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Le spectacle des finissants de l’École nationale de cirque s’inspirera des séries télé

«Il y a eu une implication exceptionnelle des étudiants, sinon on n’y serait pas arrivé...»

Se balader entre poésie et réalité en utilisant le cirque pour mettre de l’avant divers thèmes relatifs aux populaires séries télé: voilà ce qu’ont eu envie de faire les 26 finissants de l’École nationale de cirque avec leur metteur en scène Alain Francoeur. Cette page blanche initiale de création s’est ainsi transformée en un spectacle mettant de l’avant rapports humains et rapports de pouvoir intitulé Où vont les fleurs?, que la cohorte 2019 présentera à la Tohu du 29 mai au 9 juin prochain.

S’inspirer des séries télé comme de la vraie vie

«Notre idée de base - ce que j’ai proposé aux jeunes - était de travailler avec les séries télévisuelles, parce que tout le monde est un peu accro à des séries qu’on écoute en rafale et dont on discute entre amis, explique le metteur en piste Alain Francoeur. La question était de savoir comment prendre le principe de la série télé et le transposer sur scène.»

S’en est suivie une recherche où les jeunes artistes ont discuté des séries que les gens aiment pour en décortiquer les lieux, personnages, situations, conflits, couleurs et sons afin de créer un grand tableau. C’est à partir de celui-ci qu’ils se sont basés pour créer leur propre série. Cela a donné lieu à un spectacle intitulé Où vont les fleurs? composé de 9 épisodes, d’un prologue et d’un épilogue se voulant une sorte de reflet de la réalité actuelle, teinté de poésie.»

«Il n’y a pas de personnages principaux, mais quelques personnages qui reviennent dans certains épisodes, ajoute le créateur. On est plus dans un espace un peu surréaliste. Ce n’est pas non plus une chronologie d’événements qui sont reliés entre eux; c’est plutôt à l’image de lorsqu’on marche dans la rue et qu’on ne sait pas ce qui habite l’autre, ni ce que l’autre vit. On a l’impression d’entrer dans l’intimité des personnages. Cela prend parfois des proportions surréelles ou encore trop réelles.»

Des personnages de bandits, de tueuses en série, de chimistes ou encore de manifestants prennent ainsi d’assaut la scène surmontée d’un mur lors de numéros de trapèze ballant, de jonglerie, de mât chinois, de main à main, de monocycle, de diabolo, de corde lisse, de trapèze Washington, d’équilibre et de roue allemande. Au menu : combats épiques, relations amoureuses troubles et aventures policières. En lien avec ce large mur pouvant représenter l’entraide comme la division, une grande finale de 12 minutes d’acrobaties a été imaginée.

«Une finale avec une note d’espoir, plus poétique», ajoute Alain Francoeur, qui est ici assisté de Marie-Josée Gauthier à la mise en scène.

C’est un spectacle «un peu fou, ambitieux et fantastique» que promet celui qui a été formé en danse et en arts dramatiques et qui est devenu conseiller artistique à l’École nationale de cirque en 2006. Un projet et un processus de création ayant nécessité l’implication complète des finissants solidaires qui concluent leurs trois années d’études en livrant, pour la première fois, un spectacle créé de toutes pièces dans le travail et l’échange de la discipline.

«Il y a eu une implication exceptionnelle des étudiants, sinon on n’y serait pas arrivé, affirme Alain Francoeur. C’est aussi comme un tremplin sur la réalité. Ce qu’on vit là, c’est exactement ce qu’on vit dans la réalité quand on crée : tu dois être autonome, tu dois te prendre en main, t’impliquer, t’investir et nourrir la personne qui est devant toi, car on ne peut tout faire seul.»

Étienne Brière

À propos de l’École nationale de cirque

-L’École nationale de cirque a été fondée en 1981.

-Plus de 500 artistes – dont plusieurs ont remporté de grands honneurs dans les plus prestigieux festivals - y ont été formés.

-L’École a contribué à l’émergence de grandes compagnies de cirque québécoises, dont le Cirque du Soleil, le Cirque Éloize, Les 7 doigts et le Cirque Alfonse.

-L’école – un édifice de 7200 mètres carrés - est dotée des meilleures installations au monde.

Le spectacle annuel des finissants de l’École nationale de cirque «Où vont les fleurs» sera présenté sur la piste de la Tohu du 29 mai au 9 juin 2019.

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