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«Pompéi» au Musée des beaux-arts de Montréal: plaisirs et cataclysme (PHOTOS)

«Pompéi» au MBAM: plaisirs et cataclysme (PHOTOS)
Musée des beaux-arts de Montréal

Venez découvrir les secrets de Pompéi au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM). Du 6 février au 5 septembre, la nouvelle exposition retrace le faste de la cité antique de l’Empire romain jusqu’à l’éruption fatidique.

À la fois terrible et exceptionnelle, la disparition de Pompéi est rentrée dans l’histoire. Le 24 août 79 apr. J.-C., elle fut ensevelie en quelques heures sous plusieurs mètres de cendres et de sédiments volcaniques. Même si les détails de l’éruption demeurent encore mystérieux, les historiens peuvent compter sur les lettres écrites par Pline le Jeune, un poète romain qui a assisté à l'éruption.

Un malheur qui fit le bonheur des archéologues qui commencèrent à la découvrir au tournant du XVIIIe siècle. Car durant son excavation, à coup de pioches et de pelles, ils découvrirent une cité figée dans le temps. Les corps pétrifiés par la catastrophe naturelle finirent par donner à Pompéi une aura éternelle. Elle est depuis 1997, classée au patrimoine mondial de l'Unesco.

D’ailleurs, les Montréalais pourront découvrir à leur tour les fameux moulages des victimes calcinées. Le musée a pris soin de les exposer avec pudeur à la fin de l’itinéraire comme pour rappeler que Pompéi fut aussi autre chose qu’une simple destinée tragique.

Organisé en partenariat avec le Musée royal de l’Ontario et en collaboration avec le Musée d’archéologie national de Naples, l’événement est une première au Québec par son envergure et son ambition.

Carpe Diem

Avec la présentation de plus de 200 œuvres comprenant de véritables trésors en provenance du site de Pompéi et de sa voisine Herculanum, l’expo propose un véritable voyage dans le temps.

À travers des effets visuels et sonores, Pompéi s’offre à échelle humaine. Comment vivaient les citoyens de la ville? Les commissaires ont tenté de répondre à la question en dévoilant les objets du quotidien.

Dans la maison, dans le jardin ou dans les rues, Pompéi aimait les plaisirs sur toutes ses formes. Les demeures des riches propriétaires étalaient fortune et luxe. Les fresques et les mosaïques sont là pour témoigner d’une existence vouée à la célèbre maxime carpe diem, comme cette scène de banquet où l’imagination des convives ne semble avoir aucune limite, tant que le vin coule à flot.

À Pompéi, l’art côtoie un idéal de beauté tout à fait spectaculaire. La liberté dans la représentation picturale était courante, en particulier dans la mise en scène de l’érotisme. Dans une salle pour adulte ménagée loin du regard des plus jeunes, les curieux y verront un satyre pris en flagrant délit de copulation parmi des symboles phalliques et des scènes osées.

Pompeii au MBAM

Des artéfacts uniques sont également présentés tels un flacon d’huile ou une fresque représentant des lutteurs. Une statue en bronze d’une jeune femme agrafant sa robe retrouvée dans le jardin de la villa des Papyrus à Herculanum est exceptionnelle. Elle fait partie d’un ensemble de cinq statues appelées «danseuse». Avec ses yeux incrustés de pierre et d’ivoire, elle semble littéralement prendre vie.

Bien entendu, le tout se termine par l’irruption. Impossible de ne pas en faire mention. Il reste qu’avant de rentrer dans les pièces où sont entreposés les moulages en plâtre des corps pétrifié, l’expo aura surtout été l’occasion de donner un visage à ces hommes et ces femmes qui peuplèrent jadis la ville de Pompéi.

Exposition Pompeii – Au Musée des beaux-arts de Montréal – Du 6 février au 5 septembre – mbam.qc.ca.

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