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Les jeunes entrepreneurs seront les premiers affectés par une éventuelle récession

Alors que la croissance économique mondiale est faible et que le taux de chômage est élevé, leprochain gouvernement doit plus que jamais agir et favoriser un écosystème entrepreneurialdynamique afin que la prochaine génération de Canadiens puisse utiliser pleinement sonpotentiel.
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Selon la récente Enquête sur la population de Statistique Canada, en juillet dernier, le taux de chômage chez les jeunes a crû de 0,3 point sur un mois, à 13,2%. Cette catégorie de population a connu une perte de 29 000 postes à temps plein contre une hausse de 17 800 emplois à temps partiel. Le taux de chômage de la population générale demeure toujours à 6,8 %, c'est donc dire qu'il s'agit d'un sixième mois consécutif de stagnation relative pour la majeure partie de 2015.

Toujours selon Statistique Canada, la valeur totale de l'économie canadienne a décliné de 0,2 % en mai dernier. Il s'agit de la cinquième baisse mensuelle consécutive cette année. Ce repli signifie également que si les données pour juin montrent une autre diminution, l'économie canadienne aura réuni les critères de ce que de nombreux économistes appellent une récession, marquée par deux trimestres ou six mois consécutifs de croissance négative.

Les jeunes Canadiens seront les premiers affectés par une récession ou un ralentissement

économique. Le taux de chômage des jeunes tourne déjà autour de 13 %, soit environ le double de la moyenne nationale. La solution clé pour s'attaquer au chômage chez les jeunes est de favoriser un écosystème entrepreneurial dynamique. L'entrepreneuriat est l'une des meilleures avenues pour aider les jeunes Canadiens à créer leurs propres emplois - des emplois qui correspondent à leurs intérêts et à leurs compétences.

Les entrepreneurs créent des emplois, et le Canada doit en faire davantage pour s'assurer

d'offrir le meilleur écosystème possible pour la prochaine génération d'entrepreneurs. Selon

l'enquête sur la création d'emplois dans le monde d'EY réalisée l'année dernière, 76 % des entreprises dirigées par des entrepreneurs planifiaient l'expansion de leur main-d'œuvre

en 2014, comparativement à seulement 31 % des grandes entreprises.

Répétons-le : les entrepreneurs créent de l'emploi, et le Canada doit en faire plus pour

promouvoir le meilleur écosystème possible pour la prochaine génération d'entrepreneurs. Le plus récent Baromètre de l'entrepreneuriat du G20 d'EY a créé un modèle pour les

écosystèmes entrepreneuriaux à travers les pays du G20. Il a également établi cinq piliers :

accès au financement, culture de l'entrepreneuriat, mesures fiscales et réglementation, éducation et formation, et soutien coordonné. Le rapport d'EY recommande que le gouvernement canadien et les intervenants du milieu de l'entrepreneuriat améliorent leurs efforts de coordination du soutien entrepreneurial et, avant tout, fassent la promotion de l'entrepreneuriat comme choix de carrière.

Lors du Sommet canadien Action Entrepreneurship organisé par Futurpreneur de l'an dernier, des centaines de jeunes entrepreneurs de partout au pays ont mis de l'avant plusieurs recommandations, y compris un financement et des incitatifs améliorés pour les jeunes entrepreneurs. Leurs recommandations ont compris les suivantes :

  • Augmenter le montant du financement ainsi que le soutien et les autres avantages offerts aux jeunes entrepreneurs en accroissant les prêts aux petites entreprises et les programmes d'aide à l'emploi autonome ;
  • Encourager les jeunes entrepreneurs à acheter des entreprises existantes de gens d'affaires prenant leur retraite dans le cadre d'un programme similaire à celui du régime d'accès à la propriété;
  • Offrir du capital d'essaimage et des prêts non imposables ;
  • Aider à réduire le coût de l'activité économique par des politiques comme des allègements fiscaux d'un an pour les entreprises en démarrage, des incitatifs salariaux et des subventions pour l'espace de bureau loué.

Le prochain gouvernement devrait également offrir de meilleurs incitatifs pour les investisseurs

en encourageant les fonds de pension à ajouter plus d'entreprises dirigées par de jeunes

entrepreneurs dans leurs portefeuilles de capital de risque. Une autre solution consisterait à éduquer les investisseurs providentiels potentiels. Cela comprendrait l'offre d'incitatifs fiscaux ou d'exemptions sur les gains en capitaux en cas de vente d'une entreprise et de réinvestissement dans une entreprise en démarrage.

Le prochain gouvernement canadien peut aussi favoriser la croissance en :

  • Réduisant les obstacles pour les nouvelles entreprises en expansion, comme le seuil de vente de 250 000 $ qui fait que les entreprises perdent le crédit d'impôt pour les petites

    entreprises ;

  • Offrant des crédits d'impôt pour les entreprises qui prennent de l'expansion au cours de leurs deux premières années d'exploitation ;
  • Ouvrant les occasions d'approvisionnement pour aider les entreprises en démarrage et les petites entreprises à croître et à prendre de l'expansion dans de nouveaux marchés, et en rendant les appels d'offres échelonnables pour accommoder la croissance ;
  • Développant un crédit fiscal ou un autre programme de type « premier client » pour encourager les entreprises établies à faire des achats auprès des jeunes entreprises.

Alors que la croissance économique mondiale est faible et que le taux de chômage est élevé, le prochain gouvernement doit plus que jamais agir et favoriser un écosystème entrepreneurial

dynamique afin que la prochaine génération de Canadiens puisse utiliser pleinement son

potentiel. Une chose est sûre : avec une campagne électorale de onze semaines, nous aurons

amplement le temps de voir ce que les partis politiques auront à proposer pour contribuer à réduire le taux de chômage chez les jeunes, appuyer les jeunes entrepreneurs et stimuler la croissance économique.

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