Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Procès Delisle : la maîtresse de l'ex-juge témoigne

Un suicide impossible
CP

Le 12e jour du procès de l'ex-juge Jacques Delisle, accusé du meurtre prémédité de sa femme Nicole Rainville, a surtout été marqué mercredi au palais de justice de Québec par le témoignage de l'ancienne maîtresse de l'accusé, Johanne Plamondon.

Il s'agissait d'ailleurs d'un témoignage très attendu. Mme Plamondon a confirmé avoir entretenu une relation amoureuse avec l'ex-juge dès 2007. Elle-même est mariée depuis 34 ans.

Le lendemain de la mort de sa femme, Jacques Delisle aurait dit à Mme Plamondon que sa femme s'était enlevé la vie et que pendant un certain temps, ils ne pourraient plus se voir, car il y aurait une enquête.

Nicole Rainville est décédée en novembre 2009. En juin 2010, Johanne Plamondon annonçait à son mari qu'elle le quittait. La séparation n'est jamais survenue puisque l'ex-juge a été accusé deux jours plus tard du meurtre de sa femme.

Selon la Couronne, le mobile du crime vient du fait que le magistrat à la retraite voulait refaire sa vie avec cette femme.

C'est devant une salle d'audience bondée que l'ex-maîtresse de Jacques Delisle a témoigné mercredi après-midi. Une heure avant la reprise du procès, à 14 h, plusieurs dizaines de personnes attendaient devant la porte de la salle d'audience.

L'expert français en balistique écarte la thèse du suicide

L'expert français en balistique André Desmarais a terminé son témoignage en avant-midi.

Le spécialiste a maintenu que Nicole Rainville n'a pas pu s'enlever la vie avec l'arme à feu retrouvée près d'elle.

Tous les tests qu'il a effectués démontrent qu'il est impossible que l'arme ait laissé une tache comme celle retrouvée dans la main de la victime.

L'expert a qualifié de fantaisiste l'hypothèse de la défense voulant que Nicole Rainville ait tenu elle-même à l'envers l'arme avant de tirer le coup de feu.

En contre-interrogatoire, Me Jacques Larochelle a toutefois suggéré une autre façon de tenir le pistolet pour expliquer la tache. L'expert en balistique a admis qu'il n'avait pas testé cette position et qu'il ne pouvait se prononcer sur cette hypothèse de la défense.

André Desmarais est chef du département de balistique à la police de Marseille, en France. Mardi, il a expliqué au jury comment le pistolet laisse échapper de la poudre, au bout du canon, lors des tirs.

Ses tests démontrent sensiblement les mêmes résultats que ceux du premier expert en balistique, qui a témoigné la semaine dernière pour la Couronne. Ce dernier écarte lui aussi la thèse du suicide.

Le procès de Jacques Delisle en est à son douzième jour. Le magistrat retraité de la Cour d'appel du Québec est accusé du meurtre prémédité de sa conjointe, Nicole Rainville, le 12 novembre 2009 à leur domicile.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.