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Mali: l'aéroport de Gao, bastion islamiste, contrôlé par les soldats français et maliens

Mali: l'aéroport de Gao contrôlé par les soldats français et maliens
AFP

Des soldats français et maliens ont pris samedi 26 janvier le contrôle de l'aéroport de Gao, un bastion islamiste situé à 1200 km au nord-est de Bamako, a-t-on appris auprès d'une source de sécurité malienne.

"Les forces maliennes et françaises sécurisent l'aéroport de Gao et le pont Wabary de Gao. Ces deux endroits stratégiques sont sous contrôle des forces malienne et française", a déclaré cette source à l'AFP. L'aéroport se situe à environ 6 km à l'est de Gao. Le pont est lui placé à l'entrée sud de la ville.

Paris a confirmé quelques minutes plus tard la prise de la "zone de l'aéroport et du pont de Gao" dans le nord du Mali. Mais les combats continueraient autour du pont et de l'aéroport de Gao, selon l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian.

"Opérations de harcèlement"

Des "éléments terroristes" menaient "sporadiquement" samedi des "opérations de harcèlement" dans la zone de Gao, a indiqué un peu plus tard à l'AFP l'Etat-major des armées françaises.

"Il n'y a pas de combat à proprement parler" dans cette région du nord-est malien, a précisé un porte-parole de l'Etat-major, "mais sporadiquement, des opérations de harcèlement avec des éléments terroristes qui ouvrent le feu sur nos positions après s'être abrités dans des zones urbaines".

Gao, l'une des principales villes du Nord du Mali, est un bastion des islamistes du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). Ce groupe a annoncé samedi matin à l'AFP qu'il était prêt à "négocier la libération" de l'otage français qu'il détient depuis deux mois.

D'autres sources ont indiqué que la plus grande partie des combattants islamistes avaient évacué la ville ces derniers jours, remontant vers l'extrême-nord-est du Mali pour échapper aux frappes aériennes françaises.

Objectif Tombouctou

Les positions des islamistes à Gao ont été pilonnées par l'aviation française, notamment par des avions de combat Rafale, qui visaient "des camps d'entraînement, des infrastructures et des dépôts logistiques constituant les bases arrière des groupes terroristes", selon Paris.

Les villes de Diabali (ouest), Konna et Douentza (centre) ont été reprises par les soldats français et maliens, qui ont également, pour la première fois, repris vendredi le contrôle d'une localité du Nord, Hombori, à 920 km au nord-est de Bamako et à quelques 200 km de Gao.

Une autre colonne progresse vers Léré, plus à l'ouest, avec pour objectif la ville-phare de l'islam en Afrique, Tombouctou.

Les islamistes ont riposté en dynamitant vendredi un pont stratégique près de la frontière nigérienne, paralysant une des deux routes que pourraient emprunter des soldats tchadiens et nigériens venus du Niger.

Des troupes tchadiennes au Niger se rapprochent du Mali

Des troupes tchadiennes stationnées au Niger sont parties samedi par la route vers Ouallam, à une centaine de km au nord de Niamey, région voisine du Mali où est cantonné un contingent nigérien, ont indiqué une source sécuritaire nigérienne et des riverains.

"Les Tchadiens sont sortis" du camp de la gendarmerie en périphérie de Niamey où ils étaient cantonnés et "ils roulent vers Ouallam", a déclaré à l'AFP la source sécuritaire, ce qu'ont confirmé des riverains du camp.

Les troupes nigériennes et tchadiennes devraient justement rejoindre Gao (à une centaine de km dela frontière), selon des sources militaires des deux pays.

Un très important convoi de militaires tchadiens a quitté Niamey dans la matinée pour rejoindre Ouallam, a indiqué une autre source sécuritaire nigérienne.

"Ils étaient très nombreux, ils avaient des chars, des 4x4 surmontés d'auto-mitrailleuses", a-t-elle rapporté.

Samedi matin il n'y avait plus de soldats tchadiens dans le camp de gendarmerie où ils étaient cantonnés ces derniers jours, mais il y restait des véhicules pour le transport des munitions, selon la première source sécuritaire.

Quelque 500 soldats tchadiens ont été récemment convoyés au Niger, sur les 2.000 promis par N'Djamena. Le contingent nigérien basé à Ouallam compte 500 militaires.

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