Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

40 millions de livres de masques pourraient avoir été jetés au Canada pendant la pandémie

C'est l'équivalent de plus de 120 baleines bleues!

Dès le début de la pandémie de COVID-19, des chercheurs et des organismes de défense de l’environnement se sont inquiétés de la pollution qu’engendrerait tout l’équipement de protection individuel nécessaire pour limiter la propagation de la maladie.

Au printemps, en se basant sur des données préliminaires en provenance de l’Italie, une équipe de chercheurs portugais et canadiens ont estimé que si chaque personne utilisait 17 masques jetables par mois, la planète en consommerait 129 milliards pour chaque mois de pandémie.

À partir de ces données, nos collègues du HuffPost Canada ont calculé la quantité de déchets qui pourrait avoir été générée par les Canadiens pendant la pandémie.

Un masque jetable pèse environ 3,5 grammes, soit le poids d’une feuille d’érable. Si les 37 millions de personnes vivant au Canada en utilisent chacun 17 par mois, cela représenterait:

  • 6700 livres de déchets à l’heure, soit le poids de quatre gros orignaux mâles;
  • Un million de livres de déchets par semaine, soit l’équivalent de trois baleines bleues — l’animal le plus lourd au monde
  • 59 millions de livres de masques par année, soit le poids de trois tours Eiffel

En vertu de données plus récentes, un des auteurs de l’étude, le Canadien Tony Walker, estime même que ces chiffres sont trop conservateurs.

«Je dirais que notre étude a grossièrement sous-estimé la quantité de masques», a-t-il confié récemment au HuffPost Canada.

Santé Canada, par exemple, estime que le pays a produit 50 millions de livres de déchets liés aux masques jetables au cours des quatre premiers mois de la pandémie, alors que le port du masque n’était obligatoire presque nulle part.

Si la population générale optait exclusivement pour les masques réutilisables, les pays généreraient 95% moins de déchets et de pollution associés aux couvre-visage seraient évités, selon une étude britannique. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont pris en compte toute la chaîne d’approvisionnement des deux types de produits et l’énergie nécessaire pour le nettoyage des masques en tissu (en Angleterre, où l’énergie renouvelable est beaucoup plus rare qu’ici).

Pour ce qui est des travailleurs de la santé, le gouvernement fédéral a lancé cet automne un programme de subvention pour créer des équipements de protection individuelle plus verts.

La compagnie montréalaise Dorma Filtration a par exemple créé un masque N99 qui peut être réutilisé jusqu’à 30 fois et qui est entièrement recyclable.

À VOIR AUSSI:

Le port du masque ne protège pas contre les virus

VRAI OU FAUX? Ce qu'il faut savoir de la COVID-19

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.