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Procès Duffy : nouveau témoignage à haut risque pour Stephen Harper

Procès Duffy : nouveau témoignage à haut risque

L'ex-conseiller juridique Stephen Harper, Benjamin Perrin, a commencé son témoignage ce matin au procès pour fraude, corruption et abus de confiance du sénateur Mike Duffy. Sa comparution est susceptible de donner de donner de nouveaux maux de tête au Parti conservateur, puisqu'il risque de jeter un nouvel éclairage sur le rôle qu'ont pu joué des membres de l'entourage du premier ministre sortant dans la stratégie médiatique visant à tromper le public dans cette affaire.

L'intérêt pour le témoignage de Benjamin Perrin a monté en flèche depuis que l'avocat du sénateur Duffy, Donald Bayne, a déposé en preuve la déclaration qu'il a faite à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) relativement à cette affaire. L'avocat y affirme que Ray Novak, secrétaire principal du premier ministre à l'époque, était parfaitement au courant que Mike Duffy allait rembourser ses dépenses litigieuses grâce à un chèque signé par Nigel Wright, alors chef de cabinet de M. Harper.

Benjamin Perrin affirme plus précisément qu'il a participé à une conférence téléphonique avec l'avocate de Mike Duffy en compagnie de MM. Novak et Wright. Le conseiller juridique a d'ailleurs appuyé ses propos en disant qu'il avait « regardé Ray Novak pour voir sa réaction » lorsque l'histoire du chèque de 90 000 $ de M. Wright à M. Duffy a été abordée. Questionné lui aussi par la GRC, Ray Novak, qui était secrétaire principal de M. Harper à l'époque, a nié avoir été au courant de cette histoire.

Interrogé mercredi au sujet des contradictions dans ces deux déclarations, le chef conservateur a refusé de dire lequel de ses deux proches collaborateurs il croyait, ou de dire quelles conséquences allait encourir le menteur lorsqu'il serait découvert. « À mon avis, il y a deux personnes responsables », a-t-il répété une fois de plus, en référence à MM. Wright et Duffy.

La semaine dernière, le porte-parole de Stephen Harper, Kory Teneycke, avait démenti que Ray Novak était au courant de l'affaire, comme le laissaient entendre des courriels déposés en cour par Me Bayne. Il ne contestait pas que Ray Novak avait reçu ces courriels, mais soutenait qu'il ne les avait pas lus. Il avait même fait valoir qu'il était « inimaginable » que M. Novak n'ait pas avisé le premier ministre s'il avait appris l'existence de ce chèque.

Les Canadiens peu intéressés par le procès Duffy

Selon un sondage d'Abacus Data, seulement 22 % des Canadiens suivent le procès Duffy avec intérêt. Un électeur sur trois ne suit pas du tout le procès, mais 25 % des gens disent que l'information provenant du procès pourrait influencer leur vote.

Plus de 60 % des personnes sondées croient que Mike Duffy a agi de façon inappropriée; 51 % croient que Nigel Wright est dans le tort et 47 % croient que le premier ministre, Stephen Harper, a agi de façon inappropriée.

Parmi les gens qui appuient le Parti conservateur, 11 % d'entre eux songent à voter pour un autre parti.

Le sondage a été fait en ligne du 14 au 17 août, auprès de 1439 Canadiens. La marge d'erreur est de +/-2,6 %, 19 fois sur 20.

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