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Niveau de vie: le Québec toujours dans le bas du classement, selon une étude (VIDÉO)

Le Québec occupe le bas du classement à l'échelle nationale.

MONTRÉAL — Même si la situation économique du Québec semble prendre un peu de mieux par les temps qui courent, le niveau de vie de ses habitants continue d'occuper le bas du classement à l'échelle nationale, ainsi que par rapport aux pays de l'OCDE.

Il s'agit de la principale conclusion du Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal, qui dévoilait mercredi son huitième bilan sur la question.

Le document de 40 pages calcule qu'en 2015, le niveau de vie — soit le produit intérieur brut par habitant calculé en dollars canadiens — des Québécois était de 46 126 $. Cette performance peu reluisante permet à la province de devancer uniquement le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard, qui occupent les trois derniers rangs à l'échelle nationale.

«Je ne vois pas un rattrapage pointer à l'horizon, a expliqué le directeur du Centre et l'un des coauteurs de l'étude, Robert Gagné, au cours d'un entretien téléphonique. Ce qui est troublant, c'est que le Québec était pratiquement dans la moyenne des 20 pays de l'OCDE il y a une trentaine d'années. Le marché du travail s'améliore, mais il y a une partie de cela qui est attribuable au vieillissement de la population.»

En 2015, la province se classait juste derrière l'Italie, qui occupait le 18e rang d'une liste de 20 pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Seules l'Espagne et la Corée du Sud affichaient un niveau de vie inférieur à celui du Québec. Pour sa part, le Canada se classait au 12e rang.

À l'échelle nationale, M. Gagné est alarmé par le fait que l'avantage du Québec sur les provinces maritimes n'était plus que de neuf pour cent en 2015, alors qu'en 1981, l'avance était en moyenne trois fois supérieure. Au cours de cette période, la Colombie-Britannique est l'unique province à avoir vu son avance rétrécir sur le Québec.

«Le même phénomène est toujours présent, soit celui de l'incapacité à créer davantage de valeur par heure travaillée», souligne le directeur du Centre sur la productivité et la prospérité.

En 2015, le Québec générait 56,84 $ par heure travaillée, ce qui constitue une augmentation de 39 pour cent par rapport à 1981. Cette performance n'est bonne que pour le septième rang au pays, encore une fois devant les provinces maritimes.

Selon des données de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), le Québec a continué d'occuper le bas du classement au cours de 2015 en ce qui a trait au revenu disponible, qui était de 26 287 $ — un montant inférieur d'environ 5800 $ à la moyenne canadienne.

M. Gagné reconnaît que le coût de la vie est encore moins élevé au Québec qu'il ne l'est dans le reste du pays, mais il s'inquiète de voir l'écart s'amenuiser de plus en plus avec les autres provinces, à ce chapitre.

«Sauf pour la Saskatchewan, le coût de la vie a progressé de façon moins marquée au Canada lors des 10 dernières années, explique-t-il. Cet avantage du Québec existe encore, mais il tend à disparaître. Ajusté avec le coût de la vie, le revenu disponible par habitant grimpe, mais la province n'effectue pas un bond prodigieux. Au rythme où vont les choses, le coût de la vie au Québec sera bientôt à parité avec celui en Ontario.»

M. Gagné s'est toutefois dit satisfait de constater que le dernier budget du gouvernement Couillard prévoyait des investissements en éducation ainsi qu'en innovation, deux secteurs, selon lui, essentiels à l'augmentation de la productivité.

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