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Les employés d'entretien de la STM sont prêts pour la grève

«Ce qu'on a voté aujourd'hui, c'est un message», a précisé le président du Syndicat du transport de Montréal.
The Canadian Press Images

Les employés d'entretien de la Société de transport de Montréal (STM) ont voté en assemblée générale à 98% en faveur d'un mandat de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun dimanche.

Deux semaines après avoir exercé une première grève des heures supplémentaires, le Syndicat du transport de Montréal a décidé de «faire face à un employeur borné qui cherche à faire reculer les conditions de travail sur tous les plans», peut-on lire dans un communiqué.

«Depuis le début, la STM dit ne pas vouloir négocier sur la place publique. Mais on voit bien que depuis près de deux mois, elle ne se gêne pas pour étaler ses positions et ses petits malheurs dans les médias», a affirmé Gleason Frenette, président du Syndicat du transport de Montréal. Celui-ci a expliqué que les membres ont décidé de lancer un message. «Retournez faire vos devoirs», a-t-il lancé.

Le syndicat a mentionné que le problème se situait au niveau des heures supplémentaires et la privatisation de certaines activités réalisées à l'interne. La STM cherche à «assouplir» les horaires en demandant de déplacer des travailleurs sur des horaires de travail atypiques et de privatiser les emplois. De son côté, le syndicat continue de revendiquer qu'il faut garder le travail à l'interne et embaucher.

«Ce qu'on a voté aujourd'hui, c'est un message. On a l'appui de nos membres, on est prêt à partir en grève générale illimitée. On souhaite toujours en arriver à une entente négociée de bonne foi, mais l'employeur devra définitivement mettre de l'eau dans son vin si on veut que ça avance», a conclu Gleason Frenette.

La STM «surprise de voir le syndicat opter pour de nouveaux moyens de pression»

La Société de transport de Montréal (STM) a affirmé avoir pris connaissance de la décision de ses employés d'entretien d'autoriser à nouveau leur syndicat à déclencher un mouvement de grève générale illimitée à exercer au moment jugé opportun.

La STM s'est dite «surprise de voir le syndicat opter pour de nouveaux moyens de pression, alors que c'est seulement à la table de négociation que les enjeux pourront être dénoués». La Société a aussi «invité le président du syndicat à commencer à participer de façon constructive aux discussions, en venant enfin s'asseoir à la table de négociation» dans un communiqué.

À propos des embauches, la STM a mentionné «que la livraison du service au quotidien passe par une révision des heures de travail».

Selon la STM, «Une grève illimitée aurait cependant beaucoup plus de conséquences pour les clients, à la fois du métro et des bus, que ce qui a été vécu lors du mouvement du début du mois».

La STM a annoncé récemment l'intervention d'un médiateur pour faire avancer les négociations avec le Syndicat du transport de Montréal, qui représente les employés de l'entretien.

Une grève peut être déclenchée au moment jugé opportun par le syndicat, mais un niveau minimal de service devra être assuré puisque le transport en commun fait partie des services essentiels.

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