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Maux de bureau: dire oui à tout

Osez dire! Ne soyez pas des béni-oui-oui. Vous êtes aussi important que celui qui, lui, ne se gêne pas pour manifester son besoin.
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Une chronique sur ce qui nous empoisonne l'existence au boulot et comment faire mieux...

Béni-oui-oui : Nom masculin. Personne qui se plie à toutes les demandes d'une autorité établie.

Grosse semaine de nouvelles! Cette semaine, j'avais envie de saluer le courage des gens qui se lèvent et manifestent leurs besoins, posent leurs limites et revendiquent leurs droits, de quelques nature que se soit.

Il me serait facile de parler de LA cause qui a défrayé la machette la semaine dernière et qui fait encore couler beaucoup d'encre. Par contre, nous pourrions parler des agriculteurs qui refusent de se taire quant à l'accord potentiel du partenariat transpacifique (PTP). Bien sûr, il y a les manifestations des employés de la fonction publique ou des enseignants et pourquoi pas Stéfanie Trudeau, ex-matricule 728?

Oser dire et sa part de risque

Ils ne sont pas des béni-oui-oui. Ils osent malgré les risques que peuvent provoquer leurs démarches: celui de ne pas être entendu, ne pas être cru, ne pas être crédible. Lorsque nous nous affirmons, il faut faire face aux regards des autres; car lorsque nous marchons à contre-courant, il y a toujours quelqu'un pour nous le faire remarquer. Courage de dire, mais ensuite?

Il y a aussi le courage de vivre avec sa démarche et sa conscience. Dénoncer, dire non, revendiquer, cela requiert d'être solide dans sa confiance en soi et aussi, dans ses arguments. On ne peut s'improviser, il faut des faits et lorsque c'est dit, on ne peut revenir en arrière. Revendiquer ses droits, mettre ses limites, dire non, demande du culot, mais cela devient nécessaire pour son intégrité, son équilibre et son besoin.

À dire toujours oui, c'est une part de soi-même qui meurt à petit feu. On s'épuise, on finit par se sous-estimer et là, ce n'est plus l'autre qui ne nous respecte pas, mais nous-mêmes. Oser le dire, c'est mettre ses limites dans le respect de soi, mais aussi de l'autre. L'autre peut ne pas être en accord, mais au moins, nous lui aurons dit. Nous reprenons donc notre pouvoir, car nous agissons.

Peur, quand tu nous retiens!

C'est souvent la peur qui empêche de poser ses limites et revendiquer son besoin. Peur des conséquences, peur des qu'en-dira-t-on, peur de... C'est correct et légitime. La peur est un moyen de nous avertir d'un danger potentiel. Toutefois, une fois nommée, vous pouvez agir dessus pour mieux avancer vers votre affirmation.

Souvent, nous encaissons, nous accumulons jusqu'à cela ne devienne plus acceptable. Il n'est jamais trop tard pour agir et se manifester. Au début, cela fera des vagues (des cercles), mais la nature est ainsi faite. Lorsque vous lancez une roche dans l'eau, cela la trouble et fait des cercles. Essayez! C'est encore le temps. Vous constaterez aussi qu'après un moment, l'eau revient au calme, sans vague. Mais, vous aurez posé votre roche dans son courant. Vous aurez laissé votre empreinte, dans le respect mutuel de qui vous êtes.

Règles du jeu pour oser dire

Osez dire! Ne soyez pas des béni-oui-oui. Vous êtes aussi important que celui qui, lui, ne se gêne pas pour manifester son besoin. À vous de participer au jeu de la négociation: chacun son besoin, chacun ses limites et à chacun de le manifester. Jusqu'où serez-vous prêt à aller et à quel point cela s'arrête-t-il? Il faut aussi le dire pour mieux jouer au jeu.

Tout se dit, tout est dans la façon de le faire. Lisez mon infolettre pour une petite recette d'affirmation de soi, simple et efficace. En fait, il y a plusieurs recettes possibles. Le but est d'oser s'affirmer dans un juste équilibre et actuellement, il y a beaucoup d'exemples inspirants autour de nous. Il y a une urgence d'exister et de parler de ses besoins, sinon qui le fera pour nous ou pire, comme dirait l'autre «Qui ne dit mot, consent». Vraiment? Alors osons et continuons à dire ce que nous voulons vraiment. Il en va de notre démocratie.

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Mai 2017

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