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Sainte-Marie-Saint-Jacques déterminée à «garder ses frontières» (VIDÉO)

Sainte-Marie-Saint-Jacques déterminée à «garder ses frontières»

C'est par souci de démocratie et pour protéger les personnes dans le besoin que la circonscription montréalaise de Sainte-Marie-Saint-Jacques doit demeurer intacte, ont clamé élus montréalais et intervenants du milieu communautaire, demandant une fois de plus au directeur général des élections (DGE) de ne pas faire disparaître la circonscription dans son projet de refonte de la carte électorale du Québec.

En conférence de presse lundi matin, ceux-ci sont venus appuyer la députée Manon Massé et expliquer de nouveau pourquoi la circonscription ne doit pas être fusionnée avec d’autres, comme le projette le DGE.

Le maire Denis Coderre, qui avait déjà fait connaître son appui à Mme Massé la semaine dernière, était notamment présent. M. Coderre a rappelé que la population de Montréal avait augmenté ces dernières années et, donc, qu’il ne serait pas « pertinent » pour la Ville de perdre une circonscription, pour la seule raison qu'il faut en créer d'autres, ailleurs au Québec, afin de tenir compte des variations démographiques.

M. Coderre suggère plutôt au DGE « d’augmenter le nombre de sièges à l’Assemblée nationale ».

«Autant vous avez une augmentation de la population dans certains secteurs du Québec, autant nous, on n’a pas perdu de population. Et les gens du comté méritent de conserver leur comté.» - Denis Coderre

Quant à la présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel Bourdon, elle croit elle aussi qu’il est important de « préserver une députation pour Montréal », parce que la métropole voit sa population grandir de façon importante. Elle en donne pour preuve le fait que le nombre d’élèves fréquentant la CSDM augmente de 1000 par année.

Et, selon elle, Sainte-Marie-Saint-Jacques doit être représentée à l’Assemblée nationale parce que le quartier fait face à un « défi socioéconomique ».

«Les écoles du quartier sont très défavorisées, les familles sont en grand besoin. Plusieurs programmes qui profitent à cette population sont calculés selon le nombre d’électeurs, mais aussi selon le profil socioéconomique des familles.» - Catherine Harel Bourdon

Cet argument de Mme Harel Bourdon est repris par le milieu communautaire. Celui-ci, représenté ce matin par des dizaines d’organismes, a souligné la précarité de la population de Sainte-Marie-Saint-Jacques et l’erreur qu’il y aurait à fusionner celle-ci avec la population de Westmount et du centre-ville.

«On ne peut pas croire que ces gens-là ont les mêmes priorités. Cela aurait un impact négatif majeur sur les personnes les plus en besoin.» - Robert Beaudry, directeur, Le PAS de la rue

Appuis à Manon Massé

Depuis que la Commission de révision électorale (CRE) a indiqué il y a deux semaines son intention de faire disparaître la circonscription de Saint-Marie-Saint-Jacques, la députée Manon Massé, qui tente de faire changer le DGE d’idée, a reçu de multiples appuis.

Des sympathisants du parti Québec solidaire (QS) ont notamment déposé mardi dernier une demande d'injonction en Cour supérieure pour forcer le DGE à suspendre la refonte de la carte électorale et à tenir de nouvelles consultations publiques.

Manon Massé a elle-même remis une pétition de 14 000 noms au DGE, Pierre Reid, pour réclamer ces nouvelles consultations. Elle a également présenté un projet de loi en ce sens à l’Assemblée nationale.

Le projet de refonte présenté par le DGE propose notamment de fusionner une partie de la circonscription de Sainte-Marie-Saint-Jacques avec une partie de celle de Westmount-Saint-Louis (sans Westmount), dans l’ouest du centre-ville, ainsi qu'avec une partie de celle de Saint-Henri–Sainte-Anne, en plein centre-ville.

Cette nouvelle circonscription porterait le nom de Ville-Marie. Une autre partie de Sainte-Marie-Saint-Jacques serait de son côté fusionnée avec la circonscription de Hochelaga-Maisonneuve.

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«Je peux voir la Russie de ma fenêtre.»
Kamil Krzaczynski / Reuters
Si elle nous a offert une panoplie de citations cocasses, l'ex-gouverneure de l'Alaska, Sarah Palin, n'a pas affirmé qu'elle pouvait voir la Russie de sa fenêtre au cours de la campagne électorale de 2008. La désormais célèbre phrase est plutôt tirée d'un sketch de Saturday Night Live au cours duquel Tina Fey parodiait la politicienne.Ce qui est vrai, c'est que Sarah Palin avait auparavant affirmé, dans une entrevue à ABC News, que les Russes étaient les voisins d'à côté et qu'il était même possible d'apercevoir la Russie à partir d'une île de l'Alaska.
«Travaillez, bande de paresseux!»
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On ne peut pas jurer qu'il ne l'a jamais pensé, mais Lucien Bouchard n'a jamais dit: «Travaillez, bande de paresseux». Bien que la phrase lui soit associée dans l'imaginaire collectif, il s'agirait plutôt d'une déformation de propos qu'il a tenus en 2006, lors d'une entrevue avec Paul Larocque. «On ne travaille pas assez. On travaille moins que les Ontariens, infiniment moins que les Américains! Il faut qu'on travaille plus!» avait-il alors affirmé.L'ex-premier ministre a d'ailleurs pris soin de remettre les pendules à l'heure dans son livre Lettres à un jeune politicien, paru en 2012.
«Qu'ils mangent de la brioche!»
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Cette phrase, que l'on retrouve dans les Confessions du philosophe Jean-Jacques Rousseau, est fréquemment attribuée à tort la reine Marie-Antoinette, épouse de Louis XVI.«Enfin je me rappelai le pis-aller d'une grande princesse à qui l'on disait que les paysans n'avaient pas de pain, et qui répondit : Qu'ils mangent de la brioche», écrit Rousseau. Selon l'historien Paul Johnson, l'anecdote aurait été inventée de toutes pièces. D'autres croient que ce serait plutôt une phrase prononcée par la princesse Marie-Thérèse, épouse de Louis IV.Une citation semblable est aussi attribuée à l'empereur chinois Jin Huidi. «Pourquoi ne mangent-ils pas de la viande?» aurait répondu l'empereur lorsqu'on lui a expliqué que son peuple n'avait plus de riz à manger.
«Je crains le jour où la technologie surpassera nos interactions humaines. Le monde aura une génération d’idiots.»
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Cette «citation» attribuée à Albert Einstein circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années. Ce n'est pourtant qu'une des nombreuses phrases célèbres que le physicien n'a jamais dites. Loin de prédire l'abrutissement collectif à l'ère des réseaux sociaux, Einstein aurait plutôt déclaré, en parlant de la bombe atomique: «Il est manifestement évident que notre technologie a surpassé notre humanité.»
«Dr Livingstone, je présume?»
Wikipédia
Lorsque les deux explorateurs britanniques David Livingstone et Henry Morton Stanley ont fait connaissance aux abords du Lac Tanganyika, le 27 octobre 1871, ils étaient les deux seuls hommes blancs à des milles à la ronde. Stanley se serait donc exclamé, en apercevant son compatriote: «Dr Livingstone, je présume?»Or, de plus en plus d'historiens doutent que la phrase ait été prononcée. Elle semble plutôt avoir été inventée plusieurs années plus tard par Stanley ou par son biographe.
«À la fin, ce qui compte, ce ne sont pas les années qu’il y a eu dans la vie. C’est la vie qu’il y a eu dans les années.»
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Même si on s'entend pour dire que cette phrase est pleine de sagesse, elle n'a pas été prononcée par le président américain Abraham Lincoln. Elle serait plutôt tirée d'un livre sur le vieillissement écrit en 1947 par Edward J. Stieglitz.Mais rassurez-vous, vous n'étiez pas le seul à vous tromper: même l'actuel président Donald Trump s'est fait prendre!
«La souveraineté serait un crime contre l'humanité.»
Getty Images
Il va sans dire que Pierre Elliott Trudeau avait une relation trouble avec les militants pour l'indépendance du Québec. Mais de là à les accuser de «crime contre l'humanité»? Il n'est jamais allé aussi loin. C'est un discours prononcé par l'ancien premier ministre devant le congrès américain le 22 février 1977 qui a donné naissance à cette rumeur persistante. En réalité, le premier ministre a plutôt parlé d'un crime contre l'histoire du genre humain. Une déclaration forte, mais qui n'a pas la même portée...«Most Canadians understand that the rupture of their country would be an aberrant departure from the norms they themselves have set, a crime against the history of mankind», a-t-il déclaré en anglais.
«Élémentaire, mon cher Watson.»
Illustration par Sidney Paget tirée de «Silver Blaze»
Demandez à quelqu'un de vous citer un passage de l'oeuvre d'Arthur Conan Doyle et il vous lancera cette phrase sans hésiter. Pourtant, Sherlock Holmes ne la prononce dans aucun des ouvrages écrits par Conan Doyle. C'est dans le film «The Return of Sherlock Holmes», sorti en 1929, que le détective a prononcé ces mots pour la première fois, sous les traits de Clive Brooke.

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