu brûler des étapes avec les restes de l'ADQ, elle n'a pas les racines profondes des péquistes et des libéraux.»
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La Presse canadienne/Ryan Remiorz

Depuis dimanche nous sommes officiellement en pré-campagne électorale et on a vu apparaître des autobus de tournée.

Le PQ et la CAQ sont dorénavant sur un pied de guerre. Quant aux libéraux ils sont en campagne depuis le dernier budget.

Malgré sa performance dans les sondages, la Coalition Avenir Québec (CAQ) devait surmonter deux obstacles de taille sur sa route: bâtir une organisation dans l'ensemble des comtés, démontrer qu'elle peut gouverner.

Dans les coulisses du congrès caquiste tenu à Lévis en fin de semaine, on expliquait que des structures ont été mises en place en Montérégie, dans les Laurentides, en Mauricie...la difficulté demeure pour la CAQ les régions éloignées à l'est de Rivière-du-Loup ou au Saguenay-Lac-Saint-Jean par exemple.

La CAQ a été créée il y a 7 ans à peine par François Legault et, bien qu'elle ait pu brûler des étapes avec les restes de l'ADQ, elle n'a pas les racines profondes des péquistes et des libéraux. Dans certains comtés on cherche les racines.

Le congrès du week-end a bien démontré que la CAQ s'approvisionne autant chez les libéraux provinciaux, les libéraux fédéraux que chez les péquistes décus lorsqu'elle recrute des membres, des candidats, des organisateurs. Le millier de militants réunis à Lévis portaient le même étendard: il faut sortir les libéraux. Un vent de dos peut compenser pour une organisation locale déficiente.

Le jugement que l'on entend le plus souvent lorsqu'on parle de la CAQ et de la prise du pouvoir: «c'est bien beau, mais Legault n'a pas d'équipe». C'est moins vrai. Le chef caquiste peut compter désormais sur un noyau de députés aguerris (Nathalie Roy, François Bonnardel, Eric Caire, François Paradis, Jean-François Roberge...) auxquels il a greffé des candidats solides en vue des élections.

Chantal Rouleau, Sonia Lebel,Éric Girard, Marguerite Blais, Nadine Girault, Youri Chassin... François Legault a maintenant constitué un conseil des ministres, pourvu que ceux-ci se fassent élire. Il a réglé une faiblesse criante dans son équipe en allant chercher Eric Girard, vice-président de la Banque Nationale, destiné au poste névralgique des Finances.

Il pourrait se retrouver d'ailleurs avec des arbitrages douloureux le 2 octobre si la CAQ est majoritaire à choisir entre des anciens, qui ont tenu vaillamment le fort, et des petits nouveaux avec de grandes ambitions.

Un éventuel gouvernement Legault serait formé d'une vingtaine de ministres, ça ne laisse pas beaucoup d'espace pour consoler des députés en leur confiant de petits ministères.

Les caquistes ont démontré en fin de semaine qu'ils sont motivés et unis. Accueilli triomphalement avant son discours de clôture, François Legault a lâché qu'il n'y a pas de course au leadership au sein de la CAQ. Au PLQ on voit poindre un alignement post-Couillard, alors qu'au PQ, Véronique Hivon marque des points.

Incidemment, des stratèges de la CAQ considèrent que la bonne performance de l'économie du Québec les favorise, car les gens ont moins peur du changement quand l'économie roule.

Attendez-vous à voir des faces de politicien durant les beaux jours.

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