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«Le vrai du faux» d'Émile Gaudreault: drôlement touchant (CRITIQUE/PHOTOS)

«Le vrai du faux»: drôlement touchant (CRITIQUE/PHOTOS)
Hadi Hassin

Il fallait oser, réaliser une comédie dramatique sur un thème aussi délicat que le trouble de stress post-traumatique. Avec son sixième film, Le vrai du faux, adaptation de la pièce Au champ de mars, le réalisateur Émile Gaudreault (De père en flic, Le Sens de l’humour) relève avec brio le défi sans la moindre anicroche.

Le film a tous les ingrédients d’un succès. D’abord, un scénario pétillant où l’on s’appuie sur le drame pour faire rire. Et plus c’est émouvant, plus on a curieusement envie de rigoler.

Dans Le vrai du faux, Marco Valois (Stéphane Rousseau) est un réalisateur de films de courses de rue, un type similaire à la série de films à succès Fast and Furious. Mais lorsqu’un terrible drame survient dans la carrière du cinéaste, ce dernier, un peu borderline, décide de changer de registre. Souhaitant améliorer son image publique, il désire alors réaliser un film profond inspiré de l'histoire vraie d'un soldat en stress post-traumatique. Il rencontre alors Éric Lebel (Mathieu Quesnel), un ancien soldat canadien, habitant de Thetford Mines, qui est rentré plus que troublé après une mission en Afghanistan. Les deux hommes seront vite liés et l’espoir renaîtra dans la vie d’Éric.

Retour dans la ville natale du soldat, retrouvailles avec son ex-copine et ses parents, les péripéties sont parfois prévisibles, mais le rythme donné corrige le tir. À cela s’ajoute une distribution riche et efficace formée par Julie Le Breton, Guylaine Tremblay, Normand D’Amour et Sonia Vachon. Malgré tous les moments comiques, ces derniers sont justes dans les moments dramatiques. On ne perdra donc jamais le filon.

Mathieu Quesnel, que l’on a vu dans SNL Québec, prouve qu’il a sa place au grand écran. Si la brisure de son personnage le rend unique et lui permet de se démarquer, ses talents d’interprète viennent certainement agrémenter le tout.

Soulignons au passage l’excellent travail de Bernard Couture à la direction photo. Le film nous amène à contempler des paysages sublimes de la Chaudière-Appalaches, des paysages que l’on se plaît à admirer.

Dans ce long-métrage écrit par Pierre-Michel Tremblay et Émile Gaudreault, si le drame est ce qu’il y a de plus porteur pour une comédie, nous pouvons en conclure que le mariage entre ces deux genres peut s’agencer parfaitement pour nous pousser à réfléchir aux conséquences d’une guerre au 21e siècle.

Le vrai du faux sortira partout en salle au Québec le 9 juillet.

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