Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

TVA : Normand et son «Piment fort» nouvelle génération (VIDÉO)

«Piment fort» de retour! (VIDÉO)

Piment Fort sera de retour chez TVA après 15 ans! Voici un petit message de Normand Brathwaite! C’est chaud, c’est chaud, c’est chaud! #PimentFort

Posted by Piment Fort on 12 août 2015

TVA songeait depuis un moment à implanter un rendez-vous quotidien familial et rassembleur dans sa case-horaire de 19h. Une émission drôle, festive, qui plairait autant aux jeunes qu’aux moins jeunes. «Un peu comme Piment fort à l’époque», se disait la direction, en guise de ligne conductrice.

La réponse est venue au bout de trois ans de pourparlers, après que le producteur Luc Wiseman, d’Avanti, eût plusieurs fois manifesté son intérêt, qu’un sketch recréant Piment fort eût cartonné au gala des 30 ans de Juste pour rire, en 2012, qu’on eût évoqué la possibilité de ressusciter le jeu sous forme de spéciaux sporadiques et que, finalement, Avanti arrive avec une proposition claire, juste comme le timing s’annonçait parfait.

Pourquoi ne pas simplement faire revivre tel quel le concept de Piment fort, si populaire dans les années 90, et ramener à l’écran, du lundi au jeudi, la bête de télé qu’est toujours Normand Brathwaite, dans une formule remaniée au goût du jour? D’autant plus que ce dernier se fait toujours parler de Piment fort, près de 15 ans après le retrait des ondes de celle-ci.

TVA détient ainsi le combo qui égaiera ses débuts de soirée en 2015-2016, d’abord avec Faites comme chez vous, le happening de variétés que pilotera Maripier Morin cet automne, puis Piment fort à l’hiver.

Même recette

C’est sur cette bonne nouvelle, qui en a réjoui plusieurs, que la chaîne a levé le voile en conférence de presse, mercredi matin. Évidemment, les questions ont aussitôt abondé, et les réponses aussi. Oui, Normand et ses invités arboreront encore des chapeaux loufoques ; l’hôte, qui sera également de retour à la barre de Belle et Bum, dans quelques semaines, à Télé-Québec, a même avoué, mercredi, s’être déjà causé une hernie discale à force de s’imposer de telles charges sur la tête!

Oui, Brahtwaite lancera encore ses piments de plastique aux joueurs les plus «méritants». Oui, il scandera encore son légendaire «C’est chaud, c’est chaud, c’est chaud!» au moment du vote. Oui, il aura un nouveau décor, mais conservera quelques pans de l’ancien pour pouvoir frapper dessus joyeusement, comme il le faisait «dans le temps». Oui, il y aura encore de la «boèsson».

Comme jadis, chaque demi-heure comptera trois invités, qui devraient rester tout au long de la semaine; des petits changements pourraient survenir d’une journée à l’autre en raison des horaires souvent serrés de nos personnalités préférées, mais les trios devraient demeurer assez unis. Déjà, Avanti et Normand Brathwaite ont ciblé les artistes qu'ils aimeraient recevoir à Piment fort: Philippe Bond, Jean-Marc Parent, François Bellefeuille, Antoine Bertrand, Stéphane Rousseau, Marc Labrèche, Léane Labrèche-Dor, Sugar Sammy, Katherine Levac, Véronic DiCaire, Philippe Laprise, Phil Roy, Brigitte Boisjoli et Adib Alkhalidey sont tous du lot, tout comme les habitués Guy A.Lepage, André Ducharme, Michel Barrette, Martin Petit, François Morency et Lise Dion.

Pas de têtes de Turc

Bref, on retrouvera essentiellement les mêmes ingrédients qui ont fait le succès du Piment fort d’hier, de 1993 à 2001, excepté que le Piment fort d’aujourd’hui créera davantage l’événement – du moins, on l’espère – grâce aux réseaux sociaux et à une participation plus accrue du public, qui sera invité à mettre son grain de sel dans les jeux. On a donné le ton mercredi en créant un compte Twitter à Normand Brathwaite, qui n’avait jamais effleuré les réseaux sociaux de sa vie. Il n’a fallu que peu de temps pour que son nom devienne «tendance» sur la plateforme de discussion, ce qui a fait déclarer au principal intéressé : «Je suis trendé ! J’ai aucune idée de ce que c’est, mais je suis trendé! (rires)»

Chaque édition sera préenregistrée d’un trait, devant public, dans un endroit qui n’a pas encore été déterminé ; la possibilité de réinvestir le Café Campus, sur la rue Prince Arthur, comme avant, est présentement explorée, mais rien n’est encore confirmé.

«Ce qui est important, c’est de créer une ambiance de cabaret», a insisté Hugo Roberge, producteur au contenu.

Bien sûr, une interrogation était sur les lèvres de tous les journalistes, mercredi : le ton du nouveau Piment fort pourra-t-il être aussi baveux, irrévérencieux et caustique qu’il ne l’était dans le passé, maintenant que les poursuites sont devenues à la mode et que la télévision en général est un peu plus frileuse qu’elle ne l’a déjà été? Évidemment, cet aspect a été réfléchi avec attention.

«On veut s’amuser avec l’actualité et rire des faits, a noté Suzane Landry, directrice programmation de TVA. On va rire des faits, mais pas des gens.»

«On rit de ce qu’ils font et non pas de ce qu’ils sont, a précisé Hugo Roberge. Il n’y aura pas de têtes de Turc comme c’a été le cas dans certains jeux à l’époque.»

«Si quelqu’un fait une connerie, que ce soit moi qui la fasse ou n’importe qui, c’est sûr qu’on va en rire, a avancé Normand Brathwaite. L’émission reste Piment fort. Ce n’est pas Piment doux. Mais 80% du contenu, à l’époque, n’était pas du bitchage ; c’est sûr que c’est ça qui ressortait, parce que c’a fait trois ou quatre crises. Mais on n’aurait jamais pu faire 8 ans avec un show où on aurait seulement bitché.»

Une banque d’une centaine de jeux conçus pour Piment fort est actuellement en cours d’élaboration. On reprendra des valeurs sûres d’antan comme Ça rime en crime, Trouvez l’intrus, O.V.N.I et Striptease, mais le bataillon de nouveaux auteurs cogite aussi sur des trouvailles récentes adaptées aux technologies, du genre C’est jeudredi, Fais-moi un tweet ou Le maudit auto-correcteur.

Gags récurrents

Pendant ses huit premières années d’existence, Piment fort a connu 1298 épisodes sur les ondes de TVA. Le format avait été développé, à l’origine, par Jean-Pierre Plante, Yves Taschereau et le défunt Serge Grenier. Plusieurs gags récurrents ont marqué l’histoire de Piment fort, comme les flèches décochées à Normand Brathwaite à propos de la pension alimentaire qu’il devait verser à son ex-femme, Johanne Blouin, et de son arrestation sur le Pont Jacques-Cartier. La regrettée Pier Béland était devenue une «victime régulière» des humoristes, mais était allée se défendre une fois en studio. En 2000, l’animateur Daniel Pinard avait dénoncé aux Francs-tireurs le type d’humour parfois vexatoire de Piment fort, et sa sortie avait débouché sur une terrible controverse, qui a quelque peu contribué à la fin de l’émission, un an plus tard.

Ce Piment fort «nouvelle génération» ou «2.0» sera présenté dès janvier 2016, du lundi au jeudi, à TVA. La première saison sera de 14 semaines.

Normand Brathwaite vous invite à jouer! #PimentFort

Posted by Piment Fort on 12 août 2015

INOLTRE SU HUFFPOST

Des citations marquantes dans les écrans québécois

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.