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«No Fantasy Required»: Tiga de retour en grand (ENTREVUE/VIDÉO)

«No Fantasy Required»: Tiga de retour en grand (ENTREVUE/VIDÉO)
Femme de Sarkozy

Tiga l'avoue d'emblée: il lui est plus naturel de parler de lui-même que de ses créations. «Je ne peux pas vraiment décrire mes propres albums. Je préfère laisser cette tâche aux autres. C'est si difficile de décrire sa propre musique.» Sur le point de lancer son prochain album, No Fantasy Required, l'artiste montréalais est tout de même parvenu à partager ses nouveaux coups de coeur musicaux, sa notion de fantaisie, sa joie de collaborer avec des amis ainsi que des bribes de ces univers formant certaines de ses nouvelles pièces.

Un artiste inspirant

Réticent à se livrer et à ouvrir son coeur d'artiste en entrevue, Tiga? Pas du tout. S'il prévient les journalistes qu'il est peu enclin à tenter de décrire sa musique et ses albums avec des mots, l'amoureux de musique électronique n'en reste pas moins une personne sensible et fascinante avec qui discuter se transforme en réel plaisir.

«Lorsque j'ai terminé un album, c'est comme si je l'oubliais un peu, explique-t-il. Tu le crées, puis le temps passe et tu te mets à penser à d'autres créations. No Fantasy Required est un album que j'aime beaucoup et dont je suis vraiment fier. On y retrouve de la musique pour les planchers de danse, de la musique amusante pour se déhancher, des influences POP, des chansons d'amour… Ce sont simplement des pièces que j'ai créées au cours des dernières années et dont je suis fier.»

Le titre, basé sur la chanson d'amour du même nom, est aussi un clin d'oeil à «cette idée de rencontrer quelqu'un, d'être bien avec une personne qui est si attirante et si incroyable que nos fantaisies intérieures doivent être mises de côté, car elles semblent soudainement fades.»

«C'est une sorte de métaphore du concept de l'artiste qui croit avoir besoin d'un certain manque d'harmonie pour créer et qui se bat constamment avec la dualité fantaisie et réalité. Mais c'est aussi, beaucoup, une chanson d'amour qui dit «Hey bébé, tu es si merveilleuse que je n'ai plus besoin de fantasmer sur personne d'autre que toi».»

Sur ce nouvel album, tous les gens qui ont collaboré avec Tiga sont d'abord des amis. «Matthew Dear a vraiment été quelqu'un d'important pendant cette partie de ma vie où j'écrivais l'album. Il est devenu mon nouveau partenaire créatif, celui avec qui j'étais à nouveau excité par la musique. Nous avons travaillé dans une petite maison près de New York et tout cela s'est rapidement transformé en aventure. Puis se sont ajoutés des gens comme Jake Shears et Hudson Mohawke. J'ai beaucoup de plaisir à travailler avec d'autres artistes, cela m'aide, me force à me dépasser et me fait sentir moins seul. Et puis, j'aime l'aspect social et l'aspect compétitif du travail en duo ou en équipe. Tu as alors envie de montrer ce que tu as dans le ventre. Ce qui est bien et sain, selon moi.»

Des moments de création entre amis rappelant «comment était la vie lorsqu'on était jeune, qu'on avait 12 ans et qu'on flânait avec nos amis. C'est un beau sentiment, celui du «C'est nous contre le monde!» tout en créant quelque chose et en étant productif.»

Les fantasmes et Bowie

Lorsqu'on demande à Tiga ce dont il est le plus fier, il prend le temps de réfléchir puis affirme: «On est souvent le plus fier de nos plus récentes créations, celles qui sont les plus fraîches dans notre esprit. Je crois que la première pièce de l'album, No Fantasy Required, ainsi que la toute dernière, Blonds Have More Fun, sont intéressantes parce qu'elles sont différentes. Elles représentent quelque chose que je n'avais encore jamais fait. Évidemment, il y a d'autres pièces qui sont plus vieilles et qui sont aussi très spéciales pour moi comme Bugatti et Plush

Plush est d'ailleurs la pièce qui, selon lui, représente le plus qui il est, ce qu'il fait et ce qu'il peut parvenir à créer. Et celle dont il est sans doute le plus fier. «À titre d'exemple, si j'avais eu la chance de rencontrer David Bowie et qu'il m'avait demandé ce que je fais dans la vie, c'est cette chanson que je lui aurais fait écouter...»

Être un être libre? S'il en est un, Tiga avoue préférer son indépendance à toutes choses constituant sa vie d'artiste. «Je n'ai jamais eu de patron et je sais que je suis très gâté. Je réagis très mal lorsque quelqu'un me dit de faire quelque chose que je ne veux pas faire, alors cela me fait apprécier la chance que j'ai. Il y a aussi les opportunités de rencontres et de cool collaborations que j'adore de mon métier. Et puis le fait de voyager est aussi vraiment bien, tout comme l'argent.»

Celui qui puise son inspiration dans la musique des autres, les nombreux livres qu'il ouvre, les mots, certaines phrases ou tout simplement la vie, avoue qu'un «deadline» peut aussi faire que tout autour de soi devienne soudainement inspirant.

«C'est toujours important – que tu sois assis dans un studio ou que tu crées n'importe quoi – de vivre l'excitation et de sentir les choses. Parfois, même si cela n'est pas évident pour les autres, je sais à l'intérieur de moi que ce que je suis en train de créer est différent et nouveau et cela me rend heureux.»

«J'ai beaucoup plus envie de me plaire à moi que de plaire aux autres, ajoute-t-il. Bien sûr, j'ai envie de faire plaisir aux gens, mais je me dois de me plaire d'abord à moi-même pour arriver à séduire les autres. Il le faut, c'est primordial.»

Le nouvel opus de Tiga, No Fantasy Required, sera disponible le 4 mars prochain. Pour se tenir au courant, visitez le site web de l'artiste.

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