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5 plantes sauvages faciles à trouver et à déguster

Non, ce n’est pas de la mauvaise herbe. Relevez votre cuisine avec ce qu’il y a autour de vous.

Têtes de violon, camerises, morilles… Nos épiceries débordent aujourd’hui de produits québécois diversifiés, pourtant autrefois considérés rares. Mais reste que plusieurs aromates, verdures, fruits et légumes ne se retrouvent qu’en nature. L’icône de la cuisine sauvage et auteure du nouveau livre Forêt, un guide gourmand incitant à l’autocueillette au Québec, Ariane Paré-Le Gal, nous pointe les cinq plantes sauvages les plus faciles à repérer, à cueillir et qui relèvent délicieusement nos assiettes.

Éditions Cardinal - 44,95$ (384 pages)

Marguerite

Tout le monde connaît la marguerite, mais elle n’est pas juste belle, elle est aussi délicieuse. Les feuilles ont un surprenant goût poivré et se dégustent en salade, dans un pesto ou dans une sauce chimichurri. Une fois marinés, les boutons, eux, font de surprenants câpres. «C’est la plante sauvage parfaite pour commencer. Comme on sait tous la reconnaître, ça met les gens en confiance.»

Petite oseille

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Cousine indigène de l’oseille, la petite oseille, un légume feuille, est très commune et peut être cueillie tout l’été. Très acidulée et au goût intensément citronné, elle est excellente dans les pestos, la salsa, avec le poisson, les pommes de terre, ou dans les salades.

Elle pousse sur les sols compacts ou sablonneux, les champs secs et les abords de route. On ne cueille que les feuilles.

«Elle envahit les potagers et les gens pensent souvent que c’est de la mauvaise herbe. C’est pour ça que je conseille aux gens d’examiner leur talle de désherbage avant de jeter», affirme la pro de la cuisine sauvage.

“Pas besoin d’aller au fin fond des Adirondacks pour trouver des produits sauvages de qualité.”

- Ariane Paré-Le Gal

Sapin, épinette

«Toutes les épines des sapins, pins et épinettes sont comestibles», fait savoir l’auteure de Forêt. On aromatise nos plats avec les aiguilles matures hachées, un peu comme on fait avec le romarin. Ariane Paré-Le Gal suggère sinon de faire des pickles avec les pousses d’épinette qu’on peut ensuite insérer dans nos cocktails, tartares et salsas.

Une fois séchées, les pousses prendraient un goût de bonbon, très fruité et résineux, agrémentant les pâtisseries, les fondants et la panna cotta.

La seule espèce dont il faut se méfier est l’if du Canada et elle est très rare.

Violette

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Elles poussent généralement dans la pelouse et sont surtout remarquées par leurs fleurs mauves, jaunes, ou blanches. Les violettes, herbes vivaces, offrent des fleurs et feuilles pas trop goûteuses et d’une texture intéressante pour les salades. «Ne tondez pas votre gazon trop vite au printemps. Il y a probablement de la violette pour vous», conseille Mme Paré-Le Gal, aussi co-propriétaire de l’entreprise Gourmet Sauvage, spécialisée dans la transformation gourmande de produits sauvages.

Monarde fistuleuse

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De la même famille que l’origan, cette fleur à gros poupons mauves est extrêmement parfumée. Elles dégagent des effluves de thym, de citron à la fois anisées et poivrées et d’origan. Autant les fleurs que les feuilles rehaussent les pâtes, les omelettes, les pestos ou les patates pilées.

Pour les petits aussi

Incorporer des trouvailles sauvages à notre assiette vient bien évidemment avec une certaine adaptation, la forêt étant un laboratoire de goût très vaste. Mais, selon Ariane Paré-Le Gal, même les enfants peuvent s’y mettre.

«Les adultes navigueront parmi les saveurs des plantes sauvages très facilement. Pour ce qui est des enfants, je conseille souvent aux parents de les emmener à la chasse d’aliments en nature avec eux. La cueillette, c’est une bonne manière de les ouvrir à ça. En mettant la main à la pâte, c’est certain qu’ils auront envie de manger ce qu’ils ont cueilli».

«Si votre enfant a de la misère à manger de la salade, c’est sûr que ça va être plus dur», nuance-t-elle. Mais, selon elle, ils ne devraient pas trop grimacer devant les cinq produits proposés ci-haut.

Before You Go

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