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Des baisses d'impôts pour un Québec et des Québécois plus riches

La CAQ pourrait simplement se limiter à dénoncer le manque de vision du gouvernement. Nous avons plutôt décidé d'être constructifs et de trouver des moyens concrets pour créer de la richesse pour tous les Québécois.
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Les jours se suivent et se ressemblent sur les bourses mondiales, et rien n'indique que notre économie nationale ne relèvera la tête de sitôt. Les chiffres dévoilés en début d'année par l'Institut de la statistique du Québec, à l'effet que les Québécois sont au plus bas possible de l'échelle canadienne pour leur revenu disponible, le démontrent parfaitement.

Il faut provoquer un électrochoc dans notre économie pour sortir le Québec de sa torpeur, et ce n'est pas le remaniement ministériel de M. Couillard qui insufflera le nouveau souffle dont nous avons tant besoin.

Comme parti d''opposition, la CAQ pourrait simplement se limiter à dénoncer le manque de vision de ce gouvernement, qui peine à déposer un plan de redressement économique après 22 mois de pouvoir. Nous avons plutôt décidé d'être constructifs et de trouver des moyens concrets pour inverser la tendance inquiétante observée ces dernières années, redynamiser et relancer notre économie dans le but de créer de la richesse pour tous les Québécois.

Une baisse d'impôt de 500 $

Pour relancer l'économie québécoise et créer de la richesse au Québec, il ne faut pas y aller par 4 chemins : il faut stimuler la consommation des Québécois, qui est le poumon de notre économie.

La CAQ a proposé de réduire de 500 $ dès le 1er avril les impôts des Québécois gagnant moins de 150 000 $.

Notre suggestion repose sur un triste constat : les Québécois sont étouffés financièrement. Avec un revenu disponible par habitant bien en dessous de la moyenne canadienne, pas étonnant de voir de nombreux Québécois avoir de plus en plus de difficultés à boucler leur fin de mois. Ajoutez à cela plus de 1 500 $ en augmentation de taxes et de tarifs que les libéraux sont venus piger dans vos poches depuis leur arrivée au pouvoir, il y a un an et demi.

Notre proposition est raisonnable et avantageuse : elle permettra à une famille d'épargner 1 000 $, dès 2016.

Plus qu'un simple répit, cette baisse d'impôt sera une véritablement bouffée d'oxygène pour les contribuables et pour notre économie. Parce que plus la consommation sera forte, plus la croissance du PIB s'accélérera, et mieux se porteront nos finances publiques. Je rappelle aux libéraux que la consommation des ménages québécois constitue 60 % de toute notre économie.

Au nom de l'équité intergénérationnelle

Pour financer cet allégement fiscal, la CAQ propose d'utiliser 1,7 milliard des 2,2 milliards de dollars de surplus budgétaires déjà prévus pour l'année 2016-2017. Ce geste n'empêchera aucunement l'atteinte du déficit zéro pour les dépenses courantes du gouvernement du Québec.

J'anticipe déjà la réaction de mes adversaires qui ne manqueront pas de faire preuve de démagogie en disant que notre proposition consiste à hypothéquer l'avenir de nos jeunes, puisque les libéraux comptent verser ce surplus dans le Fonds des générations.

Or, c'est justement pour assurer le principe même de l'équité intergénérationnelle que nous mettons cette idée sur la table. Un des fondements mêmes de mon engagement politique réside dans la transmission à nos générations futures d'une société éduquée, en santé et plus riche.

Cette finalité passe obligatoirement par une gestion impeccable de nos finances publiques... d'où la pertinence de notre mesure économique.

C'est simple : si le gouvernement du Québec veut respecter l'engagement qu'il s'est fixé en 2006 lors de l'entrée en vigueur de la loi instituant le Fonds des générations, soit de voir la dette représenter tout au plus 45 % du PIB québécois, il faut générer de la croissance au plus vite.

Actuellement, le ratio dette/PIB oscille autour de 55 %. Compte tenu du contexte économique actuel, je me questionne très sincèrement sur l'atteinte de cet objectif. Pourquoi le gouvernement ne jetterait-il pas, pour une fois, un œil au dénominateur du ratio dette/PIB, au lieu de se préoccuper uniquement du numérateur ? En assurant une croissance économique, en haussant le PIB, notre ratio ne pourra que diminuer. C'est mathématique !

Déjà, lors de la mise à jour économique de novembre du ministre Leitão, on apprenait que le ratio dette/PIB pour 2016 avait grimpé de 1 % par rapport au budget présenté seulement quelques mois auparavant. Il y a lieu de s'inquiéter.

J'ai bien peur qu'au rythme actuel, le gouvernement sera tout simplement dans l'incapacité de financer et de garantir un accès efficace, durable et de qualité à ses services publics. Jamais je n'accepterai cela ! La meilleure façon d'assurer l'équité entre les générations, c'est de commencer par créer plus de richesse.

En politique, on dit souvent «l'opposition propose, le gouvernement dispose». Jeu partisan oblige, le gouvernement ne porte pas beaucoup d'attention aux idées novatrices de ses adversaires, j'en conviens.

J'en appelle toutefois au bon sens des libéraux et je leur demande de copier, sans gêne et sans crainte, la mesure économique que nous venons de lancer. Parce qu'un Québec riche, messieurs Couillard et Leitão, ça commence par des Québécois plus riches. Cette distinction, nous l'avons bien saisie à la CAQ.

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