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Comment savoir s'il faut faire examiner une piqûre d'insecte

Comment savoir s'il faut faire examiner une piqûre d'insecte
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Question: quand devons-nous montrer une piqûre d’insecte à un médecin?

Réponse: généralement, il suffit d’un peu de crème et de temps pour oublier cette vilaine piqûre de moustique. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Si la plupart ne sont pas dangereuses, certaines nécessitent un traitement particulier. C’est d’autant plus vrai si vous êtes allergique au venin (sans le savoir) ou que l’insecte est porteur d’agents pathogènes.

L’été donne souvent l’impression d’être envahi par toutes ces bestioles qui rampent et tournent autour de nous. Autant de risques de finir chez le dermatologue. Voici la technique utilisée par les experts pour déterminer quand une piqûre passe du stade du désagrément à celui du problème de santé:

Observer les symptômes

La première étape consiste à observer les symptômes. "Si la blessure est douloureuse, qu’elle enfle ou qu’elle change de couleur, c’est peut-être grave", indique le docteur Joshua Zeichner, dermatologue et professeur adjoint au Mount Sinaï Medical Center de New York. « Si le gonflement s’étend, c’est aussi un signe qui doit alerter."

Certains cas rares nécessitent une prise en charge médicale d’urgence. Margaret Parsons, dermatologue et professeure agrégée à l’Université de Californie, à Davis, conseille de prêter une grande attention aux symptômes. Si vous avez ainsi l’impression que votre gorge se serre, que vous avez des douleurs dans le thorax, un pouls élevé, des vertiges ou envie de vomir, allez aux urgences.

Pour les cas bénins, les traitements vont des crèmes apaisantes aux antibiotiques et médicaments antiallergiques, en passant par les antihistaminiques vendus sans ordonnance. Si la piqûre ou morsure a évolué en blessure ouverte avec des tissus nécrosés (morts) ou ischémiques (mal oxygénés) qui gênent la guérison, il faut procéder au débridement, c’est-à-dire à l’excision de ces tissus, ajoute le docteur Zeichner. Les cellules nécrosées peuvent aussi favoriser la prolifération de bactéries et donc augmenter l’inflammation et les risques d’infection. Il existe plusieurs types de débridement. Consultez un médecin pour savoir si ce traitement est approprié, et sous quelle forme il doit vous être administré.

Selon l’American Academy of Dermatology, les piqûres d’insecte les plus fréquentes outre-Atlantique sont celles des moustiques, suivis des puces, des araignées, des abeilles, des guêpes, des frelons, des mouches, des mites, des tiques, des fourmis rouges et des punaises. Pour le docteur Zeichner, en été, il faut avant tout prendre garde aux tiques, qui peuvent transmettre la maladie de Lyme. Les morsures de certaines espèces d’araignées peuvent aussi entraîner une destruction locale des cellules de la peau. Sans oublier les moustiques, potentiels vecteurs de pathogènes tels que le virus du Nil occidental, la malaria, la dengue et le chikungunya. Si vous prévoyez de passer vos vacances dans une zone où ces insectes prolifèrent, voici quelques conseils:

Les tiques

Si un cercle rouge apparaît suite à une morsure de tique, vous avez peut-être contracté la maladie de Lyme, nous dit le docteur Parsons. Il faut alors consulter et prendre des antibiotiques. Si vous partez en vacances aux Etats-Unis et que vous avez des éruptions cutanées rouges ou noires, c’est que vous vous êtes fait piquer par une tique porteuse de la fièvre pourprée des montagnes Rocheuses, une infection bactérienne grave qui doit être traitée dans les plus brefs délais.

Les moustiques

Il faut habituellement attendre quelques semaines après une piqûre de moustique Anopheles pour développer les symptômes de la malaria: une forte fièvre persistante, des frissons, une transpiration abondante, des maux de tête, des vomissements et des diarrhées. Si c’est votre cas, vous devez vous faire examiner d’urgence.

La dengue est assez rare dans nos régions. Néanmoins, il est possible d’être contaminé par des moustiques de genre Aedes et de développer, entre autres, une forte fièvre, des maux de tête sévères, une douleur oculaire, des éruptions cutanées et des saignements limités (nez, gencives, éraflures). Ces signes apparaissent entre quatre et six jours après l’infection et peuvent durer jusqu’à dix jours. De plus, les femelles Aedes sont parfois vectrices du chikungunya, dont les symptômes sont similaires à ceux de la dengue : fièvre, fortes douleurs articulaires et musculaires, maux de tête, nausées, fatigue et éruptions cutanées.

Le virus du Nil occidental est particulièrement trompeur: 70 à 80 % des personnes contaminées ne développent aucun symptôme. Dans les cas les plus sévères, les patients sont atteints de maux de tête, de douleurs articulaires, de vomissements, de diarrhées ou d’éruptions cutanées. Il est parfois nécessaire de les hospitaliser pour leur administrer des antidouleurs et les hydrater par voie intraveineuse.

L’idéal reste encore de se protéger. Une méthode de prévention sûre et assez simple? "Portez des vêtements clairs et longs: si un insecte se pose sur vous, vous le verrez tout de suite", conseille le docteur Zeichner. "N’hésitez pas non plus à utiliser des sprays ou des bougies à la citronnelle avant de sortir."

Cet article, publié à l’origine sur le Huffington Post américain, a été traduit par Maëlle Gouret pour Fast for Word.

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