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De hauts responsables ont pensé que Mike Pence aurait pu écarter Trump pour «démence», selon un livre

Le vice-président des États-Unis n'aurait pas rechigné à destituer le milliardaire pour prendre sa place, selon le livre anonyme «A Warning», que le «HuffPost» américain a pu consulter avant sa sortie.
Selon une théorie un peu folle, le vice-président des États-Unis aurait soutenu l'idée de renverser le locataire de la Maison Blanche au nom de sa santé mentale.
BRENDAN SMIALOWSKI via Getty Images
Selon une théorie un peu folle, le vice-président des États-Unis aurait soutenu l'idée de renverser le locataire de la Maison Blanche au nom de sa santé mentale.

C’eût été un scénario complètement fou. Selon les informations de nos confrères du HuffPost américain, plusieurs hauts-responsables de la Maison-Blanche ont longtemps été persuadés que Mike Pence, le vice-président des États-Unis, était prêt à les soutenir en vue de destituer Donald Trump.

Et pas par n’importe quel moyen: en invoquant le 25e amendement de la constitution, qui permet de retirer de sa fonction un chef de l’État qui n’aurait plus toutes les capacités mentales nécessaire pour exercer.

C’est en effet ce qu’expose un livre anonyme, à paraître le 19 novembre et écrit par un officiel haut-placé au sein de la présidence des États-Unis, dont on ne sait pas s’il est encore en poste. Dans cet ouvrage, intitulé A Warning (ou “une mise en garde”, en français), l’auteur estime que plusieurs membres du cabinet de Donald Trump étaient prêts à signer une lettre invoquant la section 4 du 25e amendement. Selon cette disposition, si le président n’est plus en capacité d’exercer sa fonction, c’est son vice-président qui en hérite.

La loyauté de Mike Pence déjà mise en doute

Une fois écrite, cette lettre aurait due être signée par plus de la moitié du cabinet, soumise à Mike Pence pour être ratifiée et enfin présentée au Congrès. D’après l’auteur du livre, qui signe “Anonymous”, le vice-président n’aurait pas hésité une seconde à approuver le courrier si celui-ci avait effectivement obtenu le soutien de la moitié du cabinet. Une idée qui, à elle seule, devrait mettre Donald Trump de fort mauvaise humeur, lui qui n’a eu de cesse de traquer les manquement de loyauté depuis qu’il a été élu.

Interrogé sur ce point lors d’une conférence de presse le 7 novembre, le vice-président américain a formellement démenti. “Quand ces rumeurs sont apparues il y a quelques années, je les ai démenties. Je n’ai jamais entendu aucune discussion sur le 25e amendement depuis le début de ma prise de fonction comme vice-président et d’ailleurs, pourquoi en aurais-je entendu?”, a déclaré Mike Pence.

Un livre qui fait déjà des remous aux États-Unis

Toujours selon le livre, que le HuffPost américain a pu consulter sans toutefois pouvoir citer directement des passages, l’idée de destituer Donald Trump au motif d’une santé mentale déficiente serait née à la suite du renvoi de James Comey, l’ancien patron du FBI. Cette décision avait été prise unilatéralement par Donald Trump, sans consultation, déclenchant dans la foulée l’ouverture de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller, qui se demandait si ce renvoi cachait des choses quant aux conditions d’élection du milliardaire et ses liens notamment avec le régime russe. Le livre soutient que ce type de comportement “erratique” de la part du président a donné naissance à plusieurs discussions quant à l’utilisation du 25e amendement.

L’ouvrage fait en tout cas des remous aux États-Unis. Le ministère de la Justice a par exemple d’ores et déjà prévenu l’auteur qu’il pouvait être soumis à des accords de confidentialité pour tout ou partie de ses années passées à la Maison-Blanche, et qu’en conséquence, certains passages pourraient être particulièrement sensibles.

Ce texte a été publié originalement dans le HuffPost France.

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