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Olivier Huard, candidat de Québec solidaire, arrêté pour avoir protesté contre Trans Mountain

Il fait face à des accusations de méfait.
Ce n'est pas la première fois qu'il est arrêté pour avoir participé à des coups d'éclat de Greenpeace.
Facebook/Olivier Huard Québec Solidaire Repentigny
Ce n'est pas la première fois qu'il est arrêté pour avoir participé à des coups d'éclat de Greenpeace.

Le candidat solidaire de Repentigny, Olivier Huard, fait face à des accusations de méfait pour avoir escaladé la tour du Stade olympique cet été en guise de protestation contre l'expansion du pipeline Trans Mountain en Colombie-Britannique.

M. Huard était l'un des cinq grimpeurs de Greenpeace qui ont été arrêtés en juillet dernier. Ils ont escaladé la tour du stade pour y afficher une bannière géante qui indiquait : «Ne salissez pas notre argent : Stop Pipelines».

Ce n'est pas la première fois que le candidat, qui se décrit comme «un militant pour l'écologie et la justice sociale» avant tout, participe à de tels coups d'éclat. En entrevue, il confirme avoir été arrêté cinq autres fois pour des actions semblables, mais a obtenu une absolution chaque fois. Il n'a aucun dossier criminel.

Bien que la décision des tribunaux à son endroit pour cette nouvelle action arrivera dans les prochains mois, M. Huard a partagé son histoire sur les réseaux sociaux afin que les électeurs puissent se faire une tête «en toute connaissance de cause».

«Ce n'est surtout pas un argument de campagne dans mon cas et ce n'est pas quelque chose que je veux promouvoir en tant que candidat», fait valoir le candidat, qui se présente sous la bannière de Québec solidaire depuis 2007.

Il espère cependant que cet épisode va démontrer qu'il est un politicien «authentique» et qui est «cohérent avec ses valeurs».

Le parti était au courant

Québec solidaire confirme avoir été avisé des actions de son candidat quelques jours après les faits. Après discussion, ils ont convenu qu'il valait mieux que M. Huard soit transparent avec les électeurs de Repentigny, afin qu'ils puissent eux-mêmes juger de ses actions.

«Dans le contexte où il n'y avait aucun bris matériel, ni personne de blessé ou d'incommodé par son geste, dans ce contexte-là, c'était le genre de manifestation pacifique qui ne nous pose pas problème. Il pouvait donc rester candidat de Québec solidaire», affirme Gabriel Nadeau-Dubois, coporte-parole du parti.

M. Nadeau-Dubois dit que la situation aurait été «complètement différente» s'il y avait eu du bris de matériel ou des actes violents.

«À Québec solidaire, on a toujours dit que le fait de manifester pacifiquement, c'est une chose, mais il y a une limite, c'est celle de la violence, et cette limite-là n'a pas été franchie», estime le coporte-parole.

Il fait la comparaison avec la chef du Parti vert du Canada, Elizabeth May, qui a été arrêtée lors d'une manifestation en Colombie-Britannique contre l'expansion de l'oléoduc de Kinder Morgan, justement.

«Entre une résistance citoyenne pacifique et un premier ministre, comme Justin Trudeau, qui investit des milliards de dollars pour construire un oléoduc qui va détruire la planète, on n'hésite pas longtemps», ajoute M. Nadeau-Dubois.

Notons que la Cour d'appel fédérale a annulé le décret pour l'expansion de l'oléoduc Trans Mountain dans une décision rendue jeudi matin.

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