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Signes religieux et droits acquis: le gouvernement Legault est «dur à suivre», selon le PQ

«Mets le voile, enlève le voile, mets le voile…»
Selon Pascal Bérubé, chef par intérim du PQ, le nouveau gouvernement manque de «cohérence» sur plusieurs dossiers.
La Presse canadienne
Selon Pascal Bérubé, chef par intérim du PQ, le nouveau gouvernement manque de «cohérence» sur plusieurs dossiers.

QUÉBEC – Le gouvernement Legault souffle le chaud et le froid sur les droits acquis pour les employés de l'État en position d'autorité coercitive et les enseignants qui portent des signes religieux, selon Pascal Bérubé, chef par intérim du Parti québécois (PQ).

Le PQ réagissait aux plus récentes déclarations du premier ministre François Legault, qui disait qu'il n'y aurait pas de «clause grand-père» pour permettre à ces employés portant le hijab, la kippa ou d'autres signes religieux de garder leur poste lorsque la loi sur la laïcité sera adoptée.

«On n'a pas vu la pièce législative qui va être déposée manifestement en 2019», a précisé M. Bérubé en point de presse avant d'ajouter que «c'est dur à suivre».

«Mets le voile, enlève le voile, mets le voile... Déposez-le donc, le projet (de loi), puis quand il va être déposé, en concordance avec nos valeurs, qui ont toujours été les mêmes là-dessus, on saura l'apprécier.»

J'aime autant attendre, j'ai peur qu'ils changent encore d'idée. Pascal Bérubé, chef par intérim du PQ

Quelques jours après l'élection, cet élément avait été source de confusion au sein de l'équipe de transition. Geneviève Guilbault, qui a depuis été nommée ministre de la Sécurité publique, avait dit que des gens pourraient perdre leur emploi s'ils refusent de se soumettre aux nouvelles directives en matière de laïcité.

Son collègue Simon Jolin-Barrette, qui est maintenant ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, avait dit à ce moment-là qu'il était prêt à discuter avec différents partis d'opposition. Il a cependant nié avoir «ouvert la porte» à des assouplissements.

Du côté du PQ, on critique le manque de «cohérence» du nouveau gouvernement. Mais il n'est pas question de répéter, mot pour mot, la position du parti du deuxième groupe d'opposition.

«J'aime autant attendre, j'ai peur qu'ils changent encore d'idée. Mais la priorité dans les écoles, ce n'est pas de congédier du monde, c'est d'engager du monde en soutien aux enfants», a martelé M. Bérubé.

Hydro et maternelles 4 ans

M. Bérubé s'inquiète de voir le nouveau gouvernement remettre à plus tard certaines de ses promesses phares sous prétexte qu'ils auront quatre ans pour tout réaliser.

Il dit avoir entendu des propos semblables lors d'une réception tenue pour l'élection du nouveau président de l'Assemblée nationale, François Paradis.

«J'ai entendu ça hier, des ministres dire: "On est là pour quatre ans puis on va s'organiser, à la fin du mandat, pour être là encore longtemps." Ça existe, cette attitude-là», a déploré le chef intérimaire du PQ.

Il dénonce, entre autres, le recul de la CAQ sur les trop-perçus d'Hydro-Québec – après avoir réclamé le remboursement à de nombreuses reprises – et la promesse qu'il juge irréaliste de la maternelle pour tous les enfants de quatre ans.

«M. Legault a indiqué (pendant la campagne électorale) qu'il était prêt à mettre son siège en jeu pour la maternelle quatre ans. Alors, si c'est sa priorité, comment il va réaliser ça?»

Isabelle Charest (Brome-Missisquoi, CAQ)

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