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Notre bilan télé de 2016

Notre bilan télé de 2016
Multi-ethnic family having popcorn while watching TV in living room at home
Portra Images via Getty Images
Multi-ethnic family having popcorn while watching TV in living room at home

Jasons télé. Après un automne chargé de nouveautés, avant de déchirer notre chemise pour le Bye Bye et à quelques semaines de regagner définitivement nos sofas pour poursuivre les sagas entamées et en découvrir de nouvelles, revenons sur les titres du petit écran québécois qui ont retenu notre attention (ou pas) dans la dernière année. Coups de cœur, coups de massue et questionnements existentiels : place au bilan!

Les grandes séries (Les pays d’en haut, Ruptures, Feux, L’Imposteur, Mensonges, Blue Moon, Séquelles, Mirador, Série noire, etc.)

Certaines ont été plus puissantes que d’autres (gros coups de cœur pour Feux, Série noire et Blue Moon, ici), mais les grandes séries québécoises relayées par les différents réseaux étaient toutes de très grande qualité, cette année. Malgré des budgets bien inférieurs à ceux de quantité de productions étrangères, nos fictions n’en sont pas moins captivantes, bien construites et impeccablement interprétées. Le rythme soutenu et effréné de L’Imposteur, les personnages tout en nuances et ceux, féminins, particulièrement forts, de Ruptures, l’histoire réconfortante et la reconstitution habile des Pays d’en haut, le jeu toujours incroyable de Céline Bonnier dans Séquelles, les solides mystères de Mensonges, la conclusion de Mirador, l’intensité psychologique du drame familial de Feux, l’action sans répit et corsée de Blue Moon, la finale parfaite et si bien songée de Série noire : on ne peut pas dire que notre télévision ne nous fait pas vivre de grandes émotions.

Chez les acteurs, on se souviendra particulièrement des prestations sans failles d’Alexandre Goyette (Feux), Karine Vanasse et Éric Bruneau (Blue Moon), Marc-André Grondin (L’Imposteur), Mélissa Désormeaux-Poulin et Isabel Richer (Ruptures), Fanny Mallette et Guillaume Lemay-Thivierge (Mensonges), Vincent Leclerc (Les pays d’en haut) et, évidemment, Marc Beaupré (Série noire).

District 31 – Radio-Canada

On aurait pu placer District 31 dans la catégorie des grandes séries, mais l’œuvre de Luc Dionne méritait son paragraphe à elle seule. On s’inquiétait un peu pour l’après-Fabienne Larouche – qui a quand même meublé les débuts de soirée de Radio-Canada pendant 20 ans avec Virginie, puis 30 vies -, mais le père d’Omertà avait plus d’un tour dans son sac, et il le prouve avec sa quotidienne dont tout le monde – mais absolument tout le monde! - parle. La finale d’avant les Fêtes, avec Laurent Cloutier (Patrick Labbé) qui pétait définitivement les plombs et Nadine (Magalie Lépine-Blondeau) qui recevait l’appel fatidique tant redouté, a été à la hauteur du début de la saison et nous a mis en appétit pour la suite. District 31 chatouille chaque soir le million de téléspectateurs, ce qui est un très honorable accomplissement.

Like-Moi – Télé-Québec

La génération Y a eu Passe-Partout et, une trentaine d’années plus tard, elle a son autre dépendance télé, intitulée Like-Moi. L’auteur, Marc Brunet, a su cerner les tics, les manies, le langage, les ambitions de cette tranche d’âge accro aux selfies, et les caricature avec des saynètes et des personnages souvent hilarants et représentatifs, avec juste ce qu’il faut de dérision. Les sketchs sont parfois longs, quelques-uns d’entre eux tombent à plat, mais Like-Moi est incarnée à merveille par une brochette de comédiens hyper talentueux, qui fourbissent leurs armes dans ce terrain de jeu complètement déjanté. Après une seule saison, on peut déjà parler de phénomène chez le public visé, qui consomme son Like-Moi sur tous les écrans, à toutes les sauces. Quoi ajouter de plus, sinon : Gaby Gravel for president!

Piment fort – TVA

On craignait le pire quand TVA a annoncé le retour de Piment fort. Finalement, ce fut probablement l’une des meilleures idées de la chaîne que d’avoir ressuscité le concept piloté, toujours avec brio, par Normand Brathwaite. On est parvenu à trouver un ton qui – pour l’instant! -, évite les débordements, sans être trop gentil. Pratiquement aucune controverse n’a secoué la première saison, ce qui est un exploit en soi. Le Faites comme chez vous de Maripier Morin s’est lamentablement écrasé à l’automne 2015, mais Piment fort a valsé entre les 500 000 et le million de téléspectateurs quotidiennement l’hiver dernier, se tenant généralement autour d’une moyenne de 700 000 habitués et se garantissant ainsi une reconduction au début 2017. La relève, dont Mariana Mazza, s’y est particulièrement démarquée. On peut encore dire que Piment fort, «c’est chaud, c’est chaud, c’est chaud», pour paraphraser Brathwaite.

La relève – TVA

Notre déception de l’automne. Pas l’émission en soi, qui était excellente, mais plutôt le non-renouvellement de celle-ci par TVA, faute d’auditoire satisfaisant. La relève, qui exploitait le talent aux fourneaux de gamins d’âge scolaire, n’avait rien d’un spectacle de chiens savants, d’une mascarade de bons sentiments ou d’une pétarade d’effets spéciaux. C’était juste assez léché et respectueux envers les jeunes participants, tout en restant un suspense pour les téléspectateurs. La relève aurait pu initier bien des enfants aux plaisirs de la table, dans un cadre de compétition saine, où l’acquisition de connaissances demeurait l’enjeu premier. Hakim Chajar et Chuck Hughes ont été des «grands frères» de rêve pour les petits cuistots prodiges qu’on a appris à connaître au fil des semaines.

Conseil de famille – Télé-Québec

Adorable rendez-vous pour tous les âges que ce Conseil de famille qui se déclinera éventuellement en formule quotidienne à Télé-Québec. Cette divertissante chronique familiale recèle un arrière-goût de Ramdam ou des Parent, dans une facture toutefois bien actuelle. L’attachant Sam-Éloi Girard accomplit du bien beau boulot dans le rôle principal de Clovis. Conseil de famille se paie la tête des adultes comme des jeunes, et c’est absolument rafraichissant et jamais moralisateur.

En direct de l’univers de Céline Dion – Radio-Canada

France Beaudoin et son équipe d’En direct de l’univers nous ont offert un petit bijou d’hommage à Céline Dion. Il fallait le faire, réunir toute la lignée du clan Dion en chanson pour le plaisir de sa plus célèbre représentante, dans un conte du toujours émouvant Fred Pellerin, et dévoiler au grand jour le visage de la meilleure amie jusque-là bien cachée de Céline, Robin Slavin. On n’imagine pas les efforts qu’ont dû déployer les travailleurs de l’ombre d’En direct de l’univers pour arriver à fignoler un tel résultat. Mémorable moment de télévision.

Ça décolle - V

Quelqu’un a vu passer l’avion de Ça décolle? Ce qui devait être l’une des comédies de l’automne, selon V, s’est plutôt avéré un pétard mouillé presque complètement ignoré. On savait que ça existait, mais bien peu l’ont vu, Ça décolle n’ayant pas rejoint 300 000 téléspectateurs, planant même sous la barre des 200 000 à l’occasion. Un atterrissage non pas tumultueux, mais plutôt, trop tranquille.

Mes petits malheurs – Radio-Canada

La fausse bonne idée. Certains aimaient Mes petits malheurs pour son histoire légère et bon enfant, d’autres, pour la reconstitution identique des années 80 mais, entre les deux, on avait peine à cerner le véritable intérêt de Mes petits malheurs, qui a probablement perdu quelques adeptes en cours de route en raison de son absence d’angle concret. Chapeau pour le boulot accompli au plan visuel et pour la révélation du jeune Antoine Gagnon-Marchand, mais ces Petits malheurs seront assurément rapidement oubliés, comme les walkmans jaunes de jadis à l’ère des iPod.

Prémonitions – addikTV

L’autre fausse bonne idée. Immense succès sur addikTV, Prémonitions n’a toutefois pas convaincu réellement avec sa trame de fond plus ou moins évidente, cette famille aux prises avec des pouvoirs surnaturels. L’exercice de rendre ce récit crédible était périlleux. Prémonitions n’a pas été un ratage complet, mais avouons qu’on a plus souvent souri que tremblé devant les déboires de Pascale Bussières et des siens.

Les jeunes loups – TVA

Disons simplement que, dans 20 ans, on se souviendra encore davantage du «Chat» Pierre Lambert, de Lance et compte, que des Jeunes loups de Réjean Tremblay, partis à pas de loups, dans l’indifférence générale, au printemps dernier. La désormais célèbre phrase «Pense Internet, Paula» aura néanmoins marqué les esprits.

C’est juste de la TV – ARTV

Bonne idée de resserrer les discussions et d’introduire Serge Denoncourt et sa franchise désormais légendaire au sein du groupe de débatteurs de C’est juste de la TV. Le franc-parler teinté de candeur de Thérèse Parisien ne donne pas sa place non plus, et Dave-Éric Ouellet apporte toujours un point de vue distinct et intéressant. Rien à redire à cet égard. En revanche, Anne-Marie Withenshaw n’a pas toujours l’air confortable dans son siège d’animatrice, multipliant souvent les hésitations et paraissant encore attachée à son ancien statut de panéliste. Un mandat tranché lui siérait peut-être mieux que ce rôle un peu écartelé. Pour le dire simplement, Withenshaw n’est pas mauvaise dans ses nouvelles fonctions, mais n’y semble jamais autant à l’aise qu’elle pouvait l’être lorsqu’elle ne faisait qu’apporter son opinion.

Safia Nolin au Gala de l’ADISQ

C’a quand même été l’un des moments de télévision les plus marquants de l’année. Oui, Safia Nolin aurait pu faire un effort vestimentaire. Oui, elle aurait pu préparer un discours un brin plus soigné. Non, il ne s’agissait pas là d’un crime de lèse-majesté. Et surtout, non, la talentueuse jeune auteure-compositrice ne méritait pas de recevoir des pluies d’insultes et d’injures pour sa maladresse. À l’opposé, tout le mouvement de glorification, pour ne pas dire de victimisation, de la principale intéressée dans certains médias, dans les semaines qui ont suivi, a prouvé qu’on a bien du mal à atteindre ce lieu béni qu’on appelle «le juste milieu». Il faut croire qu’on a les «scandales» qu’on mérite.

Montréal s’allume

Le comité organisateur des festivités du 375e anniversaire de Montréal s’est offert une jolie infopub projetée sur les quatre grands réseaux francophones, le 11 décembre dernier. Ce défilé de vedettes populaires déjà trop présentes partout était terriblement tiède, ne reflétait pas tout le bouillonnement culturel de la métropole et ne nous a pas mis outre-mesure en appétit pour le cortège d’activités dont on sera assaillis en 2017. C’aurait pu servir de n’importe quelle émission spéciale, soulignant n’importe quel événement. Et on se demande bien ce que les résidents de Québec, de l’Abitibi, de la Beauce, de Lanaudière et autres régions ont pensé de ce flattement de nombril collectif des Montréalais…

On en a assez…

Des moqueries sur l’Auberge du chien noir. Ce téléroman a occupé l’une des plus prestigieuses cases-horaires de Radio-Canada pendant 15 ans en conservant un public fidèle, qui allait jusqu’à taper du pied lorsqu’on lui enlevait son émission favorite les soirs d’élections. Les auteurs, Sylvie Lussier et Pierre Poirier, ont assumé pleinement leur ton feel good rassembleur et ont livré un produit honnête pendant toutes ces années, et ont de surcroît accompli le petit exploit de garder leur équipe unie et intacte en cours de route. Rares sont les comédiens qui ont quitté la distribution. L’Auberge… tirera définitivement sa révérence au printemps. On peut aimer ou pas, mais peut-on de grâce laisser la famille Trudeau et son entourage quitter l’écran la tête haute, en leur épargnant critiques et jugements?

De La voix. Est-ce sacrilège de le dire? La formule est rassembleuse, mais commence à être redondante. Après quatre hivers de Voix régulière, TVA rappliquait cet automne avec La voix junior, et proposera une nouvelle édition de La voix «adulte» après les Fêtes. Et ça continuera peut-être sur cette lancée si les Québécois répondent encore positivement à l’appel. Ça fait beaucoup de «voix» laissées ensuite à elles-mêmes dans la jungle du show-business, beaucoup de visages qu’on oubliera rapidement.

Des concepts vides de contenu à la Célibataires et nus. A-t-on besoin d’en dire plus?

Des mêmes visages qui se dédoublent sans cesse d’une série à l’autre. On les aime tous, et le reproche n’est pas nouveau, mais on a véritablement l’impression que les directions de casting manquent d’imagination. Julie LeBreton et Patrice Robitaille, têtes d’affiche des Beaux malaises, formeront un duo policier dans Victor Lessard, sur Club illico, en mars ; amoureux à la dérive dans Boomerang, Magalie Lépine-Blondeau et Émile Proulx-Cloutier seront frère et sœur dans Plan B, à Séries+, au printemps, et Magalie apparaît tous les jours dans District 31 ; Céline Bonnier a porté Séquelles, mais a quitté Unité 9 pour L’heure bleue (en janvier à TVA), tandis que sa collègue Élise Guilbault, qui l’a côtoyée sur les plateaux d’Unité 9 et Séquelles, a aussi terminé le marathon Yamaska au printemps. En revanche, merci à Au secours de Béatrice, qui nous permet de renouer avec des Marie-France Lambert, des Monique Spaziani, des Robert Lalonde et des Kathleen Fortin qui ne sont pas sur tous les fronts. Série noire s’est également démarquée à ce niveau.

De la mort à petit feu des émissions jeunesse. VRAK a opéré un virage «adulescent» en septembre et ne s’adresse résolument plus aux bambins du primaire, et Télé-Québec, de son côté, vise désormais les familles au sens large. Les tout-petits ont encore Yoopa ou Disney Channel pour se rassasier, mais vers quelle chaîne les 9-14 ans peuvent-ils maintenant se tourner pour trouver un style et un humour qui leur ressemblent, qui les amusent, eux, et pas leurs parents? Quelles seront leurs références dans 10, 20, 30 ans? Nos préados méritent pourtant mieux…

On les aime encore d’amour…

Tout le monde en parle (Radio-Canada). Pour plusieurs, Tout le monde en parle est le principal véhicule d’accès à l’information et à l’actualité. La table ronde de Guy A.Lepage encourage débats, discussions et réflexions dans une ambiance qu’on réussit toujours à garder conviviale. Au-delà des tempêtes sur les médias sociaux (parlez-en à Josée Blanchette ou au Pharmachien!), il est rassurant de constater qu’on peut encore soulever des sujets complexes ou pas toujours jojo à heure de grande écoute.

Infoman (Radio-Canada). Une image vaut mille mots : la ministre Hélène David qui se fouille allègrement dans le nez pour s’en faire un festin ensuite. Le regard comique, sans pitié, sans complaisance, sans parti pris d’Infoman sur la politique est essentiel et le restera toujours. Jean-René Dufort et le micro d’Infoman font partie des meubles à Radio-Canada, mais il est de ces morceaux de mobilier dont on ne saurait se passer.

ICI Laflaque (Radio-Canada). À peu près pour les mêmes raisons qu’Infoman, les ahurissantes marionnettes toujours si ressemblantes d’ICI Laflaque et l’humour décapant et intelligent de Serge Chapleau sont toujours aussi incontournables, après une douzaine d’années en ondes. On n’en parle pas assez, mais c’est toujours bon.

Unité 9 (Radio-Canada). On est tellement attachés aux personnages, et l’auteure Danielle Trottier amène ses intrigues avec une telle sensibilité qu’on pardonne automatiquement les petites incongruités ou incohérences, et les dossiers non réglés. Qui a pu retenir ses larmes devant le départ de Suzanne (Céline Bonnier)?

Les pêcheurs (Radio-Canada). Martin Petit se renouvelle sans cesse, amène plus loin les quiproquos qu’il fait «subir» à ses amis humoristes et repousse les limites, les siennes et celles de ses collègues. Les pêcheurs rembarqueront dans leur chaloupe pour un cinquième été l’an prochain. Rare, aujourd’hui, qu’une comédie connaisse un tel destin de longévité.

Enquête (Radio-Canada). Voir les raisons attribuées à Tout le monde en parle avec, en plus, l’expertise des longs reportages fouillés et documentés. Précieuse tribune qu’est Enquête, qui conscientise, scandalise et fait bouger les choses, et qui remporte Gémeaux par dessus Gémeaux à chaque année.

Boomerang (TVA). Parce que la deuxième saison était encore meilleure que la première, que les anciens personnages sont mieux définis, que les nouveaux ajoutent du piquant et que l’esprit feel good de Boomerang est simplement réconfortant. Et ça fait du bien.

Vlog (TVA). Placé avant La voix, le magazine de TVA qui survole les hauts faits du web a généré cet automne ses meilleures cotes d’écoute à vie. Vlog est un produit qui rejoint une jeune génération, laquelle se sent de moins en moins concernée par le contenu de la télévision traditionnelle.

Le chalet (VRAK). Quel adolescent ne voudrait pas aller cohabiter avec la joyeuse gang du Chalet de VRAK? La deuxième saison du téléroman a abordé avec un fin doigté la difficulté d’effectuer un coming out pour un jeune adulte. Mention spéciale à Jérémie également, à la même antenne.

Web-Thérapie (TV5). Un secret bien gardé, qui entame déjà sa troisième saison sur TV5. Édith Cochrane est succulente en thérapeute improvisée qui dispense ses séances via le web.

Les publicités du Lait. Toujours adorables et attendrissantes, et jamais agressantes, les publicités du Lait. La plus récente, celle des Fêtes, avec les enfants qui scandent «Y’a tu du lait icitte?», est à craquer!

Ils ont un peu fait le tour…

- Les enfants de la télé (Radio-Canada). Le bassin d’invités tend à s’épuiser et le concept n’a plus son mordant d’antan.

- Paparagilles (ARTV). On adore toujours autant MC Gilles et sa dégaine corrosive, mais son Paparagilles devient un peu répétitif au fil des semaines, même si les reportages sont souvent drôles. Il sera sage de savoir s’arrêter au bon moment.

- Les compétitions culinaires. Dans les deux dernières années, Radio-Canada s’est cassé les dents avec Un chef à l’oreille et Le combat des villes, V n’a pas fait tellement mieux avec Ma mère cuisine mieux que la tienne, et À couteaux tirés, sur CASA, ne soulève pas vraiment les passions. Ajoutons à cela le peu de réponse du public devant La relève, et la question s’impose d’emblée : en avons-nous soupé des compétitions culinaires? Croyant encore au genre, Radio-Canada a néanmoins décidé de jouer de prudence en ramenant Les chefs! en 2017. Reste à voir si Élyse Marquis, Daniel Vézina et leur nouvelle brigade sauront faire revivre les beaux jours des débuts des Chefs!, en 2010.

Ils nous ont indifféré ou déplu…

- L’Échappée (TVA). C’est long et lourd, ça piétine un brin, et ce n’est pas à la hauteur des attentes. L’une des déceptions de l’automne.

- Les Simone (Radio-Canada). On aime ou on déteste les anti-héroïnes dépendantes affectives de Kim Lévesque-Lizotte et de Louis Morissette, censées représenter admirablement bien leur génération et symboliser ni plus, ni moins que des icônes féministes. Mais où diable, ailleurs que dans leurs relations amoureuses, ces filles pourtant dégourdies se réclament-elles de Simone de Beauvoir?

- Les Échangistes (Radio-Canada). Alors que Pénélope McQuade commençait à adopter sa vitesse de croisière, son ton, sa dynamique avec son ancien talk-show éponyme, Radio-Canada a choisi de lui accoler un tout autre concept, beaucoup plus léger, qui ne met pas exactement en valeur le bagage et la culture de son animatrice. C’est sympathique, mais ça ne vole pas toujours haut. Le divertissement à tout prix, ça peut devenir lassant.

- Info, sexe et mensonges. On s’énervait de voir revenir Marc Labrèche dans nos salons à une cadence hebdomadaire, mais Info, sexe et mensonges ne remplit hélas pas ses promesses. Les divers segments ratissent tellement large qu’ils en ratent souvent la cible, et là où l’émission aurait pu aller se creuser un bassin d’inconditionnels, c’est-à-dire, sur les réseaux sociaux, elle est carrément inexistante. Il faudra donner un sérieux coup de barre pour redresser le paquebot.

- Permis de chanter (V). Un peu comme Ça décolle, la nouveauté de Mario Tessier est «passée dans le beurre», comme on dit, mais n’avait rien de bien attrayant sur papier non plus. La fureur est passée à l’histoire, Carpool Karaoke cartonne chez nos voisins du Sud, mais il ne suffit pas nécessairement de faire chanter nos artistes pour avoir du succès.

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