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Les (Z)imparfaites et leur guide du lâcher-prise

Les (Z)imparfaites et leur guide du lâcher-prise

Les (Z)imparfaites lançaient mardi, au bar Saint-Édouard, dans le quartier Rosemont, leur deuxième bouquin, Assez, c’est assez! Le seul vrai guide du lâcher-prise des (Z)imparfaites. Un bar pour célébrer la sortie d’un livre destiné aux femmes, particulièrement aux mamans, et prônant un mode de vie plus zen, plus détendu? Bien sûr! Parce que, pour les (Z)imparfaites, le lâcher-prise passe souvent par l’alcool.

Les fidèles abonné(e)s du duo comprendront. Nancy Coulombe et Nadine Descheneaux alimentent depuis 2008 leur blogue, Les (Z)imparfaites, où elles se défoulent joyeusement sur les aléas de la maternité, détaillent avec un humour délicieusement franc comment elles déjouent les petits pièges du quotidien et se moquent gentiment de leur progéniture, de leur entourage plein de bonnes intentions, des inconnus qui ont toujours une recommandation à prodiguer et de la société qui impose ses diktats.

Même si vous ne les lisez pas régulièrement, vous êtes sûrement déjà tombé, au détour d’un réseau social, sur leur palmarès annuel des pires prénoms, un de leurs incontournables de fin d’année.

Halte aux obligations

En 2009, Nancy et Nadine publiaient un premier ouvrage, Le guide de survie des (Z)imparfaites – Mieux (sur)vivre avec ses enfants… et ceux des autres, un recueil de quelques-uns de leurs meilleurs billets web. Cette fois, elles ont poussé l’exercice plus loin en pondant du matériel original inspiré d’expériences «sur le terrain» pour dresser un panorama de trucs, astuces et conseils permettant aux femmes de lâcher-prise, de se faire confiance, de rire un peu plus, de stresser un peu moins, de servir des repas sans légumes et de laisser leurs enfants s’amuser seuls.

Des tranches de vie, des petits tests, des témoignages d’internautes et des solutions concrètes composent la petite bible colorée, qui se dévore d’un trait, même si on n’a pas de marmots à la maison. Et on peut se fier à la parole des auteures, car la vie de famille, elles connaissent : Nancy, éditrice au portail MSN, est la fière génitrice de triplets de 11 ans, deux filles et un garçon, tandis que Nadine, journaliste pigiste, élève «imparfaitement» une adolescente de 11 ans et un garçonnet de 8 ans.

Ensemble, elles se sont lancées dans l’aventure des (Z)imparfaites parce qu’elles se reconnaissaient peu dans les écrits s’adressant aux nouveaux parents, souvent bourrés de belles théories et de bons sentiments (du «blabla», résument Nancy et Nadine), mais parfois culpabilisants et générateurs d’une immense pression pour ceux qui les parcourent.

Assez, c’est assez! Le seul vrai guide du lâcher-prise des (Z)imparfaites est divisé en neuf grandes thématiques qui sont souvent sources de tracas pour les mères (beaucoup moins pour les pères, il en est question dans un chapitre), comme l’alimentation, la gestion du temps et l’école, toutes traitées de manière à simplifier la tâche à tout le monde, aux petits comme aux grands.

«L’idée, c’était de donner de vrais conseils, d’avoir des pistes pour entrer en action, et pas seulement de rire de nous, explique Nancy. C’est comme un guide anti-burnout, le guide pratique de la mère normale. On lit partout que le Québec est le plus grand consommateur d’antidépresseurs ; mais c’est impossible que ces gens-là souffrent tous réellement d’un problème de santé mentale. On a souvent une pression qui nous écrase. Pour s’en sortir, on peut faire une thérapie, oui, mais il y a aussi l’option de s’arrêter un peu, de prendre du recul, de faire du ménage dans nos vies. Le livre, c’est une façon de le faire en ne se prenant pas au sérieux et en riant.»

«Avant que l’élastique n’éclate, on doit entrer en action et se demander ce qu’on doit changer, enchaîne Nadine. Il n’y a pas de recette miracle. Il faut simplement identifier ce qui nous stresse le plus, et chercher à l’éliminer. Souvent, on entre dans une chaîne où on se sent obligées de faire plein de choses, mais ça ne vient pas de nous, jusqu’à ce qu’on se réveille et qu’on se demande : «Mais pourquoi je fais ça?» On a tellement peur de ce que les gens vont penser de nous, et on se juge, nous-mêmes, tellement sévèrement, qu’on ne se laisse même plus la chance de faire des essais et des erreurs.»

«Si, toi, dans la vie, tu n’as pas le temps d’en faire, du yoga, c’est bien correct, illustre Nancy en guise d’exemple. Même si, socialement, ça serait mieux, même si tout le monde fait du yoga, si, toi, ça te stresse d’en faire, n’en fais pas. On n’offre pas de recettes toutes faites vers le bien-être, mais des idées de réflexion pour créer son propre mode d’emploi dans sa propre vie.»

Maths et gin tonic

Et c’est en ce sens que ces deux dignes représentantes de la Québécoise moderne affirment qu’un bon verre de vin est parfois à la base du lâcher-prise.

«Moi, j’ai de la misère à faire faire les devoirs de maths sans un gin tonic, avoue Nancy en ricanant. Quand tu sais que tes collègues sont dans un 5 à7, et que toi, ton 5 à 7, ce sont les bains et les devoirs, tu peux te permettre un petit verre de vin. Si ça peut te permettre de passer cette période sans crier, sans que les enfants s’énervent, sans que la pagaille ne prenne, pourquoi ne pas le faire! Même si ce n’est pas écrit dans le guide de la bonne maman…»

À titre de mot de la fin, Nadine enjoint ses semblables à reconnecter avec le bonheur simple de la maternité, qu’on égare parfois entre une course au supermarché et une activité parascolaire.

«On a oublié de se faire confiance et de remettre du plaisir là-dedans, déplore-t-elle. Parce que c’est le fun, être parent. Souvent, en 2014, ça n’a pas l’air agréable. On entend des gens qui chialent, qui capotent, c’a l’air de n’être que de la pression, mais pourtant, c’est merveilleux. Et un jeu n’est pas toujours obligé d’être éducatif…!»

Assez, c’est assez! Le seul vrai guide du lâcher-prise des (Z)imparfaites est présentement en vente.

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Plutôt bizarres, ces prénoms!

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