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Ebola, herpès, chikungunya... IBM a créé une molécule tueuse de virus

IBM a créé une molécule tueuse de virus
macro photography of a syringe ready to put a vaccine
luiscar via Getty Images
macro photography of a syringe ready to put a vaccine

Le problème avec les traitements contre les virus, c'est que ces micro-organismes mutent régulièrement. C'est à cause de ces mutations que le virus contre la grippe n'est pas toujours si efficace ou que la communauté scientifique a tant peur d'Ebola.

Mais des chercheurs d'IBM et de l'Institut de bioingénierie et de nanotechnologies de Singapour affirment avoir trouvé un moyen de détruire tous les virus, en faisant fi des mutations, rapporte Popular Science. Cette arme de destruction massive fonctionne par exemple sur les virus de la grippe, du chikungunya, d'Ebola ou encore de l'herpès.

Si ce partenariat, qui a été créé il y a plus de 12 ans vous étonne, sachez qu'IBM investit à tout va dans le domaine médical.

L'accrocheur accroché

Pour fabriquer ce tueur de virus parfait, les chercheurs ne se sont pas attaqués au coeur même du virus (son ARN ou ADN), mais plutôt à la périphérie. Comment? En ciblant les "glycoprotéines", qui se situent autour de tous les virus. C'est elles qui s'arriment aux cellules saines et permettent ainsi au virus de les contaminer.

La macromolécule (un énorme assemblage de molécules réalisé en laboratoire) créé par IBM va fonctionner en plusieurs étapes. D'abord, elle va s'attacher à ces glycoprotéines, empêchant ainsi les virus de s'attaquer à d'autres cellules. La macromolécule dispose d'une autre arme offensive, qui va réduire à néant l'acidité du virus. Grâce à cette opération, le virus aura beaucoup plus de mal à se répliquer.

Enfin, le tueur de virus a une dernière arme, défensive cette fois. Car elle peut certes s'accrocher sur un virus, mais également sur une cellule immunitaire, en utilisant un sucre bien particulier, appelé mannose. La macromolécule va alors guider la cellule immunitaire vers le virus pour le détruire, tout en empêchant la contamination de la cellule.

Aucune résistance sur les premiers tests

Dans une étude publiée dans la revue Macromolecules, les chercheurs expliquent avoir essayé leur arme de destruction massive sur plusieurs virus. Celui de la grippe, du chikungunya, d'Ebola ou encore de l'herpès. Le nombre de virus a été réduit et les cellules ont bien été protégées. Bref, aucun signe de résistance de la part des virus n'a été relevé.

Mais ce genre de test en laboratoire n'est que la toute première étape du développement d'un tel produit. Des essais cliniques sur des animaux, puis sur des hommes prendront des années pour prouver si la macromolécule est efficace en dehors des laboratoires et, surtout, si elle ne pose pas plus de problèmes qu'elle n'en résout. De plus, il faut bien comprendre que pour le moment, la macromolécule n'est efficace que sur un virus qui n'a pas encore contaminé une cellule, c'est donc plutôt un moyen de prévention.

A court terme, précise Forbes, IBM voudrait utiliser cette macromolécule sur des lingettes antivirales ou avec des sprays. "Si vous avez un certain nombre de patients d'Ebola dans un hôpital et que vous voulez contrôler l'infection, vous pourriez brumiser la salle avec des macromolécules en suspension dans l'eau. Elles devraient se lier au virus et empêcher de nouvelles infections", affirme au site James Hedrick, l'un des chercheurs d'IBM ayant travaillé sur le projet.

La société espère que d'ici 2018 à 2023, ce type de produits antivirus et des vaccins basé sur cette macromolécules pourraient voir le jour.

Voir aussi:

Virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
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Virus de la fièvre jaune
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Virus de l'hépatite C
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Virus du Nil occidental
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Virus simien 40
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Poliovirus
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Virus Influenza
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Virus de la variole
Virus de la rougeole
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Virus de la dengue
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Coronavirus (SRAS)
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