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«C'est mon histoire!»: Analphabète, ma mère a appris à lire à 74 ans (PODCAST)

Peut-on changer de regard sur les personnes analphabètes?
Kim Winderman via Getty Images

Analphabète... un mot tabou, chargé de culpabilité voire de honte. Un mot qui suscite systématiquement dans nos consciences collectives, l'image d'un paria, inapte à vivre dans nos sociétés modernes.

Un jeu de miroir entre le regard méprisant que porte la collectivité sur les illettrés, et le reflet des préjugés sociaux sur ces derniers. Intériorisés comme une sorte d'inaptitude intellectuelle par les analphabètes, ces préjugés entraînent dans leur sillage leur lot de culpabilité et de honte de soi. Un fardeau souvent porté en secret.

L'analphabétisme masque pourtant une réalité plus complexe, où le fait de rendre responsables de leur déficience les seules personnes illettrées, les confinent à l'isolement et à l'exclusion. Ne faut-il pas s'intéresser également aux causes structurelles de l'analphabétisme ?

Peut-on changer de regard sur les personnes analphabètes et considérer qu'il s'agit moins de défaillance intellectuelle que de manque de confiance en soi, de difficulté à communiquer ?

Des milliers d'analphabètes vivent démunis dans la marginalité, ils n'en sont pas moins humains, intelligents, doués et parfois même « poètes de la réalité », comme les surnommait le grand pédagogue Paulo Freire.

Jo Ann Champagne, professionnelle de l'édition, nous raconte son propre vécu face à sa mère analphabète. Elle, la fille lettrée, amoureuse des mots et de l'écriture, passionnée de la chose littéraire, découvrant avec consternation, l'incapacité de sa mère à partager avec elle, ces plaisirs simples de la lecture et de l'écriture.

Invitées :

1re partie : Jo Ann Champagne, fondatrice d'une agence de communication spécialisée dans le secteur littéraire. Auteure de l'ouvrage Une incorrigible passion, publié chez Fides.

2e partie : Martine Fillion, Vice-présidente du RGPAQ et Coordinatrice de l'Atelier des lettres, donne quelques conseils pour sortir de l'illettrisme et dresse l'état de l'analphabétisme au Québec.

Conception, animation : Victoria Vidal

Réalisation: Sandrine Duval

C'est mon histoire

« Le chemin le plus court d'un être humain à la vérité, est une histoire simple », disait le psychothérapeute, Anthony de Mello. Nos parcours de vie sont souvent plus transfigurants que les écrits et les discours savants, puisqu'ils nous révèlent les vérités les plus profondes et, par là même, nous libèrent.

Dans cette nouvelle série de storytelling, nous donnons la parole à des gens ordinaires aux histoires touchantes, captivantes et profondément humaines. Des histoires vraies sur des thèmes divers et variés de notre vie quotidienne, où l'on parle de chair, de désirs, d'épreuves et de résilience.

Tout un chacun a une vie singulière, qui mérite d'être racontée.

Suivez cette série de huit podcasts sur le HuffPost Québec, chaque mardi à partir du 6 juin 2017.

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