Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Philippe Brach rend à nouveau hommage à Andréanne Sasseville

«Ce qu’Andréanne dégageait et ce qu’elle inspire encore, c’est tellement plus grand que ce qu’on est habitué de rencontrer normalement, dans la vie.»
Philippe Brach

Lui qui l'avait interviewée avec beaucoup de vérité sur son cancer du sein en août 2016 et qui avait présenté un prix avec elle au Gala de l'ADISQ de la même année, Philippe Brach a rendu un autre hommage à sa défunte amie Andréanne Sasseville à Tout le monde en parle, dimanche.

«Un an après sa mort, qu'est-ce que tu retiens d'elle?», a voulu savoir Guy A. Lepage. Andréanne Sasseville est décédée le 9 janvier 2017.

«Ce qu'Andréanne dégageait et ce qu'elle inspire encore, c'est tellement plus grand que ce qu'on est habitué de rencontrer normalement, dans la vie, a dépeint Philippe Brach. Moi, ç'a été ça, la pulsion qui m'a poussé à faire ça, sans trop me poser de questions. Je me suis dit : ça va parler à d'autres gens. Et, visiblement, ça l'a fait.»

«Ç'a comme été un switch, dans ma carrière, de me dire : je vais continuer de faire des niaiseries quand ça poppe, mais je vais quand même utiliser ma tribune... Parce qu'on s'entend : je ne suis pas un modèle, et je vis très bien avec ça, mais à la tribune que j'ai, je peux être une estie de bonne photocopieuse! Ç'a été un peu le déclenchement de ça. Andréanne a tout le temps eu cette fibre-là, de pousser les gens à découvrir. Et moi, ça me faisait un peu chier, parce que pour beaucoup de gens, c'était la fille qui faisait des annonces de 30 secondes à la TV ou la fille du cinéma, alors que c'était tellement plus que ça. C'est ça qui a motivé cette entrevue-là. Ça reste ça que je porte encore», a continué l'auteur-compositeur-interprète.

« Tu nous as fait découvrir la fille qui faisait découvrir... », a complété Guy A. Lepage, faisant référence à la communicatrice qui a tendu le micro à tellement d'artistes émergents.

Non à Star Académie

Il l'avait raconté à quelques reprises en entrevue : Philippe Brach - alias Philippe Bouchard de son vrai nom -, a refusé de participer à Star Académie en 2009.

Il s'était prêté aux auditions télévisées et avait été immédiatement sélectionné par les juges. On a d'ailleurs revu, dimanche, un extrait de son passage au concours, au cours duquel il a offert une énergique prestation à la guitare. «Je pense que j'avais 17 ans», a souligné celui qui en a 28 aujourd'hui et qui est natif de Chicoutimi.

Or, sur place, il a refusé de signer le contrat qui l'aurait lié aux Productions J pendant cinq ans. À l'époque, il étudiait dans le programme Art et technologie des médias, à Jonquière et le monde de la télé le faisait «tripper», a-t-il raconté. «Ma bulle a pété assez vite quand j'ai compris c'était quoi», a-t-il ajouté.

Ce sont ses amis, au moyen d'un «t'es pas game», qui l'ont convaincu de tenter sa chance à l'émission produite et animée par Julie Snyder. Il pensait être rapidement tassé au fil du processus, «par la force des choses». «La force des choses n'était vraiment pas très forte», a-t-il nuancé. Pour être élégant avec la production, il a mentionné à l'équipe de Star Académiehors des ondes qu'il n'avait pas l'intention de prendre part à l'aventure.

«J'ai quand même considéré le faire, sincèrement, en me disant : je suis-tu (sic) capable de rester moi-même dans le processus...», s'est remémoré Philippe Brach, avant de spécifier que la longueur du contrat qu'on lui imposait le rebutait.

«Je me disais : si je me fais chier, je vais me faire chier longtemps, pareil... J'avais un band, aussi... (...) Je me tanne très vite!»

S'il éprouvait un quelconque regret d'avoir dit non à Star Académie, la vue, à la télévision, d'une Ginette Reno donnant un cours d'aqua-forme aux candidats, quelques semaines plus tard, a achevé de conforter sa décision.

«Si tu veux me demander si je regrette, là, depuis ce moment-là, je ne regrette pas pantoute!», a balancé Philippe Brach, nullement complaisant, alors que la foule de Tout le monde en parleriait fort en studio.

«Ç'aurait pu être drôle de le faire, mais je suis quand même content de ne pas l'avoir fait, et d'avoir fait ça à ma tête...», a conclu Philippe Brach.

Jouer avec l'image

Il a par ailleurs longuement été question, pendant l'entrevue avec Philippe Brach, à Tout le monde en parle, de son dernier album, Le silence des troupeaux, dont la pochette présentant le garçon mi-homme, mi-bête, a beaucoup fait jaser.

Pourquoi a-t-il opté pour une photo si saisissante? Parce qu'il est lui-même tanné de voir sa «crisse de face dans les médias», a expliqué Guy A.Lepage, se basant sur les propos de son invité. Celui-ci en a rajouté, plaidant qu'on le voit déjà beaucoup dans ses clips, ses capsules de promotion, etc.

«Je me suis rendu compte, après avoir sorti trois albums sur une fenêtre de trois ans et demi : on l'a vue, ma face. J'avais le goût d'aller ailleurs.»

Il a de surcroît réalisé que sa nouvelle collection parlait beaucoup de l'image, et il avait envie de jouer avec cette notion.

«L'imaginaire, dans la vie, ça se cultive, et je trouve qu'on n'est pas bien bon, là-dedans...», a fait remarquer celui qui a également mis en marché un livre à colorier pour adultes, et qui planche présentement sur un récit illustré sérieux. Brach est en outre porte-parole du festival La noce, de Chicoutimi.

Dany Turcotte a donné l'une de ses célèbres cartes à Philippe Brach avant que l'émission ne se poursuive. «Si tu veux faire carrière de manière alternative et vivre hors du troupeau, je t'annonce que t'es en train de rater ta vie, t'es à Tout le monde en parle!», disait le message.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.