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Sorti de sa retraite, Gilles Duceppe ne s'est pas senti comme une recrue

Duceppe ne s'est pas senti comme une recrue

TROIS-RIVIRES _ En dépit d'une absence de quelques années sur la scène politique, le chef bloquiste, Gilles Duceppe, ne s'est pas senti comme une recrue le 2 août dernier, lorsqu'est venu le temps d'entreprendre le marathon électoral de 78 jours.

Au contraire, le vieux routier de la politique a plutôt eu l'impression d'être un vétéran qui sort de sa retraite après avoir accroché ses patins, toujours convaincu d'être à la hauteur.

"Je me suis plutôt senti comme Jacques Plante, qui avait pris sa retraite avant de revenir (en 1967) dans les buts avec les Blues de St. Louis lors de la saison 68-69 (pour gagner le trophée Vézina, remis au meilleur gardien)", a-t-il imagé, dimanche à Trois-Rivières.

Amateur de sport, le chef bloquiste y est allé de cette métaphore au cours d'un dernier point de presse officiel avec les journalistes, au terme d'un déjeuner militant, où s'est montré serein, à une journée du scrutin.

À la demande de Mario Beaulieu, M. Duceppe, 68 ans, a interrompu sa retraite politique en juin dernier pour revenir à la tête de la formation souverainiste, qui, d'après plusieurs, était branché à un respirateur artificiel.

Questionné, le principal intéressé s'est défendu d'être revenu dans l'arène politique pour mener un "combat" afin de sauver sa carrière politique. Selon, lui, il s'agit plutôt d'une lutte visant à faire du Québec un pays.

"Je mène un combat pour que le Québec ait des gens pour défendre nos droits et valeurs à Ottawa", a-t-il dit, en point de presse à Trois-Rivières, au terme d'un déjeuner militant, en dressant le bilan du marathon électoral de 78 jours.

Devant quelque 150 personnes, le chef bloquiste, qui caresse l'objectif d'obtenir la balance du pouvoir dans un gouvernement minoritaire, a exhorté ses partisans à convaincre les indécis en plus de faire sortir le vote.

En coulisses, l'optimisme est présent au sein du parti, où l'on chuchote des appuis oscillant autour de 30 pour cent chez les francophones pourraient envoyer jusqu'à 20 députés aux Communes.

la dissolution du Parlement, le Bloc québécois ne comptait que deux députés au Communes. Malgré cette faible représentation, M. Duceppe n'a pas voulu dire si cette campagne électorale avait été plus difficile que les autres.

S'il est loin d'être acquis que le chef bloquiste sera en mesure de reconquérir la circonscription montréalaise de Laurier-Sainte-Marie, où il a été défait par la néo-démocrate Hélène Laverdière, celui-ci demeure serein à la veille du vote.

"Il faut toujours respecter la démocratie mais j'ai confiance que l'on va gagner", a affirmé M. Duceppe, qui espère obtenir la balance du pouvoir ainsi que l'élection d'un gouvernement minoritaire.

La plus longue campagne électorale de l'histoire du pays aura toutefois eu un cachet particulier pour le chef bloquiste, qui a pu compter sur la présence de son épouse, Yolande, dès la dissolution du Parlement.

Cela n'est pas une stragégie électorale, a assuré le chef bloquiste.

"Yolande est là comme militante, a dit M. Duceppe. Dans le passé, alors qu'elle était directrice (d'école) ou enseignante, elle venait me rejoindre les fins de semaine."

Par ailleurs, M. Duceppe a estimé que le premier ministre québécois Philippe Couillard se berce d'illusions quant à la possibilité d'être un jour capable de signer la Constitution.

Dans le passé, M. Couillard a déjà évoqué un tel scénario, exgieant toutefois que les sept conditions de l'accord du lac Meech soient respectées.

"Les demandes de Meech, c'est dépassé et deuxièmement, ça n'a pas passé, a dit M. Duceppe, à Sherbrooke. M. Couillard devrait demander ce qu'il veut et s'engager à tenir un référendum sur la question."

Après Trois-Rivières, Sherbrooke et Saint-Jean-sur-Richelieu, la dernière journée du sprint électoral entamé vendredi se termine à Montréal.

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