Deux jours. Deux petits jours sur les 79 que compte cette campagne électorale exceptionnellement longue. Mais deux jours encore pour convaincre ces fameux électeurs toujours indécis qui feront, peut-être, la différence lundi soir.
Pour les cinq candidats invités par le Huffington Post Québec à témoigner dans le cadre de la série de blogues « Ma première campagne », l’heure est également venue de dresser le bilan de leur expérience. Peu importe le verdict des urnes, que retiennent-ils de leur aventure électorale et de ces 77 jours passés à rencontrer les citoyennes et citoyens de leurs circonscriptions?
Candidate du Parti conservateur dans Drummond, Pascale Déry se dit « fière du chemin parcouru au cours de ces 11 semaines ». Si elle salue le travail accompli par les bénévoles - « ce qu'il y a de plus précieux en campagne » -, l’ancienne journaliste de TVA considère qu'une campagne électorale est aussi « un test pour soi. J'ai été mise à l'épreuve sur ma capacité d'endurance, d'adaptation, à gérer les émotions et le stress, à gérer le travail en équipe, la logistique, la conciliation travail-famille... » Et elle croit sincèrement avoir passé le test.
Simon-Pierre Landry, qui porte les couleurs du NPD dans la circonscription de Laurentides-Labelle, compare lui ces 79 jours à un marathon. « Et comme un marathon, ce fut exigeant. Physiquement, mais également émotivement. Se battre pour ses convictions exige énormément de persévérance et de détermination », constate-t-il. La deuxième leçon, tout aussi importante, qu’il retiendra de cette campagne: « C'est seulement ensemble qu'on arrive à faire bouger les choses. »
Christine Poirier sortira elle de cette campagne « la tête haute, avec la certitude d'avoir fait le maximum pour la remporter. » Entre la députée néo-démocrate sortante Hélène Laverdière et le chef du Bloc Gilles Duceppe, la candidate du Pari libéral dans Laurier-Sainte-Marie a dû « travailler fort pour se tailler une place dans cette course » qui fut notamment ponctuée par la naissance de sa fille Florence. « Ceux qui doutaient de ma capacité à mener de front campagne et maternité ont été confondus », écrit-elle.
André Belisle remercie lui aussi chaleureusement tous les bénévoles qui l’ont aidé depuis le 2 août. « C'est votre énergie qui m'a permis de passer au travers de cette campagne », leur déclare le candidat du Parti vert dans la circonscription de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis. Sur un plan plus politique, il se réjouit que l'environnement se soit retrouvé à l'avant-plan électoral : « On sent que le pays se conscientise de plus en plus, ce qui est porteur d'espoir pour le futur. »
Quant à Catherine Fournier, elle avoue devoir souvent se pincer tellement le nombre d'appuis qu’elle reçoit dans les lieux publics est important :« Les gens me klaxonnent lorsque je suis en voiture. Ils viennent me serrer la main lorsqu'ils me croisent, m'interpellant par mon nom. » Même si la candidate du Bloc québécois dans Montarville ne veut rien tenir pour acquis, car il « faudra travailler très fort jusqu'au dernier instant », elle veut toutefois croire que « ces signes ne trompent pas…»
À lire sur les blogues
- Tous les espoirs sont permis - Christine Poirier
- Si la tendance se maintient - André Belisle
- Ces signes qui ne trompent pas… - Catherine Fournier
- Fin de course - Simon-Pierre Landry
- Les bénévoles: ce qu'il y a de plus précieux en campagne - Pascale Déry
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