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Parti libéral du Canada: Scott Simms a été puni pour avoir appuyé une motion des conservateurs

Il s'est vu retirer une responsabilité en raison de son appui à une contestation des conservateurs concernant les subventions pour les emplois d'été.
Photo d'archives de Scott Simms.
Chris Wattie / Reuters
Photo d'archives de Scott Simms.

Le député libéral Scott Simms a été retiré d'un comité parce qu'il a voté contre une réforme du programme Expérience emplois d'été Canada qui limite le financement du gouvernement pour les groupes anti-avortement, entre autres.

Simms n'est plus le président du Comité permanent des pêches et des océans depuis lundi, ce qui lui fait perdre un salaire de 11 900$ pour ce poste.

«Oui, j'ai été retiré du comité en raison de mon vote», a confirmé Simms au HuffPost Canada.

Au mois de mars, Simms a été le seul député libéral a voté en faveur d'une motion des conservateurs qui demandait au gouvernement d'étendre l'admissibilité au programme de subventions pour les emplois d'été à des groupes même si ceux-ci ne cochent pas une case pour attester que leur organisation respecte les droits de la personne et les valeurs de la Charte des droits et libertés.

Cette attestation a été introduite plus tôt cette année par le gouvernement Trudeau qui avait découvert que des fonds fédéraux étaient octroyés à des groupes qui engageaient des étudiants pour intimider des femmes qui consultaient des cliniques d'avortement. Certaines organisations ayant obtenu ces subventions auraient aussi employé des jeunes pour confectionner du matériel promotionnel pour le Centre canadien pour la réforme bio éthique qui s'oppose à l'avortement.

Les petites entreprises et les groupes sans but lucratif peuvent demander au gouvernement des subventions salariales afin de créer des emplois d'été pour les étudiants du secondaire et du postsecondaire.

Simms a indiqué qu'il acceptait la décision puisqu'il «avait été averti avant le vote qu'il serait puni et que son poste de président de ce comité serait probablement la sanction».

Simms s'opposait au changement en janvier puisque des groupes chrétiens dans sa circonscription lui avaient mentionné que de se conformer à cette attestation contreviendrait à leurs croyances.

«C'était un manque de respect à mes yeux. Si je devais dire à quelqu'un "regarde, ne t'inquiète pas et coche simplement la case". Certaines personnes ont des croyances et ne veulent pas s'y opposer. Ce n'est pas correct», avait-il affirmé à la station de radio de CBC de sa région.

Un député du NPD David Christopherson a aussi été réprimandé par son parti pour avoir appuyé les conservateurs sur ce point.

«J'ai hésité. La décision de voter contre ton propre caucus ne se prend pas à la légère, a-t-il déclaré au National Post. Pour moi, cette case enlève le droit aux Canadiens d'être en désaccord avec les lois auxquelles ils doivent obéir. C'était une question fondamentale pour moi et je ne pouvais pas seulement m'abstenir de voter.»

Le NPD avait retiré le poste de vice-président du Comité permanent de la procédure et des affaires de la Chambre à Christopherson. Mais le parti s'est finalement ravisé.

Pendant l'élection de 2015, Justin Trudeau avait promis que les députés pourraient voter librement.

Mais Trudeau a fait trois mises en garde en disant que les votes demeureraient régis par la ligne de parti sur tous les votes de confiance, les promesses du parti et les questions reliées à la protection garantie par la Charte des droits et libertés.

Ce texte initialement publié sur le HuffPost Canada a été traduit de l'anglais.

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