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Niels Schneider bientôt de retour au Québec

Révélé dans «Les amours imaginaires», l'ancien protégé de Xavier Dolan n'en finit plus de briller dans l'Hexagone...
Chaz Productions

À l'affiche du film français Un amour impossible, qui sort chez nous le 5 avril, l'acteur révélé dans Les amours imaginaires de Xavier Dolan doit revenir dans la Belle-Province pour tourner sous les ordres de Christian Duguay l'adaptation tant attendue de Magasin général, la série de bandes dessinées de Loisel et Tripp. «On doit tourner une partie à Montréal et une partie en région», a confié Niels Schneider en entrevue avec le HuffPost Québec.

«Je n'ai plus tourné au Québec depuis Les amours imaginaires. Mais j'ai l'impression de n'avoir jamais vraiment quitté le Québec, parce que je reviens très souvent voir ma famille et mes amis», a ajouté l'acteur franco-québécois. Dans Magasin général, présenté par Christian Duguay comme «une fable rurale truculente», il campera le personnage du jeune curé du village au sein d'une impressionnante distribution réunissant, entre autres, Mélissa Désormeaux-Poulin, Roy Dupuis, Charlotte Le Bon et le comédien belge Jérémie Rénier.

«L'ange noir du cinéma français»

En attendant, Niels Schneider - qui avait confié en 2016 au journal Les Inrocks s'être exilé à Paris parce qu'il ne se sentait «pas vraiment très désiré comme acteur par le cinéma québécois» - poursuit son irrésistible ascension en France. Depuis sa performance éclatante dans Diamant noir, qui lui a valu de décrocher à 29 ans le César du meilleur espoir masculin en 2017, l'ancien protégé de Xavier Dolan n'en finit plus de briller dans l'Hexagone.

Le jeune éphèbe au visage angélique et aux cheveux dorés des Amours imaginaires semble désormais loin derrière lui, alors qu'il enchaîne les personnages plutôt sombres qui n'attirent pas forcément la sympathie. «Je ne cherche pas à séduire le public, explique l'intéressé. Je ne recherche pas spécialement les personnages aimables. J'aime quand les personnages ne sont ni tout blanc, ni tout noir», ajoute l'acteur, qui a hérité, de l'autre côté de l'Atlantique, du surnom de «l'ange noir du cinéma français.»

Niels Schneider et Viriginie Efira dans «Un amour impossible».
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Niels Schneider et Viriginie Efira dans «Un amour impossible».

Dans la tête d'un salaud

Dans Un amour impossible, adaptation du roman en partie autobiographique de Christine Angot, Niels Schneider campe carrément un vrai salaud. Face à Virginie Efira (sa partenaire dans la vie comme à l'écran), l'acteur de 31 ans joue le rôle de Philippe, un pervers narcissique issu d'une famille bourgeoise qui se rend coupable d'inceste sur sa fille née d'une relation avec une modeste employée de bureau qu'il n'a eu de cesse d'humilier parce qu'elle n'appartenait pas à la même classe sociale que lui.

«Quand Niels est venu passer son audition, ç'a été le coup de foudre immédiat», confie au HuffPost Québec Catherine Corsini, la réalisatrice du film, qui pensait, au début, que l'acteur serait «beaucoup trop jeune» pour incarner le rôle de Philippe. «J'ai été impressionnée par la manière dont il s'est saisi de ce personnage qui peut être à la fois charmant et odieux. Il a été très attiré par la complexité de ce rôle, même s'il a fini par être dégoûté par le personnage.»

«Les personnages de pervers, c'est chouette à jouer. Mais à la fin, je n'en pouvais vraiment plus d'être hanté par lui», reconnaît Niels Schneider, qui a été secoué, comme beaucoup, à lecture du roman de Christine Angot dans lequel il s'est plongé juste avant le tournage. «C'est une histoire qui vous marque profondément, surtout que ça se passe sur 30 ans. Les gens qui voient le film sortent assez bouleversés.»

Niels Schneider et Viriginie Efira dans «Un amour impossible».
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Niels Schneider et Viriginie Efira dans «Un amour impossible».

Dans l'enfer de la guerre

Dans un autre registre, l'acteur a également bouclé le tournage de Sympathie pour le diable sur les horreurs du conflit en ex-Yougoslavie, avec le réalisateur montréalais Guillaume de Fontenay. Niels Schneider y joue le rôle de Paul Marchand, le célèbre reporter de guerre qui a été correspondant pour Radio-Canada, avant de se suicider à 47 ans, en 2009. «C'était quelqu'un d'hyper intéressant et subversif, avec une grande gueule, dit-il. Il cherchait toujours à frôler la mort. Il s'est fait arracher la main par un sniper à Sarajevo. Mais la guerre était un peu sa drogue. Il recherchait constamment cette adrénaline.»

Adapté du roman du même nom sur la guerre en Bosnie, publié en 1997 par Paul Marchand, Sympathie pour le diable a été tourné en bonne partie à Sarajevo, d'après un scénario écrit par l'écrivain québécois Guillaume Vigneault. «On a tourné l'hiver dernier, pendant deux mois, dans un froid atroce, souligne Niels Schneider. Sarajevo est une ville encore très marquée par la guerre. Il y a des trous d'obus partout, et les murs de certains immeubles sont encore criblés de balles comme du gruyère.»

Un amour impossible, avec Niels Schneider et Virginie Efira, prend l'affiche partout au Québec le 5 avril.

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