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Les 21 observateurs philippins de l'ONU, capturés en Syrie, sont libres

Les observateurs de l'ONU capturés en Syrie ont été libérés
AFP

Les 21 observateurs philippins de l'ONU capturés mercredi 6 mars par des rebelles sur le Golan, dans le sud de la Syrie, sont arrivés libres samedi après-midi en Jordanie.

"Ils sont arrivés en Jordanie, ils sont maintenant sur le sol jordanien", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Samih Maaytah jordanien. L'ambassadeur des Philippines à Amman, Olivia V. Palala, a confirmé cette information. "Je me rends à la frontière pour les rencontrer", a-t-elle déclaré.

Plus tôt, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait indiqué que les observateurs avaient été transférés du village syrien de Jamla, où ils étaient retenus, vers la vallée de Yarmouk, à la frontière jordanienne, en vue de leur libération.

Une première tentative de sortir les observateurs de Jamla avait échoué vendredi en raison d'un bombardement mené par l'armée syrienne sur un secteur proche, contraignant un convoi de l'ONU qui devait les évacuer à faire marche arrière.

Le régime de Bachar al-Assad a ensuite donné son accord pour une trêve en vue d'une évacuation des 21 observateurs de la Force de l'observation du désengagement sur le Golan (FNUOD) chargée depuis 1974 de faire respecter un cessez-le-feu entre Israël et la Syrie. Le Golan est occupé en grande partie par Israël.

Le groupe rebelle "la Brigade des martyrs de Yarmouk" avait revendiqué la capture des observateurs mercredi. Les ravisseurs, qui avaient initialement réclamé un retrait de l'armée syrienne de la région, avaient ensuite demandé l'arrêt des bombardements pour permettre la libération des Casques bleus.

"Un tel acte est surprenant, complètement contre-productif pour la cause de la rébellion, indiquait à France 24 Antoine Basbous, le directeur de l'Observatoire des pays arabes. Accuser l'ONU de soutenir le régime de Damas est une chose, passer à l'acte en kidnappant des observateurs en est une autre. Les ravisseurs savent parfaitement que l'ONU ne paye pas de rançon. Ils savent aussi qu'ils ne peuvent pas porter atteinte à la vie des otages sans en subir de gravissimes conséquences". Selon lui, ce rapt aurait pu être fomenté par une milice à la solde du régime de Bachar al-Assad afin de noircir l'image des rebelles syriens.

Il s'agissait du premier enlèvement de ce genre depuis le début du conflit en Syrie il y a près de deux ans.

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