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Les libéraux reportent la réforme de l'enseignement de l'histoire au secondaire

Report de la réforme de l'enseignement de l'histoire au secondaire
Businesswoman giving presentation at meeting
PhotoAlto/Sigrid Olsson via Getty Images
Businesswoman giving presentation at meeting

La réforme de l'enseignement de l'histoire du Québec et du Canada au secondaire n'aura pas lieu à l'automne prochain comme prévu, a appris La Presse Canadienne.

Selon une source au ministère de l'Éducation et d'autres sources bien au fait du dossier, le ministre Sébastien Proulx a reporté la mise en oeuvre du nouveau programme Histoire du Québec et du Canada dans toutes les écoles secondaires, prévue en septembre.

Des organisations des Premières Nations et de la communauté anglophone, notamment, critiquent le nouveau programme parce qu'il refléterait, selon eux, une idéologie trop "nationaliste" niant la contribution des allophones à l'histoire du Québec.

Ce nouveau programme, étalé sur deux ans, a fait l'objet de projets-pilotes dans une trentaine d'écoles du Québec, d'abord en troisième secondaire, dès septembre 2014, puis en quatrième secondaire, à l'automne 2015, en vue d'une application obligatoire généralisée l'automne prochain.

Or, ces projets-pilotes se poursuivront pendant que le ministère de l'Éducation apportera des modifications au programme, a-t-on appris cette semaine. En attendant, l'ancien programme sera toujours enseigné dans les autres écoles du Québec.

La réforme, amorcée par l'ancien gouvernement péquiste en février 2014, est le fruit d'un rapport réalisé par les universitaires Jacques Beauchemin et Nadia Fahmy-Eid, à la suite d'une consultation de quelques semaines. Cette réforme avait ensuite été suspendue par les libéraux à leur arrivée au pouvoir en avril 2014, mais elle avait été finalement remise sur les rails par le ministre Yves Bolduc, et conservée par son successeur, François Blais.

Le troisième libéral aux commandes à l'Éducation, Sébastien Proulx, donne maintenant un coup de frein à cette réforme.

"Voilà une excellente nouvelle", s'est réjouie Sylvia Martin-Laforge, directrice de Quebec Community Groups Network, un organisme sans but lucratif, financé par Ottawa, qui défend les intérêts des Anglo-Québécois. "Nous en venons à la conclusion que le ministre (Proulx) n'était pas satisfait du programme. (Le ministère) était prêt à aller de l'avant mais le ministre a eu le courage de dire non."

Mme Martin-Laforge espère maintenant que le nouveau programme ne présentera pas les communautés culturelles de façon stéréotypée et ne les dépeindra pas comme des "méchants".

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