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Martin Perizzolo ramène son «Q» à Montréal

Martin Perizzolo ramène son «Q» à Montréal
Agence QMI

Martin Perizzolo a été l’une des sensations du dernier Zoofest avec son spectacle Q, dans lequel il aborde de front le sujet toujours controversé, mais ô combien prisé, de la sexualité. Pour un soir seulement, l’humoriste reprend son matériel testé cet été pour le retravailler, le peaufiner et, si l’aventure demeure concluante, continuer de promener ce Q sur les scènes d’un peu partout en province.

«Dans Q, je me mets à nu, précise Martin. Je ne me mets pas nu! (rires). Le sexe, c’est un thème dont je n’avais jamais parlé. C’était un tabou pour moi, une censure. Et à un moment donné, j’ai décidé que ça suffisait. J’avais besoin de passer à travers ce thème, de l’explorer. Je ne parlerai pas que de ça toute ma vie, mais c’a apporté un côté plus cru, plus direct à mon humour. Je remarque déjà une différence. Et pourquoi éviter un sujet aussi riche?»

Martin Perizzolo n’a toutefois pas poussé l’exercice jusqu’à raconter, dans Q, des anecdotes tirées de sa propre vie intime. Ses numéros relèvent plutôt d’observations générales personnelles, appliquées dans une plus large perspective. Par exemple, des troubles érectiles subis dans la vingtaine lui ont inspiré quelques blagues sur cette dysfonction masculine.

«Personne n’est pointé du doigt, souligne-t-il. Ce sont des observations, des théories, sur l’expérience que j’ai cumulée jusqu’à maintenant. Je ris de moi, de la façon dont je réagis dans certaines situations. J’essaie aussi de montrer tous les côtés de la sexualité. Pour certaines personnes, ça évoque juste du bonheur, mais pour d’autres, c’est la fin du monde, parce qu’elles ont vécu des choses heavy. Mais il y a de grosses questions délicates que je n’ai pas voulu soulever, comme le viol. Je n’ai pas réussi à trouver d’angle comique là-dessus!»

Pas de vulgarité

Martin Perizzolo considère Q comme l’un des projets les plus rassembleurs qu’il ait réalisés jusqu’ici. Il estime même que ce one man show pourrait éventuellement être présenté à la télévision, en heure de grande écoute, «à 80 ou 85% de sa version actuelle», environ. Mais le gaillard ne se drape pas dans un voile de pureté et reconnaît que sa matière première commande des propos salaces, qui pourraient heurter certaines oreilles sensibles, d’autant plus qu’aucun personnage, accessoire ou segment de variétés ne vient égayer sa prestation. Il a toutefois apporté un soin particulier à son écriture afin de ne pas verser dans la facilité.

«J’ai travaillé très fort pour ne pas tomber dans la vulgarité, le pipi-caca-poil, puisque le thème peut vite nous emmener là. Je ne suis pas très heavy, comme Mike Ward ou Jean-François Mercier, mais c’est sûr que la sexualité apporte un côté cru. On ne peut pas passer à côté. Un pénis, c’est un pénis. Les choses ont leur nom, mais j’ose espérer que ce n’est pas vulgaire.»

Martin Perizzolo offre Q ce soir, sur les planches du Théâtre Sainte-Catherine, à Montréal. D’autres représentations devraient être annoncées dans les prochaines semaines. L’artiste sera aussi de la distribution de la comédie Les beaux malaises, mettant en vedette Martin Matte, que TVA lancera au début de 2014, et il est en pourparlers pour tourner d’autres publicités des Fromages du Québec, dans lesquelles il incarne le délicieusement arrogant personnage de Benoit.

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