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53 % des Québécois inquiets de l'intégrisme musulman dans la province (SONDAGE)

53 % des Québécois inquiets de l'intégrisme musulman dans la province (SONDAGE)
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Plus de la moitié des Québécois disent croire qu'il existe une menace intégriste musulmane dans la province, selon un autre volet du sondage CROP-Radio-Canada.

À la question : « Dans quelle mesure êtes-vous en accord ou en désaccord avec l'affirmation voulant qu'il existe une menace intégriste musulmane au Québec », 53 % répondent être d'accord, 36 % en désaccord et 11 % ne savent pas.

Ce sont les francophones qui sont les plus convaincus de l'existence de cette menace (61 % des répondants), alors que les non-francophones ne sont que 18 % à y croire.

On remarque aussi une différence selon les régions. Ainsi, les Montréalais et les habitants de Québec sont ceux qui croient le moins à cette menace (48 % des 545 répondants de Montréal et 51 % des 313 répondants de Québec) et les habitants du reste de la province sont ceux qui craignent le plus l'intégrisme (60 % des 542 répondants).

Les jeunes sont également moins susceptibles de sentir une menace intégriste que les plus âgés : seuls 43 % des 18-34 ans y croient, contre 62 % des 55 ans et plus. (L'échantillon de jeunes est de 258 personnes, celui de personnes âgées de 658 personnes.)

Pour Youri Rivest, vice-président chez CROP, cette crainte correspond à l'appui au projet de charte.

Signes religieux et congédiement

En ce qui concerne la charte des valeurs, un peu plus de la moitié des répondants au sondage estiment qu'elle va trop loin en menaçant de congédier un employé de l'État qui ne se conformerait pas à l'interdiction du port de signes religieux.

Quand on leur pose la question à savoir s'ils sont d'accord avec l'idée que la charte va trop loin, 54 % des répondants répondent oui, 39 % répondent non et 7 % ne savent pas.

Du côté des non-francophones, le rejet est clair : 73 % des sondés trouvent que la charte va trop loin.

Selon Youri Rivest, vice-président chez CROP, « la charte est un symbole fort qui obtient une majorité d'appuis ».

« Mais, en même temps, quand on passe du symbole au réel [...] quand on va aller congédier une infirmière, par exemple, là il y a un petit peu moins d'appuis. Passer du niveau symbolique au niveau réel [suscite] une espèce de tension », explique-t-il.

Une charte électoraliste?

La moitié des Québécois pensent par ailleurs que le gouvernement de Pauline Marois a déposé le projet de loi sur la charte afin de gagner des voix aux élections plutôt qu'en réponse aux préoccupations de la population.

En ce qui concerne les non-francophones, la tendance est claire : 74 % des sondés pensent que le gouvernement a agi à des fins électoralistes.

À la question « Diriez-vous que le projet de la Charte des valeurs québécoises a été déposé par le gouvernement du Parti québécois d'abord dans le but de gagner des voix aux prochaines élections provinciales ou d'abord pour répondre à une préoccupation de la population québécoise », les opinions sont donc bien partagées.

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