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Le NPD Québec, nouvelle option «non souverainiste»

Le chef Raphaël Fortin veut pousser l'agenda politique à gauche.

MONTRÉAL – Depuis quelques mois, un nouveau parti a fait son apparition sur la scène politique québécoise. Le Nouveau Parti démocratique (NPD) du Québec se définit comme une nouvelle option pour la gauche «non souverainiste».

Le HuffPost Québec s'est entretenu avec des chefs de partis qui ne sont pas représentés à l'Assemblée nationale. Nous avons parlé à Raphaël Fortin, qui a pris la barre de ce nouveau parti politique en janvier dernier.

«Ce n'est pas d'être chef ou premier ministre qui m'a amené à m'impliquer dans le NPD-Québec, c'est que l'agenda politique de gauche fasse du chemin», affirme M. Fortin en entrevue.

Il se défend de diviser le vote, alors que d'autres partis – comme Québec solidaire (QS) ou le Parti vert du Québec (PVQ) – prônent des idées similaires aux siennes.

«C'est un parti qui comble un espace qui n'existait pas, un parti de gauche non souverainiste qu'on considère pragmatique dans les idées et dans la façon d'amener les propositions», avance M. Fortin.

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Pourquoi se définir comme «non souverainiste» et non pas comme fédéraliste? «Il y a plein de gens qui ne sont pas nécessairement fédéralistes, mais ils n'ont pas envie de parler de souveraineté du Québec ni de débats référendaires», répond le chef, lui-même un ancien souverainiste dans une autre vie.

M. Fortin estime que le virage souverainiste de QS, depuis sa fusion avec Option nationale, n'a pas plu à tout le monde. Le PVQ, de son côté, est «très fédéraliste», dit-il. «Dans la mesure où le fédéral respecte les champs de compétence du Québec, je n'ai pas besoin de nous définir comme fédéralistes», se défend-t-il.

Près de 60 candidats

Malgré ses quelques mois d'existence, le NPD Québec présente 59 candidats lors du scrutin du 1 octobre. La parité hommes-femmes n'est pas tout à fait à point, mais plusieurs candidats sont issus de la diversité culturelle. Le parti présente aussi la première candidate inuk, Mona Belleau, dans Chauveau.

Le parti est en faveur de la gratuité scolaire à tous les niveaux, du salaire minimum à 15$ de l'heure et à l'abolition progressive de véhicules uniquement à essence sur le territoire québécois. En contrepartie, toutes les municipalités devraient se munir d'une borne électrique ultra rapide.

Pour M. Fortin, la «question de l'urne» n'est pas la pénurie de main-d'œuvre ni la création d'emplois bien payés, mais bien l'environnement.

«Si on ne fait pas notre part (...), on peut bien parler de développement économique, de santé, d'éducation, mais on ne se rendra pas là, avertit le chef du NPD Québec. On en vit déjà les conséquences.»

Ignoré par le NPD fédéral

Contrairement à d'autres partis NPD provinciaux, le NPD Québec n'a pas le soutien officiel ou aucun lien avec le parti fédéral. En fait, l'équipe en place à Ottawa ignore le parti provincial naissant, mais cela ne dérange guère M. Fortin.

«Jagmeet Singh, je pense qu'il a déjà une couple de choses à régler de son bord, il a un leadership à enraciner et il a une cote à remonter au Québec. Alors je pense que le NPD fédéral a beaucoup à faire d'ici 2019», réplique-t-il.

Le principal défi du NPD Québec? C'est de se faire connaître, selon M. Fortin. Plusieurs électeurs ont découvert que son parti existait grâce à la Boussole électorale de Radio-Canada, rigole-t-il.

«C'est le syndrome de l'œuf ou la poule. Tu deviens connu parce qu'on parle de toi ou on parle de toi parce que tu es connu. Mais pour y arriver, il faut que les gens sachent qu'on existe!»

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