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Un leadership rassembleur et tourné vers le pays

DÉBAT DE BLOGUES - Pour durer à la tête du PQ mais aussi, et surtout, pour rassembler les Québécois, il faut respecter son ADN en démontrerant ce que l'on pourra faire de plus, de mieux, en étant un pays. Sous ma direction, le Parti québécois, en convergence avec tout le mouvement indépendantiste, amènera le Québec à son indépendance.
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Je milite au Parti québécois depuis maintenant près de trente ans. J'ai œuvré dans toutes les instances du Parti, locales et nationales. J'ai vu ce parti que j'aime passer à travers une foule de transformations, certaines heureuses, d'autres moins. Je persiste et signe : le Parti québécois est un grand parti, qui a fait plus pour le Québec que n'importe quel autre. Comment durer à la tête du PQ ? Je dirais respecter son ADN !

L'indépendance est le projet le plus rassembleur et le plus inspirant. Oui, on doit parler d'économie, d'éducation, de santé... mais tous ces sujets sont intimement liés au fait d'être une province ou un pays. Alors pour durer à la tête du PQ mais aussi, et surtout, pour rassembler les Québécois, nous devons démontrer ce que l'on pourra faire de plus, de mieux, en étant un pays. Sous ma direction, le Parti québécois, en convergence avec tout le mouvement indépendantiste, amènera le Québec à son indépendance.

Je fais le pari que le rassemblement de l'après-course, tant du côté des députés, des membres du parti ou de la population, s'articulera autour d'une volonté renouvelée de contribuer à cet objectif commun.

Un leadership rassembleur et tourné vers le pays

Le 4 septembre dernier, j'annonçais qu'une fois élue chef du Parti québécois, je m'engageais à tenir un caucus extraordinaire de trois jours, dans les jours suivant mon élection, afin de consulter mes collègues et de ramener l'indépendance au menu des priorités de la session parlementaire. Pas question de continuer à faire seulement une gestion de province. Il y a plusieurs dossiers majeurs que nous pouvons déjà faire avancer : la rédaction du Code criminel québécois et le budget de l'an 1 de la République du Québec, par exemple. Nous devons prendre toutes les occasions à notre portée pour parler de l'indépendance. Il s'agit de notre priorité, celle dont dépendent tous les autres aspects qui constituent l'action gouvernementale. Pour cela, je veux entendre toutes les suggestions et toutes les préoccupations de mes collègues afin que l'on construise sur des bases solides. J'aurai la chance de pouvoir compter sur des talents d'exception, tant au sein du caucus du Parti québécois que du rassemblement des indépendantistes. C'est là-dessus que reposent mes espoirs de réussite.

Une des mesures que je compte mettre en place dès mon arrivée comme chef du Parti Québécois, c'est d'abolir le poste de porte-parole de l'opposition officielle en matière de relations Québec-Canada pour le remplacer par une responsabilité partagée entre chaque élu, selon son champ d'expertise. Il est illusoire de penser qu'un seul individu puisse suivre efficacement tout ce qui se passe au Canada. Résultat, nous nous contentons de réagir sur ce qui fait la manchette, ce qui est nettement insuffisant. Normal, la structure même de la répartition des responsabilités en chambre est celle d'une province et non d'un pays en devenir. Concrètement, par exemple, la députée porte-parole en matière de Santé devra être au fait de tout de tout ce qui relève de Gaétan Barrette mais aussi des actions de Jane Philpott au Parlement canadien. Même chose en Environnement avec David Heurtel à Québec et Catherine McKenna au Canada. Et ainsi de suite.

Dynamiser les instances du Parti québécois

J'ai également l'intention d'entreprendre une réforme des statuts du parti : un Congrès aux deux ans plutôt qu'aux six ans et quatre Conseils nationaux par année plutôt que deux, dont deux thématiques, en vue de préparer les Congrès.

Je suis convaincue que c'est en redonnant à nos membres la place qui leur revient que le PQ se reconnectera avec sa base et avec la population. Nous devons aussi redonner aux assemblées générales annuelles leur véritable rôle : être le lieu d'imagination du Québec de demain plutôt qu'un simple rassemblement entre souverainistes convaincus. Le PQ a été créé par une vague démocratique sans précédent au Québec. Je veux lui redonner cet élan de départ qui en a fait le porteur du Québec souhaité par les Québécois.

Rétablir le dialogue avec la population... et l'inspirer !

Si nous voulons demeurer le véhicule que les Québécois choisiront pour les mener à l'indépendance, nous devons réinvestir les mouvements sociaux et puiser notre force dans la société civile. Il faut se réenraciner partout. Nous devons absolument recommencer à parler avec les Québécois, tous les Québécois, en mettant en place l'instantanéité des échanges qui nous permettra de sortir de nos mécanismes passés date pour enfin entrer dans une démocratisation active. Les Québécois souhaitent participer à l'élaboration des solutions à leurs problèmes. Alors parlons-nous en utilisant au maximum les médias sociaux et en confrontant les idées avec des échanges directs.

Le Parti québécois doit redevenir le parti du changement, le parti de l'avant-garde et le parti de tous les Québécois.

Dans les années 70, une foule d'idées novatrices émergeaient des assemblées de cuisine. Aujourd'hui, elles doivent naître dans nos multiples forums de médias sociaux, notamment si l'on veut réellement parler aux jeunes. Ils veulent une société à leur image, ils veulent s'engager pour des causes spécifiques et non donner des chèques en blanc à des programmes mur à mur. C'est cette approche d'ouverture, rassembleuse et démocrate, que je veux instaurer. Le Parti québécois doit redevenir le parti du changement, le parti de l'avant-garde et le parti de tous les Québécois. C'est une étape incontournable pour arriver à ce Québec nouveau et pour réaliser l'indépendance du Québec.

La République du Québec, leader mondial

Parce qu'une fois indépendant, le Québec prendra enfin sa place sur l'échiquier mondial. Nous contrôlerons toutes nos lois, tous nos impôts et signerons tous nos traités. Maîtres, enfin, de notre territoire et de nos ressources naturelles, nous orienterons nos décisions en fonction des réalités incontournables du réchauffement climatique.

Le Québec est prêt à devenir un pays ! 194e pays à faire son entrée l'ONU, le Québec sera le 5e pays le plus riche de l'OCDE, devant le Danemark, la France et l'Allemagne dont personne ne questionne la capacité à être des pays.

Mon Plan de développement économique intelligent Climat Québec 2030 fera du Québec un exemple de création d'emplois - plus de 350 000 - en harmonie avec une vision novatrice en matière d'environnement, l'électrification des transports. Pour mettre en place cette audacieuse politique, le Québec devra toutefois disposer de l'ensemble des outils législatifs et commerciaux nécessaires.

Il y a péril en la demeure : le consensus scientifique est sans équivoque sur la nature de du phénomène du réchauffement planétaire. L'activité humaine est à l'origine du réchauffement climatique et l'utilisation des hydrocarbures au premier chef. Nous avons la responsabilité collective d'amorcer et de réussir ce virage sans tarder et de nous donner les moyens de nos ambitions. Le Québec doit devenir indépendant le plus rapidement possible afin de sortir du Canada pétrolier.

L'avenir est entre nos mains, il n'en tient qu'à nous de faire du Québec un pays prospère et responsable !

Dans les cadre des débats de blogues organisé par Le Huffington Post Québec, découvrez les billets des trois autres candidats à la chefferie du PQ:

>Miser sur la force de notre équipe - Alexandre Cloutier

>Le PQ nouveau doit arriver - Jean-François Lisée

>Changeons la culture démocratique du PQ - Paul Saint-Pierre-Plamondon

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Mai 2017

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