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Manon Massé se porte à la défense d'Elisabeth Rioux

La co-porte-parole de Québec solidaire accuse le gouvernement Legault de ne pas en faire assez pour soutenir les victimes de violence conjugale.
Manon Massé a cité l'exemple d'Elisabeth Rioux, qui affirme avoir été violentée par son ex-conjoint, pour rappeler l'importance de financer adéquatement les ressources pour les victimes de violence conjugale, particulièrement dans le contexte de la pandémie.
La Presse canadienne, Instagram/Elisabeth Rioux
Manon Massé a cité l'exemple d'Elisabeth Rioux, qui affirme avoir été violentée par son ex-conjoint, pour rappeler l'importance de financer adéquatement les ressources pour les victimes de violence conjugale, particulièrement dans le contexte de la pandémie.

La polémique entourant la dénonciation de l’influenceuse Elisabeth Rioux, qui a accusé cette semaine son ex-conjoint de violence conjugale, s’est transportée jeudi dans l’arène politique.

La co-porte-parole de Québec solidaire Manon Massé s’est tournée vers Facebook jeudi pour déplorer le fait que «quand c’est sorti dans les nouvelles, on a parlé de tout sauf du courage que ça lui a pris pour dénoncer».

Elle fait notamment référence aux propos tenus par la chroniqueuse Geneviève Pettersen à la radio et à la télévision, qui a vertement critiqué Rioux et la façon dont elle a choisi de briser le silence. Des commentaires qui lui ont valu une volée de bois verts sur les réseaux sociaux.

Selon Manon Massé, plutôt que de s’attarder à la plateforme sur laquelle la jeune mère a choisi de se vider le coeur, «on aurait dû parler de violence conjugale».

L’élue solidaire a rappelé que le confinement avait des impacts sur la santé mentale des Québécois et pouvait exacerber la violence dans les foyers.

«Derrière les portes closes, il y a des femmes qui en prennent, des coups. Littéralement. On devrait tout faire pour minimiser l’impact du confinement sur les femmes et garantir leur sécurité», a-t-elle plaidé.

Lors d’une enquête menée au printemps par Statistique Canada, une femme sur 10 (9,9 %) et un homme sur 20 (6 %) déclaraient d’ailleurs ressentir beaucoup ou énormément d’inquiétude à propos de la violence familiale qui pourrait être vécue pendant la crise.

Les Nations Unies soulignaient déjà en avril que la violence envers les filles et les femmes, particulièrement dans un contexte domestique, s’était intensifiée un peu partout dans le monde, et enjoignaient les gouvernements d’allouer des ressources supplémentaires pour prévenir cette violence.

Or, selon Québec solidaire, le gouvernement de François Legault n’en a pas fait assez jusqu’à présent.

«Au mois de mars dernier, le budget de la CAQ prévoyait 24 millions de dollars pour les maisons d’hébergement», a rappelé Mme Massé. «On est rendu en novembre. Sur le terrain, on nous rapporte que l’argent n’est toujours pas arrivé.»

«Ce que ça veut dire concrètement, c’est qu’il y a encore des femmes qui appellent à l’aide avec un oeil au beurre noir et qui se font revirer de bord parce qu’il n’y a pas assez de lits», a-t-elle ajouté. «On ne peut plus accepter ça.»

Dans sa mise à jour économique présentée jeudi après-midi, le gouvernement du Québec affirme avoir investi 2,5 millions de dollars pour venir en aide aux femmes victimes de violence conjugale en 2019-2020.

À VOIR: Volte-face de François Legault sur les «anges gardiens» demandeurs d’asile

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