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«La voix junior» pétarade au Centre Bell (PHOTOS)

«La voix junior» pétarade au Centre Bell
Paméla Lajeunesse

Vous avez dit «battre le fer pendant qu’il est chaud»? Les derniers décibels à peine estompés dans le Studio Mels de Saint-Hubert après la finale du 27 novembre, les participants de La voix junior investissaient déjà le Centre Bell, dimanche, en après-midi et en soirée, pour le grand spectacle qui clôt leur aventure télévisuelle de l’automne.

Les petits chanteurs étaient de surcroît passés au Centre Vidéotron, à Québec, la semaine dernière. À la vitesse où ces marmots grandissent (et muent, dans certains cas), il n’y avait probablement pas de temps à perdre pour les faire mettre en application les apprentissages emmagasinés depuis presque un an (les pré-auditions avaient lieu au printemps dernier et les tournages, pendant l’été).

Cette importante étape derrière, les nouvelles vedettes de 7 à 14 ans pourront reprendre leur train-train habituel, et les inquiets ne pourront pas reprocher aux troupes de Productions J et Productions Déferlantes de les avoir fait baigner trop longtemps dans le bassin superficiel du show-business.

Spectacle de La Voix junior

Un beau grand «trip de gang» animé par Charles Lafortune, voilà comment on pourrait définir le spectacle La voix junior. Ceux qui ont chanté seuls avaient toujours un groupe d’amis près d’eux pour les accompagner. C’en était presque trop compact, par moments. Dans cette mer de monde massée dans tous les recoins de l’espace, on avait peine à reconnaître nos visages préférés. L’effet choral était souvent très joli, mais un peu redondant.

Ceci dit, chacun des talents a pu profiter de l’occasion pour briller comme bon lui semblait, et Charles Lafortune énumérait leurs prénoms pour les présenter après chaque bloc de six ou sept prestations. Un grand honneur, on imagine, pour ces bouts de choux, dans un lieu aussi fastueux que le Centre Bell. Rappelons qu’ils ont été 5 000 bambins à tenter le coup aux pré-auditions de La voix junior dans la dernière année, et que seulement 85 d’entre eux se sont rendus devant la caméra.

Évidemment, on s’attendait à ce que la scénographie et la mise en scène conçues par Jonathan Lewis, Geneviève Dorion-Coupal et Stéphane Laporte soient distrayantes et colorées, et elles l’ont été, à l’image des tournées de Star Académie et de Marie-Mai. Projections, pétarades, confettis, avec, surplombant l’action, une statue de l’emblématique main aux deux doigts levés tenant un micro, logo de La voix : il fallait avoir les yeux bien grands pour tout voir!

Dans l’assistance, les gradins n’étaient pratiquement remplis que de jeunes familles et de chérubins surexcités qui, dans le noir, brandissaient haut leurs bâtonnets scintillants colorés vendus sur place à haut prix.

Parfait Charles Kardos

La célébration a été lancée par les coachs Marie-Mai (et son beau bedon rond de «bientôt future maman»), Marc Dupré et Alex Nevsky, qui ont entonné leur hymne, Nous chanterons. Ils ont rapidement été rejoints par leurs «élèves», après quoi, la fête pouvait commencer.

À tout seigneur, tout honneur, Charles Kardos, grand gagnant de cette première (et dernière? on le saura sans doute bientôt) saison, a été le premier à pousser la note en solo après le segment d’ouverture, sur Deux par deux rassemblés, de Pierre Lapointe, qui lui a permis d’accéder à la finale, il y a trois semaines. D’abord assis au piano, l’attachant gamin frisé s’est ensuite levé pour danser et longer le long corridor étendu devant la scène, au milieu du public. Derrière lui, ses jeunes collègues formaient une couronne, placés dans les marches éclairées en forme de losange, qui tenaient lieu de principale structure de décor.

Spectacle La Voix Junior

Spectacle La Voix junior

À la vue et l’écoute de ce seul numéro, on pouvait constater que Charles (qui était dans l’équipe Nevsky) n’a pas volé son triomphe ; non seulement sa voix est impeccable, mais le pré-adolescent est à l’aise comme un poisson dans l’eau sur scène et son charisme irradie à des kilomètres à la ronde. Une bien belle découverte que ce Charles Kardos.

Ça s’est poursuivi dans une enfilade de reprises des duels vus à TVA pendant la compétition. Par exemple, les «trois M» de Marie-Mai, Mathilde Robitaille, Megan Jobin et Madison Tucker, ont revisité Jour 1, de Louane ; Brenden MacGowen, Arabella Yacoubian et Charles Poirier (équipe Nevsky) ont refait Flashlight, de Jessie J ; Sandrine Lamontagne, Loïc Nehma-Lacasse et Alexandre Richard (équipe Marie-Mai) ont réinterprété Qui a le droit, de Patrick Bruel ; Marilou Lang, Gabriella Mandanici-Turner et Katrina Becker-Gedge (équipe Dupré) ont relu The Story Of My Life, de One Direction, et les craquants Maxim Doucet, Robert-Olivier Fragaso et Samuel Cormier (équipe Marie-Mai) se sont encore approprié avec brio Wasted Love.

Le duo finaliste du clan de Marie-Mai, Zion-Luna et Camila Ribeaux Valdes, s’est nettement démarqué sur Send My Love, d’Adele ; une très forte réaction a accueilli les trois minis Rafaël Dolan-Bachand, Anabelle Huot et Lee-Anne Viens (équipe Dupré) sur Si jamais, j’oublie, de Zaz ; et on a été littéralement soufflé par la puissance du jeune Marc-Antoine Brunelle (équipe Nevsky) sur Bravo Monsieur le monde, de Michel Fugain, où s’est également démarqué Charles Kardos.

Était-ce un test de Productions J pour déterminer lesquels des poulains de La voix junior pourraient avoir une carrière à court ou moyen terme? Les étoiles du concours ne pouvaient toutes avoir leur instant de gloire, mais quelques-unes ont eu droit à leur moment bien à elles au micro, comme Charles Bernard (équipe Dupré) sur Dancing On My Own et Cynthia Marquis (équipe Dupré) sur On écrit sur les murs. La petite Lee-Anne Viens (équipe Dupré) a échappé un souriant gloussement après un pépin sonore sur son Grand cerf-volant. Dans toute sa candeur, la mignonne s’est doucement avancée sur la passerelle, pendant qu’un délicat cerf-volant flottait au dessus d’elle et que plusieurs de ses comparses partaient à sa suite. Leticia Jimenez (équipe Marie-Mai) a de son côté poussé Dernière danse.

Marie-Mai s’est entourée de ses candidats pour offrir son succès Différents, et Alex Nevsky a entraîné les siens sur Adventure Of A Lifetime et Les coloriés. Un peu plus tard, Marc Dupré a fait sautiller sa bande sur S’aimer comme on est.

Beau geste de la part de Charles Lafortune que de faire lever les parents répartis aux quatre coins du Centre Bell pour les remercier et les féliciter du soutien apporté à leur progéniture.

Juste avant l’entracte, Stéphanie St-Jean, gagnante de la dernière édition de La voix «adulte», est venue guider ses jeunes semblables dans une portion gospel menée sur Ô Happy Day.

Joyeux Noël!

L’explosive Mathilde Robitaille (équipe Marie-Mai) a été décapante sur C’est ta fête, de Stromae. Derrière elle, un immense gâteau d’anniversaire faisait office de décor et, dans la salle, des ballons virevoltaient partout. Ce festif tableau s’est conclu dans un brouillard de confettis. Très joyeux, très réussi.

S’il n’a pas eu la chance de dépasser le stade des auditions à l’aveugle à la télévision, le petit Alix Bourgeois-Lemieux, de Gatineau, a eu une deuxième occasion de rapper A Paradis City, de Jean Leloup, escorté par les trois coachs. Il a tout donné!

«J’aimerais vraiment ça que vous chantiez la prochaine chanson avec moi», s’est exclamé Charles Kardos avant d’entamer, large sourire aux lèvres, En chantant, qui lui a permis d’arracher la victoire. Les paroles du morceau de Fugain apparaissaient sur un écran hissé haut et, si la foule ne s’est pas époumonée, l’union des enfants à l’avant était magnifique.

Tout premier aspirant à s’être fait entendre aux auditions à l’aveugle de La voix junior, l’adorable Rafaël Dolan-Bachand (équipe Dupré) n’avait pas assez de mains pour combler tous les admirateurs (trices) qui se pressaient près de lui pendant sa I Know What You Did, de Shawn Mendes. Une vraie superstar, ce petit Rafaël!

On a recréé, avec un peu moins de magie qu’à l’origine, le passage de Koriass lors de l’ultime émission de La voix junior, sauf que c’était cette fois Alex Nevsky qui battait la mesure sur Plus haut.

Puis, le jeune Andy Khun (équipe Dupré), autre révélation de cette Voix junior 2016, a été reçu avec une impressionnante ovation lorsqu’il s’est pointé au son de Hallelujah, qui non seulement lui colle à la peau (ou plutôt, aux cordes vocales), mais s’avérait très à propos suite au décès récent de Leonard Cohen. Une photo de la légende s’est déployée sur écran à la fin du tour de chant d’Andy.

Un très d’actualité pot-pourri de Noël comprenant, entre autres, J’ai vu maman embrasser le père Noël, 23 décembre, L’enfant au tambour, Le petit renne au nez rouge, Blue XMas, Sainte Nuit et Happy XMas, a été le premier point final à cette fiesta électrique de près de deux heures trente.

Après une dernière série de louanges de Marie-Mai envers les jeunes et ses partenaires de travail, la petite confrérie de La voix junior s’est trémoussée sur l’un des airs de l’année 2016, Can’t Stop This Feeling, de Justin Timberlake. La belle grande réunion s’est terminée sur une dernière Nous chanterons très rythmée.

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