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Un meurtrier albertain sur un site de rencontre pour prisonniers

Un meurtrier canadien s'étant inspiré de «Dexter» cherche l'amour sur Internet
Radio-Canada

L'homme qui avait eu recours à un site de rencontre pour attirer un homme dans un garage d'Edmonton et le démembrer par la suite est désormais sur un site de rencontre pour prisonniers afin de rencontrer des femmes.

Mark Twitchell, surnommé le tueur « Dexter », a été accusé du meurtre au premier degré de Johnny Atlinger en 2008. Il est présentement incarcéré au pénitencier de Prince Albert en Saskatchewan jusqu’en 2027.

Le meurtrier avait avoué avoir attiré la victime dans son garage afin de créer un engouement médiatique autour d’un court-métrage qu’il avait produit quelques semaines auparavant dont l’intrigue était inspirée de la télésérie américaine Dexter.

Sur le site de rencontre, Canadian Inmate Connect, Mark Twitchell indique être à la recherche d’une femme « intéressante, intelligente, ouverte d’esprit, délicieusement imparfaite et qui peut comprendre [ma] réalité ».

Il demande aussi aux intéressés de le rejoindre s’il a droit à des visites conjugales privées.

Un site populaire chez les détenus albertains

Canadian Inmate Connect a été mis sur pied par Melissa Fazzina il y a six ans. Depuis sa création, c’est en Alberta qu’il a connu le plus de succès.

«Je ne sais trop pourquoi, mais il y a beaucoup de prisonniers qui proviennent de la région d’Edmonton.» – Melissa Fazzina, créatrice du site Canadian Inmate Connect

La femme demande 35 dollars par année aux détenus pour conserver leur profil sur le site, sur lequel ils peuvent mettre une photo d’eux, indiquer le crime qu’ils ont commis et la date de leur libération.

Il n’y a aucun coût pour entretenir une correspondance avec ces derniers.

« Il n’y a pas d’argent à faire ici », indique Melissa Fazzina.

Elle indique qu’elle croit plutôt faire une bonne action en offrant la possibilité à des détenus de correspondre avec des gens de l’extérieur. Selon elle, cela les prépare au monde extérieur.

La police en désaccord

Pour un des détectives de l’enquête sur Mark Twitchell, le sergent de police Bill Clark, ce site internet facilite l’accès à des psychopathes dangereux.

« C’est un menteur pathologique. Il est capable de manipuler n’importe quelle femme », ajoute ce dernier.

Selon lui, certaines personnes vulnérables peuvent facilement se faire manipuler par Twitchell.

«On voit souvent des mauvaises choses arriver à ces gens. Je ne vois rien de bien là-dedans.» – Bill Clark, sergent, service de police d'Edmonton

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