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Parti conservateur du Canada: l'homme d'affaires Kevin O'Leary confirme qu'il sera candidat

Kevin O'Leary dit qu'il va « essayer » d'apprendre le français.
Jonathan Hayward/CP

OTTAWA – Kevin O’Leary s’est lancé dans la course à la direction du Parti conservateur du Canada de façon non officielle, lundi, en promettant de mener une bagarre contre Justin Trudeau – en anglais seulement.

L’homme d’affaires et personnalité publique a convié les membres du caucus conservateur à un dîner à l’hôtel Château Laurier pour leur exposer ses idées pour le parti. Une trentaine de députés étaient présents.

«J’ai une foule d’idées qui pourraient faire grandir ce parti et nous donner un mandat majoritaire, leur a-t-il dit. Vous devez me soutenir pour faire cela. Je ferai de même. C’est le début d’un périple. Je serai un candidat très, très peu conventionnel.»

O’Leary a vanté sa présence accrue sur les médias sociaux et a dit à la foule qu’il réussissait à joindre plus de gens sur Facebook que les réseaux de télévision au Canada. «Ce sera agressif», a prévenu le candidat potentiel à propos de sa course à venir.

Celui qui s’est fait connaître aux émissions Shark Tank, de NBC, et Dragon’s Den, sur les ondes de CBC, a expliqué que la prochaine élection viserait particulièrement le bilan économique du premier ministre Justin Trudeau, de son secrétaire principal Gerald Butts et de son ministre des Finances Bill Morneau.

«Je vais les rendre célèbres! a-t-il dit à la foule. Ils méritent tout le crédit pour leurs politiques et leurs conséquences d’ici 2019… Ils sont les trois cavaliers de l’apocalypse économique.»

«Ça va être la guerre, ça va être laid, vous allez entendre beaucoup de mauvaises choses, a-t-il promis. J’ai besoin de savoir que vous m’appuyez si nous prenons cette voie. Voici ce que je vous demande.»

«Essayer» d'apprendre le français

O’Leary, qui est né à Montréal, a ensuite expliqué qu’il ne parlait pas français, mais qu’il allait «essayer» de l’apprendre avant la prochaine élection prévue dans moins de trois ans.

«J’ai grandi [au Québec], ça fait partie de mon essence, de qui je suis. Je suis allé à l’école là-bas quand j’étais dyslexique. C’est une province que je connais très bien», a-t-il tenté de faire valoir. De toute façon, a-t-il ajouté, «les Québécois de 18 à 35 ans sont presque tous bilingues».

«En politique, il faut que tu additionnes, tu ne peux pas soustraire. Tu ne peux pas soustraire le Québec pour devenir premier ministre du Canada. Donc, la balle est dans son camp.» — Bernard Généreux

«Justin Trudeau peut parler français et anglais parfaitement. Mais il n’arrive pas à accomplir quoi que ce soit. Vous pouvez parler cinq langues et ne rien accomplir. Pour mener une économie morose hors de l’abysse, il faut être capable d’agir peu importe ses compétences linguistiques», a indiqué l’homme d’affaires.

Le député conservateur de Montmagny-L'Islet-Kamouraska-Rivière-du-Loup, Bernard Généreux, qui était sur place, ne sait pas encore qui il va appuyer dans la course à la direction de son parti. Mais il avait quelques mises en garde pour le potentiel candidat.

«De toute évidence, c’est un homme intelligent. C’est un homme qui sait compter. En politique, il faut que tu additionnes, tu ne peux pas soustraire. Tu ne peux pas soustraire le Québec pour devenir premier ministre du Canada. Donc, la balle est dans son camp», a-t-il exprimé en entrevue avec le Huffington Post Québec.

Changement de ton?

Sa collègue Marilyn Gladu, qui représente la circonscription de Sarnia-Lambton en Ontario, a toutefois vu une différence de ton dans les derniers mois.

O’Leary n’hésitait pas à déclarer, sur toutes les tribunes, qu’il parle «la langue de l’emploi». Le candidat potentiel se dit maintenant prêt à apprendre la deuxième langue officielle du Canada en vue des prochaines élections.

Quoi qu’il en soit, il n’a pas l’intention de se lancer dans la course tout de suite, mais lorsqu’il y aura moins de candidats. Il est donc peu probable qu’il soit présent au débat le 17 janvier prochain – en français seulement – dans la ville de Québec.

«Idéalement, j’aimerais l’entendre dans les deux langues, pas juste en une langue. Parce que les 78 comtés au Québec ne sont pas tous anglophones, on s’entend, a rappelé Bernard Généreux. S’il veut aller chercher ces gens-là, inévitablement, il va falloir qu’il s’adresse à ces gens-là en français. Ce n’est pas après la campagne que ça va se faire. C’est durant la campagne que ça doit se faire.»

Les aspirants chefs ont jusqu’au 24 février 2017 pour déposer leur candidature. Le prochain chef de l’opposition officielle sera élu le 27 mai 2017.

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