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Desjardins souhaite desserrer l'emprise des minières sur l'Abitibi-Témiscamingue (VIDÉO)

Desjardins souhaite desserrer l'emprise des minières sur l'Abitibi-Témiscamingue

QUÉBEC - Les entreprises minières doivent desserrer leur emprise sur des territoires de l'Abitibi-Témiscamingue où elles n'ont pas trouvé de minerai, a déclaré mardi le chanteur Richard Desjardins.

M. Desjardins a affirmé que de vastes étendues de la région dont il est originaire sont ainsi «gelées» et bloquent d'autres projets de développement ou de conservation.

Devant une commission parlementaire, le chanteur a déployé une carte pour démontrer l'étendue des claims miniers, qui couvrent la majorité du territoire.

«On n'est pas contre l'industrie minière, on sait bien de quoi a été fait notre pays, mais l'emprise totale on est contre», a-t-il dit.

Le chanteur, entendu par les députés qui étudient une refonte de la loi sur les mines, a déploré que les sources d'eau potable des villes de Val-d'Or et de Rouyn-Noranda soient situées sur des territoires qui sont également sous l'emprise d'entreprises d'exploration minière.

Selon M. Desjardins, le projet de loi 43 devrait doter le ministre du pouvoir de mettre fin à des droits d'exploration lorsqu'il est démontré que l'exploitation n'est pas possible.

M. Desjardins s'est montré favorable à une proposition du regroupement Nature Québec, qui a suggéré devant la commission qu'un délai de quatre ans soit offert aux entreprises pour qu'elles décident si le territoire peut être exploité.

«Nous on aimerait qu'à un moment donné le gouvernement ou la ministre des Ressources naturelles puissent 'déclaimer' quand il y a d'autres valeurs qui sont ajoutées», a-t-il dit.

La Ville de Rouyn-Noranda a été incapable de prendre de l'expansion parce que le territoire où elle voulait construire ses infrastructures était sous le contrôle d'une entreprise d'exploration minière, a raconté M. Desjardins.

«On parle de fonder un quartier pour loger du monde, a-t-il dit. Est-ce que la Ville va prendre la chance d'allonger un système d'égouts et d'aqueduc quand ils vont se faire exproprier par la compagnie minière qui est là?»

Au nom de l'Action boréale, un regroupement de protection des forêts dont il est vice-président, M. Desjardins a aussi demandé que le gouvernement décrète la protection du secteur entourant le lac Kanasuta, près des limites avec l'Ontario.

La ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet, a affirmé que le projet de loi prévoit déjà des dispositions concernant les claims en dormance.

«On offre toute notre collaboration aux deux oppositions, a-t-elle dit. Nous sommes un gouvernement minoritaire donc nous avons besoin de l'appui des deux oppositions pour adopter ce projet de loi.»

Le député libéral Jean D'Amour a exprimé sa sensibilité concernant la protection des sources d'eau potable contre le développement minier.

«Il y a des principes de base sur lesquels on peut s'entendre», a-t-il dit.

Le député de la Coalition avenir Québec François Bonnardel s'est inquiété des coûts que cela pourrait entraîner pour l'État si des entreprises acceptent de céder leurs droits d'exploration.

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