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Pour le président tchétchène Ramzan Kadyrov: «il n'y a pas de gays ici (...) Ils sont le démon»

«Et s'il y en a, envoyez les au Canada.»

Il est rare que le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, s'exprime à propos du traitement infligé à la population homosexuelle dans son pays. Depuis plusieurs mois, les membres de la communauté LGBT sont persécutés, torturés, voire tués dans cette république russe. La France a même accueilli un premier réfugié homosexuel le 29 mai dernier, qui a pu témoigner des horreurs commises dans son pays.

Lors d'une interview pour la chaîne HBO Sport ce 14 juillet, le président tchétchène a été interrogé par le journaliste sur le sort qui est réservé aux personnes homosexuelles. La réponse du dirigeant fait froid dans le dos.

"Pourquoi est-il venu ici? (en parlant du journaliste). Cette question est un non-sens", commence-t-il, visiblement agacé par le thème de la question. "Nous n'avons pas ce genre de personne ici. Nous n'avons pas de gays et s'il y en a, emportez-les au Canada. Prenez-les loin d'ici pour que nous n'en ayons pas chez nous, pour purifier le sang de notre peuple", poursuit-il.

Et lorsque le journaliste le questionne sur les "histoires", racontant les tortures de jeunes homosexuels, le président tchétchène répond: "Ils sont le démon. Ils sont à jeter, ce ne sont pas des hommes. Que Dieu les punisse pour ce dont ils nous accusent. Ils en répondront devant le 'Tout-Puissant' pour ça".

Au mois de mai, le journal russe Novaïa Gazeta annonçait que les autorités de la Tchétchénie, république russe du Caucase où l'homosexualité est plus qu'un tabou, avaient arrêté plus de cent homosexuels et incité leurs familles à les tuer pour "laver leur honneur". Toujours selon le journal, au moins deux personnes avait été tuées par leurs proches et une troisième était décédée des suites d'actes de tortures.

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