Gilles Duceppe a bel et bien demandé à Catherine Fournier, candidate défaite dans Montarville, d’assumer la présidence du Bloc québécois mardi. Mais Mario Beaulieu soutient qu’il n’a jamais prévu démissionner de son poste.
Le nouveau député dans Pointe-de-l’Île soutient que son chef n’était « peut-être pas au courant des règlements » qui auraient été amendés au conseil général en septembre dernier. Catherine Fournier a laissé tomber qu’il s’agissait d’un possible « malentendu ».
Le poste de chef du Bloc québécois a été scindé lors de l’annonce du retour de Gilles Duceppe, en juin, pour permettre à Mario Beaulieu de conserver la présidence.
Maintenant que Duceppe a démissionné à la suite d’une deuxième défaite dans sa circonscription, le député de Rivière-du-Nord Rhéal Fortin assumera le rôle de chef intérimaire.
Le doyen des députés bloquistes Louis Plamondon sera le président du caucus, alors que Luc Thériault, député de Montcalm, sera leader parlementaire et Monique Pauzé, députée de Repentigny, sera la whip.
Mario Beaulieu se défend de s’être accroché à son poste de président. « Je n’ai jamais planifié démissionner, je suis toujours en poste », a-t-il précisé au Huffington Post Québec, jeudi.
Il ajoute que Catherine Fournier, qui a milité à ses côtés, a eu une « promotion intéressante » au terme d’un ensemble de remaniements qui se sont déroulés « dans la plus belle harmonie ». Elle a finalement été nommée vice-présidente du parti.
Mercredi, deux sources bien au fait du dossier avaient confirmé au HuffPost que Duceppe avait offert la présidence du parti à Catherine Fournier dans une volonté de redonner une image plus « jeune » au Bloc québécois. La principale intéressée n’avait pas nié la nouvelle lorsque Radio-Canada l’avait contactée.
Deux autres personnes, par la suite, ont indiqué que bien qu’ils ne comprenaient pas pourquoi Beaulieu souhaitait rester président du parti – un poste purement « symbolique » - c’était aux députés élus de prendre leurs décisions à l’interne, maintenant que Gilles Duceppe était parti pour de bon.
Le Bloc québécois a fait élire 10 députés, mais n’a récolté que 19% des suffrages au Québec lundi. Il s’agit de la pire performance d’un parti souverainiste depuis 1970, provincial et fédéral confondus.
Dans son discours de démission, Duceppe a souligné « la présence nombreuse des jeunes, tant au sein du personnel que parmi les militants et les candidats » qui représente « un gage d’avenir ».
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