C’est une première à Québec. Trois jeunes créateurs revisitent les classiques du théâtre et présenteront leur travail au sous-sol du Cercle à partir de demain.
Un (gentil) pied de nez aux gros budgets de production des théâtres institutionnels avec une bonne dose de punk attitude. C’est comme ça qu’on peut décrire l’initiative de Steve Gagnon, Édith Patenaude et Jocelyn Pelletier. Ils présenteront Britannicus, Rhinocéros puis Hamlet en même temps que la Bordée et le Trident le feront.
« Des fois, le manque de budget devient un outil de création, ça nous pousse à aller encore plus loin. Je ne dis pas que c’est meilleur que le Britannicus de la Bordée. Nous, ce qu’on veut, c’est dynamiser le milieu théâtral à Québec.», explique le comédien, metteur en scène et auteur Jocelyn Pelletier qu’on a pu voir dans le Projet Laramie au Trident au mois de novembre dernier et qui travaille actuellement sur un projet danse-théâtre avec Karine Ledoyen.
L’idée derrière le projet ? C’est aussi d’offrir une relecture, un piratage des classiques. D’en faire une vraie adaptation contemporaine qui parle au spectateur en 2013. Qui justifie aussi une énième présentation de ces pièces maintes fois reprises.« Nous on veut trouver une twist pour que ces classiques-là parlent aux gens de nos jours. Je suis pour les grands mythes, mais je suis pour leur revisitation parce que sinon ils sont un peu morts dans l’œuf. L’idée c’est de challenger les gens des théâtres institutionnels. »
D’ailleurs, la première pièce à être dévoilée par le triode dramaturges sera Britannicus. Un classique de Jean Racine réécrit par Steve Gagnon dans un parler québécois. Une écriture aussi acérée que poétique, promet-on pour donner une pièce forte en humour au final. Quant à l’adaptation de Rhinocéros, Pelletier parle d’un délire très librement inspiré de Ionesco. Et Édith Patenaude, de son côté, annonce ni plus ni moins qu’une réinvention d’Hamlet version shooter.
Une forme de théâtre alternatif. Un projet casse-gueule, pour reprendre les mots de Jocelyn Pelletier. Des pièces qui sont travaillées in situ, directement dans le sous-sol du Cercle où elles seront présentées sous la forme d’un espèce de laboratoire expérimental.
Le prix d’entrée ? 12$. Une formidable façon de démocratiser le théâtre et ses classiques dans une ambiance décontracte, différente et surtout loin des grandes salles.
OFF Britannicus
Un texte de Steve Gagnon
Librement inspiré de Jean Racine
14-15-16 février à 22h30
OFF Rhinocéros
Un texte de Jocelyn Pelletier
Librement inspirée de Eugène Ionesco
28-29-30 mars à 22h30
OFF Hamlet
Un texte d’Édith Patenaude
Librement inspiré de William Shakespeare
9-10-11 mai à 22h30
Le Cercle
228 rue St-Joseph
INOLTRE SU HUFFPOST