Martin Provencher, le père de Cédrika, a envoyé une mise en demeure au réalisateur Stéphan Parent pour le sommer de ne pas diffuser le film documentaire qu'il prépare afin de ne pas nuire à l'enquête en cours.
Un texte de Claudie Simard
Depuis 2015, Martin Provencher collabore au projet de film du réalisateur Stéphan Parent.
Les deux hommes étaient présents lorsque l’affiche du film a été dévoilée en 2015.
Cependant, Martin Provencher soutient qu’il s’était entendu avec le réalisateur pour contribuer dans la mesure où le but du film était de faire avancer l’enquête.
Or, comme les ossements de Cédrika ont été retrouvés en décembre 2015, il ne souhaite plus collaborer au film. Il demande même au réalisateur d’arrêter son travail pour ne pas nuire à l’enquête criminelle en cours.
Martin Provencher affirme avoir contacté M. Parent à plusieurs reprises à ce sujet avant de lui envoyer deux mises en demeure.
Stéphan Parent admet avoir été ébranlé par la découverte des ossements de Cédrika et convient que le film prenait alors un autre sens. « Par la suite, je n’ai pas tenu compte, j’ai continué quand même », concède-t-il.
Un travail inachevé
Le film est tout de même d’intérêt public, selon le réalisateur Stéphan Parent.
Il estime que Martin Provencher a tort de s’opposer à sa sortie.
«Ce qui est étonnant, c’est qu’il ne l’a même pas vu.» - Stéphan Parent, réalisateur
Stéphan Parent choisit tout de même d’abandonner son projet de film documentaire au sujet de l’affaire Cédrika.
Il explique qu’il ne souhaite pas « alourdir le fardeau de la famille », avant d’ajouter qu’il sait « combien ils [les membres de la famille] ont été éprouvés ces dernières années ».
Le premier film avait fait réagir
En 2014, le réalisateur Stéphan Parent avait présenté Novembre 84, qui aborde huit enlèvements d’enfants non résolus. Cédrika Provencher faisait partie des cas examinés dans le film. Martin Provencher, le père de Cédrika, avait assisté à la première du film.
Cédrika Provencher, neuf ans, est disparue le 31 juillet 2007 près du parc Chapais, à Trois-Rivières.
Sa mort a été confirmée en 2015, lorsque des chasseurs ont retrouvé son crâne dans un boisé près de Saint-Maurice.
Déjà publié: