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Réseau de la santé: s'entendre au moins sur les défis

C'est en misant sur notre réseau public que nous pourrons donner les meilleurs soins qui soient et au meilleur coût.
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Nous sommes plusieurs à réfléchir à l'avenir du réseau de santé et de services sociaux. Si ces réflexions sont si pertinentes, c'est que de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer les ratés de notre réseau. Ce qui préoccupe particulièrement la population, c'est la question de l'accès aux soins et services. Vient donc un moment où nous devons mettre de l'avant des propositions porteuses pour répondre à ces défis.

C'est à cet exercice que je vous convie dans les prochaines semaines. Aujourd'hui, nous verrons que nous nous entendons sur la question des défis que rencontre le réseau. Dans les trois semaines suivantes, je mettrai de l'avant la vision de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) pour répondre à ces défis et nous assurer que les citoyennes et citoyens aient accès aux services.

Le défi #1: l'accès aux soins et services

La population tient à son réseau public de santé et de services sociaux. Pour preuve, sondage après sondage, les citoyennes et citoyens sont satisfaits de la qualité des soins et services qu'ils reçoivent.

Par contre, ils sont de plus en plus insatisfaits parce qu'ils ont à attendre trop longtemps pour obtenir des soins. Ils deviennent donc de plus en plus critiques, et certains sont même tentés d'ouvrir la porte au privé.

L'accès aux soins et services est donc le défi prioritaire du réseau de santé et de services sociaux. C'est non seulement une demande claire de la population, mais aussi un consensus fort entre les composantes du réseau. Pensons simplement aux conclusions du Premier rendez-vous national sur l'avenir du système public de santé et de services sociaux.

Sortir de l'«hospitalocentrisme»

Pour remplir ce défi et s'assurer que tous les Québécoises et Québécois aient accès aux services de santé et de services sociaux, un large consensus se dégage pour dire qu'il faut sortir de l'«hospitalocentrisme».

La porte d'entrée de notre réseau est encore trop souvent l'urgence et nous savons que plusieurs personnes pourraient recevoir des soins ailleurs, si notre réseau s'adaptait.

Il faut donc absolument que notre réseau développe une première ligne efficace en misant sur le travail des équipes interdisciplinaires. Nous devons aussi trouver le moyen de traiter efficacement des problèmes de santé chroniques, surtout alors que la population vieillit.

Sur toutes ces questions, la majorité des intervenants du réseau s'entendent. C'est en effet ce qui ressort du témoignage de plusieurs lors de la commission parlementaire du projet de loi 10. La FSSS a toujours prétendu qu'il n'est pas nécessaire de revoir les structures, mais qu'il faut plutôt s'assurer de régler la question de l'accès. Un ouvrage paru cette semaine abonde aussi dans le même sens. David Levine, ancien président de l'Agence de santé et de services sociaux de Montréal, présente un portrait assez semblable au mien des défis que rencontre notre réseau.

En mode proposition pour l'avenir de notre réseau

Si nous nous entendons sur les défis que nous rencontrons, certains désaccords apparaissent lorsque vient le temps de réfléchir à ce qui devrait être fait.

Devant l'urgence de la situation, il n'est plus suffisant de mettre le doigt sur les problèmes et sur les obstacles. Encore faut-il être en mesure de proposer concrètement des voies de sortie. C'est ce à quoi je vous convie dans les prochaines semaines.

Pour que la population reprenne confiance dans son réseau public et reçoive les soins qu'elle s'attend à recevoir, nous pensons que trois choses doivent être faites en priorité:

• Travailler ensemble;

• Mettre un terme au mirage de la privatisation;

• Réinvestir dans notre réseau public.

C'est en misant sur notre réseau public que nous pourrons donner les meilleurs soins qui soient et au meilleur coût. Et pour y parvenir, il faudra s'opposer aux attaques qui n'ont pour seul objectif d'affaiblir nos services publics.

Vous avez probablement remarqué que je me réfère toujours au réseau en utilisant le «nous». C'est parce que notre réseau appartient aux citoyennes et citoyens et non aux docteurs Barrette et Couillard.

Dans un autre ordre d'idées, on ne peut faire autrement que de remarquer que la résistance au démantèlement de l'État se construit de plus en plus. Pensons par exemple à l'action de ce lundi, alors que des parents, enseignantes et membres des directions se sont rassemblés pour dénoncer les coupes dans les écoles. Ils ont formé des chaînes humaines autour de près de 90 écoles partout au Québec. Continuons à bâtir la résistance!

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