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L'opposition rattrapée par l'héritage de Gérald Tremblay

Une affaire qui vient ternir l'annonce du cabinet fantôme qui épaulera Lionel Perez à l'hôtel de ville.
Olivier Robichaud

Le passé politique de certains membres d'Équipe Denis Coderre revient hanter le nouveau chef Lionel Perez et son équipe. Le rapport confidentiel de Jacques Duchesneau à la Commission Charbonneau indiquerait que 90% du financement du défunt parti Union Montréal était illégal.

Le rapport, obtenu par le Bureau d'enquête de Québecor, devait rester secret. Il indiquerait notamment que la majeure partie des ristournes envoyées par les firmes de génie-conseil aux politiciens aurait servi à enrichir les politiciens plutôt que la caisse électorale des partis.

Plusieurs élus d'Équipe Denis Coderre sont issus des rangs d'Union Montréal, à l'époque où Gérald Tremblay était maire. Parmi eux, le chef Lionel Perez, élu pour la première fois en 2009.

«On se souvient tous de la Commission Charbonneau, je pense qu'on a eu la chance de faire l'épuration de ces enjeux-là. On va suivre le processus judiciaire, tout simplement», affirme-t-il.

En septembre, l'Unité permanente anticorruption (UPAC) a arrêté huit individus qu'elle considère comme responsables d'un système de pots-de-vin qui aurait servi à renflouer les coffres d'Union Montréal.

Marie-Josée Parent, leader de l'opposition

L'affaire vient ternir l'annonce du cabinet fantôme qui épaulera M. Perez à l'hôtel de ville. Le chef de l'opposition sera appuyé par pas moins de 26 porte-parole pour les différents dossiers gérés par la Ville.

Certains d'entre eux sont des conseillers d'arrondissement, puisque Équipe Denis Coderre n'a fait élire que 25 personnes au conseil de ville.

Parmi eux, la jeune recrue Marie-Josée Parent a été nommée leader de l'opposition. Elle sera également porte-parole en matière de culture, de réconciliation autochtone, d'égalité et de statut de la femme.

M. Perez s'étonne d'ailleurs de l'absence d'une porte-parole en matière de statut de la femme au sein du comité exécutif créé par la première mairesse de Montréal, Valérie Plante.

«Nous avons souligné certaines responsabilités, certains enjeux que l'administration a décidé d'ignorer. Nous avons noté les enjeux de statut de la femme et de l'égalité entre les genres. On parle également des enjeux de l'économie sociale et de l'accessibilité universelle. On parle de l'électrification des transports, de la politique de l'enfant et de la réconciliation avec les autochtones. Il n'est pas clair qui seront les porte-parole de l'administration pour ces enjeux qui sont très importants», affirme M. Perez.

Francesco Miele, qui était leader de la majorité sous l'administration Coderre, devient leader adjoint. Il sera également président du caucus d'Équipe Denis Coderre et porte-parole en matière d'urbanisme et de grands parcs.

L'habitation et la stratégie centre-ville relèveront de Karine Boivin-Roy, alors que le vétéran Alan DeSousa sera porte-parole en matière de finances, de transport collectif, d'électrification des transports et d'évaluation foncière.

Chantal Rouleau conservera le dossier de l'eau et interviendra également sur les questions liées à l'environnement et au développement durable.

Le jeune élu Hadrien Parizeau, qui a longtemps milité au sein du Parti québécois, sera porte-parole de l'opposition en matière de relations gouvernementales et de transport actif.

Les élus seront tous à l'hôtel de ville pour la première séance du conseil municipal depuis les élections du 5 novembre. Il s'agit de la première fois que le conseil sera composé majoritairement de femmes et sera présidé par une femme.

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