Environ 50 000 étudiants sont en grève aujourd'hui pour dénoncer les mesures d'austérité du gouvernement Couillard. Ils joignent ainsi leurs voix à celles des employés du secteur public, des groupes communautaires et des parents d'élèves, qui multiplient les actions du genre depuis le début de l'automne.
Plusieurs cégeps et universités sont touchés, comme le Cégep du Vieux-Montréal, le Cégep Marie-Victorin, le Cégep Saint-Laurent et le Cégep de Sherbrooke, ainsi que des facultés de l'Université de Montréal, de l'Université Laval et de l'Université de Sherbrooke. Les cours ont été levés dans plusieurs de ces établissements.
Des étudiants en grève, membres de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE), participent à une manifestation qui s'est mise en branle à 13 h dans le Vieux-Port, à l'angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue de la Commune.
La convocation au rassemblement dénonce « la mise à mort des services publics », qui laisse entrevoir à long terme « la privatisation du système de santé et d'éducation [...], et de ce fait, l'accroissement des inégalités sociales ».
Cinq autres jours de grève étudiante sont prévus les 12 et 13 novembre, de même que les 1er, 2 et 3 décembre. Ces journées s'arrimeront avec celles prévues par les professeurs. Les commissions scolaires devront éventuellement décider si les cours annulés en raison de la grève seront repris.
L'ASSE regroupe des associations étudiantes de partout au Québec. Sur son site web, elle affirme que plus de 70 000 étudiants en sont membres. Le poste de secrétaire à la coordination est actuellement occupé par Hind Fazazi.
Après plusieurs semaines de débrayage au printemps dernier, l'ASSE avait finalement décidé de mettre sa « grève sociale » sur la glace pour mieux la reprendre à l'automne avec les syndicats.
INOLTRE SU HUFFPOST