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Mouvement «Sauvons les livres»: coup d'éclat en vue du Salon du livre de Montréal

Mouvement «Sauvons les livres»: coup d'éclat en vue du Salon du livre de Montréal
Getty

Le mouvement «Sauvons les livres» s’est fait entendre à la conférence de presse du 36e Salon du livre de Montréal, mardi matin.

Vers la fin des allocutions, une trentaine de personnes œuvrant dans différentes maisons d’édition québécoises ont investi en courant la petite salle de l’édifice Gaston-Miron où avait lieu le point de presse, en brandissant des draps blancs, sur lesquels étaient accolées des feuilles de papier blanches et rouges marquées du slogan Sauvons les livres – Le prix réglementé, ça urge!

La porte-parole du regroupement, Élodie Comtois, a ensuite pris la parole pour revendiquer une intervention du gouvernement dans le dossier du prix réglementé des livres neufs.

«Le mouvement “Sauvons les livres” regroupe des éditeurs, des libraires et des auteurs, a expliqué Madame Comtois au Huffington Post Québec, quelques minutes après sa déclaration. Nous demandons au gouvernement de réglementer le prix des livres neufs. Nous avons besoin de cette loi, pour que notre culture soit sauvée, que la diversité soit préservée.»

Selon Élodie Comtois, le grand public pourrait voir rapidement la situation du livre d’ici péricliter si Pauline Marois et le Parti québécois n’imposent pas de ligne directrice quant au coût des bouquins récemment parus.

«On pourrait assister à une fermeture massive des librairies, et une baisse de l’offre des livres, a-t-elle expliqué. Les grandes surfaces font une concurrence déloyale aux libraires en offrant de gros rabais. Alors que ces magasins vendent entre 200 et 300 titres de livres, les libraires, eux, en ont entre 20 000 et 30 000. Il faut donc conserver cette diversité, et les libraires ne peuvent pas mener une telle guerre de prix.»

«Nous, on demande une réglementation du prix sur les nouveautés pendant les neuf premiers mois, avec un rabais maximal de 10%, a-t-elle poursuivi. Après, les prix seront libéralisés à nouveau. Il faut bien s’entendre : si les prix ne sont pas réglementés, ils vont augmenter. C’est ce qui s’est passé en Angleterre. Les prix ont été libéralisés, et le prix du livre a augmenté de 30%.».

Le drap blanc semble être l’accessoire emblématique de l’organisation «Sauvons les livres». Vendredi dernier, 1er novembre, jour de la Fête des morts, une soixantaine de libraires de la province ont recouvert leurs étalages de telles couvertures en ne laissant paraître que quelques best-sellers, pour illustrer la baisse de diversité dans le marché. Cette manifestation a donné le coup d’envoi aux activités du comité.

«On a voulu montrer l’effet domino, a précisé Élodie Comtois. Les libraires tombent, les éditeurs vont mourir aussi, et nous continuerons dans cette thématique.»

Élodie Comtois travaille au secteur des communications de la maison d’édition Écosociété. Mardi, des gens des boîtes Bayard Canada, Boréal, Hurtubise, XYZ, Fides, Hurtubise, Les 400 coups, Leméac, Le Noroit Lux éditeur, Planète Rebelle, Septentrion, Tryptique étaient présents pour apporter leur voix aux demandes de «Sauvons les livres».

Le mouvement «Sauvons les livres» promet d’entreprendre d’autres actions imprévues dans les prochaines semaines et compte être bien présent, au Salon du livre de Montréal, du 20 au 25 novembre prochain, pour attirer l’attention des médias et de la population.

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